Le PG entre en campagne avec 15 mesures d’urgence

mercredi 10 décembre 2014.
 

Source : L’Humanité http://www.humanite.fr/le-pg-entre-...

Julia Hamlaoui Mardi, 2 Décembre, 2014

Face aux ravages de la politique de Hollande et Valls, la formation de Jean-Luc Mélenchon entend faire connaître sur le terrain ses propositions pour un «  gouvernement de salut public  ». « Non seulement rien ne s’est arrangé depuis 2012, mais tout va s’aggraver puisque le gouvernement décide d’un budget qui va éteindre les derniers feux de l’économie en sabrant l’investissement public.  » C’est à partir de ce constat, résumé par Éric Coquerel, coordinateur du Parti de gauche (PG), que les militants de la formation de Jean-Luc Mélenchon ont décidé de mener campagne autour de «  15 mesures d’urgence sociale et écologique contre l’austérité et le productivisme  ». L’objectif  ? «  En finir avec la politique menée le plus rapidement possible et exiger la démission du gouvernement Valls  », explique la résolution adoptée ce week-end par le conseil national du PG, à plus de 85 %.

Il s’agit en fait pour le parti «  de marcher sur (ses) deux jambes  », selon Éric Coquerel  : «  Avancer sur le projet global qu’est la VIe République (pour laquelle Jean-Luc Mélenchon a lancé un mouvement en septembre, le M6R - NDLR) et expliquer dans le même temps ce que ferait tout de suite (son) gouvernement s’il était au pouvoir  ». Estimant que «  la désorientation est profonde  » à gauche, le dirigeant du PG parie sur la nécessité d’affirmer un «  cap clair  ». Les militants sont donc appelés à mener sur le terrain et au long cours des actions pour populariser ces 15 mesures «  pour un gouvernement de salut public  », et qui s’attaquent aux questions d’emploi (avec la création d’un million d’emplois publics, le retour à la retraite à 60 ans notamment), de partage des richesses (avec la hausse des salaires, mais aussi une vraie taxation des revenus du capital), de la relance d’une activité écologiquement soutenable (avec la création d’un pôle financier public ou d’un protectionnisme solidaire)… Autre cheval de bataille, la réforme territoriale «  qui “déconstitue” l’héritage de la Révolution française basé sur l’égalité de tous sur le territoire au profit d’une organisation territoriale basée sur la compétitivité et la concurrence  », explique le coordinateur du PG. L’ambition affichée par la formation est aussi de grossir ses propres rangs. «  On a un peu perdu (en nombre d’adhérents – NDLR) l’année dernière, mais c’était prévisible après le flux de la campagne présidentielle et une année 2013 difficile  », explique Éric Coquerel, dont le parti revendique «  plus de 10 000 adhérents  » (contre 12 000 fin 2012).

Convaincu qu’il «  n’y a pas de majorité alternative à l’Assemblée  » nationale et que «  seul le peuple en action peut faire ce que l’Assemblée n’a pas pu – voulu  – opérer  », à savoir «  mettre fin au gouvernement Valls  », le PG a plusieurs fers au feu avec le M6R, le collectif 3A (Alternative à l’austérité), le Front de gauche… «  Nous sommes au milieu du gué et il faut toujours plusieurs pierres pour le franchir, estime éric Coquerel, le tout c’est de garder le cap. Pour le PG, c’est fédérer le peuple.  »

Une charte et un label aux départementales

En vue des élections départementales de 2015, 
le PG souhaite à la fois associer 
un maximum de citoyens et conclure des accords avec de potentiels partenaires (PCF, Ensemble, 
EELV, Nouvelle Donne…). 
Son conseil national propose 
à ces derniers de mettre en place 
une charte et un label pour assurer une visibilité nationale à ces possibles candidats communs qu’il voudrait voir désignés par 
des assemblées citoyennes 
par canton «  en respectant 
une cohérence départementale  ». 
La première condition pour le PG reste l’autonomie vis-à-vis du PS.


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