Le président ukrainien Porochenko veut entraîner le monde dans l’abîme

jeudi 11 décembre 2014.
 

Ukraine : Le Donbass abandonné

Le 30 octobre dernier, la Russie et l’Ukraine ont finalement trouvé un accord pour la fourniture de gaz à l’Ukraine durant cet hiver. Cependant, la situation est très loin de s’améliorer du point de vue humanitaire. Le prix du gaz subit une forte augmentation due à un triple effet : l’augmentation de son prix d’achat, mais également l’arrêt des politiques sociales de subvention du gaz aux particuliers et aux entreprises. Un arrêt imposé par le FMI en échange du prêt accordé à l’Ukraine suite à la signature de l’accord d’association avec l’Union Européenne. Enfin, la forte dévaluation de la monnaie entraîne une augmentation brutale des prix de la plupart des biens, dans un pays où le salaire minimum est inférieur de 30% au salaire minimum chinois.

C’est dans ce contexte économique très dur pour la population que le président Porochenko a annoncé la fermeture de tous les services publics dans l’Est de l’Ukraine (Donbass), dans les territoires contrôlés par les rebelles. Ceci se traduit concrètement par la fermeture des hôpitaux, des écoles, de distribution d’eau mais également de certains services bancaires. C’est un véritable abandon de toute une population, déjà très durement frappée par les conséquences d’un conflit armé.

Plus de 2550 civils ont été tués à l’est selon l’ONU dont 22 enfants, contre 1200 soldats. Beaucoup ont du mal à se nourrir, ou à accéder à des soins minimums. C’est également un abandon de souveraineté sur le territoire, qui vaut quasiment reconnaissance de facto de l’indépendance de la région. C’est toute l’ambigüité de cette décision, qui, couplée avec la poursuite de l’opération militaire dite « antiterroriste », ressemble plus à un acte de guerre humanitaire criminel qu’à la reconnaissance d’un état de fait.

La victoire en nombre de voix aux élections législatives du nouveau et très mal nommé « Front populaire ukrainien » (dont la plupart des membres du bureau politique et militaire sont des théoriciens historiques du nazisme ukrainien), donne un poids considérable à ces idées, presque dissimulées, qui se sont données à cette occasion un vernis démocratique et « pro-européen ». On assiste donc à une radicalisation du parlement de Kiev.

Les déclarations du président ukrainien au magazine allemand Bild, disant « ne pas avoir peur de faire la guerre à la Russie », prêt à « un scenario de guerre totale » car l’Ukraine est « soutenue par le monde entier » achèvent de révéler le vrai visage du gouvernement de Kiev, n’ayant aucun scrupule à entrainer le monde dans l’abime.


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