Rapprochement historique entre Cuba et les Etats-Unis

samedi 20 décembre 2014.
 

A) Cuba : une victoire de la ténacité (Martine Billard, PG)

Le Parti de Gauche salue la décision de rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et les Etats-Unis. Depuis 55 ans, Cuba vit sous le joug d’un blocus états-unien. Chaque année, l’Assemblée générale de l’ONU condamne cette injustice et exige sa fin. Seul les Etats-Unis et Israël s’y opposaient. Alors que la majorité du peuple américain souhaite la levée de cet embargo, la décision du président Obama de tourner la page est donc historique. C’est la reconnaissance du mal-fondé de la politique des gouvernements états-uniens.

Le Parti de Gauche souhaite donc que le blocus soit levé le plus rapidement possible. Cuba doit aussi être retiré de la liste des pays soutenant le terrorisme comme Barack Obama vient de le promettre.

Engagé dans la campagne pour obtenir la libération des 3 cubains de Miami injustement accusés d’espionnage et emprisonnés depuis 15 ans, le Parti de Gauche se réjouit de leur retour auprès de leur famille à Cuba.

C’est une victoire importante pour le peuple cubain que le Parti de Gauche continuera à soutenir.

B) Rétablissement des relations diplomatiques entre les USA et Cuba

AFP

Raul Castro et Barack Obama viennent de prendre conjointement la parole pour annoncer un tournant historique dans les relations entre les deux pays. Les sanctions économiques qui étranglent l’île depuis 50 ans vont s’alléger et les relations diplomatiques vont reprendre.

C’est la libération d’Alan Gross, 65 ans, ancien contractuel de l’agence fédérale américaine pour le développement international (USAID), qui a enclenché le mouvement. Libéré en échange de trois agents cubains arrêtés en 1998 aux Etats-Unis, il avait été arrêté le 3 décembre 2009 à Cuba, pour avoir introduit du matériel de transmission satellitaire interdit. Depuis, Washington faisait de sa libération une condition indispensable à la levée de l’embargo qui dure depuis 1962. C’est chose faite. Les présidents Barack Obama et Raul Castro ont finalisé l’échange de prisonniers et les mesures de rapprochement entre les deux pays lors d’un long coup de téléphone mardi.

Raul Castro confirme le rétablissement des relations diplomatiques avec les Etats-Unis

Le président cubain Raul Castro a annoncé mercredi que, avec son homologue américain Barack Obama, ils s’étaient "mis d’accord sur le rétablissement des relations diplomatiques" entre les deux pays, interrompues depuis plus d’un demi-siècle. Toutefois, "cela ne veut pas dire que le (problème) principal, l’embargo économique, ait été résolu", a-t-il ajouté dans une allocution diffusée par les médias d’Etat.

De son côté, le président Barack Obama a annoncé avoir demandé au secrétaire d’Etat John Kerry d’engager des discussions avec Cuba sur une normalisation des relations diplomatiques, qui ont été rompues en janvier 1961. Il a ajouté qu’il allait évoquer avec les membres du Congrès américain la levée de l’embargo en vigueur contre l’île. Dans une allocution télévisée, le président américain a reconnu que la politique "rigide" menée par Washington à l’égard de Cuba ces dernières décennies avait eu peu d’impact. "Je pense que nous pouvons aider davantage les Cubains" en discutant avec le gouvernement de La Havane, a estimé Obama

Les Etats-Unis et Cuba, séparés seulement par les 150 km du détroit de Floride, n’ont plus de relations diplomatiques officielles depuis 1961. L’embargo américain maintenu depuis 1962 étrangle l’île, malgré les condamnations, chaque année, à une écrasante majorité aux Nations unies. L’an passé, sur les 193 États qui composent l’Assemblée, 188 ont voté en faveur de la levée du blocus.

Chiffres en main, les autorités cubaines ont expliqué à l’occasion des 50 ans du blocus que l’embargo unilatéral des Etats-Unis avait coûté à l’île 751 milliards de dollars, et touché tous les aspects de la vie quotidienne, toutes les catégories de la population, essentiellement les plus vulnérables  : enfants, personnes âgées… Washington ne permet pas même la vente de médicaments à Cuba, alors que la convention de Genève interdit cet embargo sur les médicaments… Les déclarations récentes de Cuba et des Etats-Unis en vue de coopérer pour combattre le virus Ebola montraient un vrai changement d’attitude. Changement d’attitude sensible également chez la population puisque tous les derniers sondages montrent que les Américains étaient en majorité favorables à la levée d’ elmbargo.

Les 3 derniers des 5 de Miami rentrent au pays. La nouvelle a fait le tour de l’île où ces hommes sont célébrés comme des héros de la lutte anti-impérialiste et anti-terroriste. Le 12 septembre 1988, Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Fernando Gonzalez, René Gonzalez et Antonio Guerrero étaient arrêtés en Floride, aux États-Unis, puis injustement condamnés à des peines de prison allant de quinze ans à deux fois la perpétuité plus quinze ans. Ces agents de l’État cubain avaient pour tâche d’infiltrer les groupes d’extrême droite paramilitaires anticastristes afin d’empêcher qu’ils ne commettent des actes terroristes contre Cuba.


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