L’Italie vassale des Etats-Unis

mercredi 10 décembre 2014.
 

L’Italie va se doter d’avions de combat. Jusqu’à 90 F-35 dans ses diverses variantes.

Elle pourrait acquérir des avions européens, le Rafale par exemple, parfaitement opérationnel ou l’EuroFighter (qui lui ne l’est pas encore). Il serait fort logique de soutenir ses partenaires immédiats et d’acheter européen.

Mais non !

Washington impose à ses “alliés” (vassaux devrait-on dire) de s’équiper auprès des industries de défense étasuniennes au détriment des industries nationales.

Matteo Renzi et son gouvernement ont ainsi été forcés à acheter des avions étasuniens F-35 qui… ne sont pas opérationnels et dont l’acquéreur ne connaît même pas le prix.

Ainsi, selon le général étasunien Michael Hostage le F-35 n’est efficace qu’accompagné d’un F-22 Raptor, mais ce dernier n’est pas vendu à l’étranger, y compris aux alliés des Etats-Unis compte tenu de sa technologie de pointe.

Il faut savoir que le F-35 survendu et surévalué est au final inachevé et surtout hors de prix : le programme F-35 est d’ailleurs le plus cher au monde. (Lire à ce sujet l’excellent dossier sur le F-35 dans DSI du mois de novembre 2014 – pages 95-103).

On peut légitimement se poser la question de l’intérêt profond qu’aurait l’Italie à se doter d’un appareil aussi médiocre et coûteux.La seule réponse plausible est l’assujettissement des Etats membres de l’OTAN à la puissance hégémonique mondiale que sont les Etats-Unis. Encore une fois, le concept otanien de “Smart Defense” conduit à la vassalisation aux Etats-Unis. Ses corollaires sont la destruction des industries nationales de défense et l’effondrement géostratégique des Etats européens.

Ses tendances seront aggravées avec la libéralisation totale de l’économie dans le cadre du Grand Marché Transatlantique (GMT ou TAFTA en anglais) – les industries nationales, déjà fragilisées subiront un dictat des Etats-Unis lesquels n’hésiteront pas un seul instant à sauver leurs industries par le sacrifices des industries européennes – de la même manière que l’agriculture mexicaine a été sacrifiée dans le cadre de l’ALENA pour sauver la production extensive agricole étasunienne.

Pour éviter ce sort, la France doit résolument renoncer à rentrer dans le GMT et sortir au plus vite de l’OTAN.

Djordje Kuzmanovic


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