Automne 2014 : bilan et perspectives

dimanche 2 novembre 2014.
 

par le Comité Grand Rodez du Parti de Gauche

En cet automne 2014 nous arrivons à la moitié du mandat de notre président, l’heure de faire un bilan de ces 2 ans et demi passés au pouvoir. La première constatation que nous pouvons faire c’est le rôle central de l’austérité dans la politique menée, pour preuve la hausse de la TVA, le gel du barème de l’impôt sur le revenu, la fiscalisation des majorations de pensions de retraites et des complémentaires santé, la suppression de la demi-part des veuves et veufs… Bref autant d’exemples qui nous prouvent bien que le pouvoir d’achat des Français est le dernier souci de notre gouvernement.

Le Parti de Gauche déplore également la politique de réduction des dépenses publiques qui se traduit par la réduction des différentes dotations (11 milliards en moins pour les régions, départements et communes : donc moins d’investissements publics et moins d’activité économique), et l’annonce d’une grande réforme territoriale qui va supprimer les départements et vider de leur substance les communes. Ce chamboulement de l’organisation du pays va éloigner encore les lieux de décisions des citoyens et affaiblir les services publics locaux.

En parallèle de toute cette austérité nous avons la mise en place du CICE, du pacte de responsabilité et de solidarité qui offrent 40 milliards d’euros aux plus grandes entreprises sans aucune contre-partie. Ce pacte de responsabilité est censé faire diminuer « le coût du travail », réduire les impôts des entreprises afin de favoriser l’emploi. Sa finalité non avouable est de continuer à détricoter les systèmes de protection sociale et maintenir le rapport le force favorable au patronat. L’ensemble des cadeaux ont été réalisés sans contrepartie et sans engagement du MEDEF, à croire que ce n’est plus le gouvernement qui est maître dans notre pays mais que c’est M Gattaz et ses sbires qui décident des orientations à prendre.

Si nous faisons un premier bilan sur le premier semestre 2014, nous pouvons constater que les dividendes des actionnaires ont augmenté de 30% pour les grands groupes français, la croissance est nulle et le chômage a dépassé les 3,4 millions de personnes (9,7% de la population active). Nous avons devant nous la preuve que la politique menée par notre gouvernement ne résout rien. Les seules personnes qui se frottent les mains ce sont les actionnaires. Pire nous avons depuis peu un nouveau gouvernement qui assume totalement la politique de droite qu’il mène et sa relation étroite avec le monde de la finance ; cette preuve est la nomination de M Macron au poste de ministre de l’économie. A ce bilan politique on peut rajouter le bilan des affaires qui touchent un partie de nos représentants qu’ils soient de droite ou de gauche ; la rentrée politique a été marqué par une surenchère de scandales.

Nous sommes bien loin du projet de campagne de notre président, jadis ennemi de la finance. Celui-ci a reçu la confiance de notre peuple et a été élu sur un programme ; comment se fait-il qu’aujourd’hui il ne l’applique pas, voire pire : qu’il mène une politique totalement opposée ? Parce que notre système institutionnel l’y autorise.

Ces deux points combinés nous permettent de mettre en lumière que la 5eme république est à bout de souffle, un président élu sur un programme peut se moquer de ses électeurs et faire tout autre chose sans rien craindre car il n’est pas possible pour le peuple de demander des comptes à notre représentant. Il est temps de changer de système, de mettre en place un nouveau système qui redonne le pouvoir au peuple, qui permette à celui-ci de demander des comptes à la personne placée à la tête d’un pays si celle-ci ne correspond pas à ses attentes. Il est temps de redonner le pouvoir au peuple et à ses représentants, il faut mettre en place un vrai régime démocratique. C’est dans cette optique que le mouvement pour la 6eme république a été lancé ; cette démarche a pour but d’obtenir l’élection d’une assemblée constituante qui sera en charge de définir, en collaboration avec le peuple, les contours de cette nouvelle république. Nous invitons tous les citoyens à signer l’appel lancé pour atteindre cet objectif : http://www.m6r.fr/2014/09/je-signe-....

Au niveau local, 2014 a été marqué par les élections municipales et européennes qui ont vu sans surprise une sanction faite au gouvernement, mais celui-ci ignore cet appel.

Sur la commune de Rodez, le Parti de Gauche s’est impliqué dans la liste pour les municipales « l’Humain d’Abord », aux côtés de citoyens engagés. La constitution de cette liste est en soi un succès, même si les Ruthénois ne se sont pas massivement tournés vers nous. Le travail effectué autour d’un projet municipal alternatif solidaire et écologiste a permis de créer une dynamique qui n’est pas retombée et qui a donné à certains membres de la liste le goût de l’engagement politique sur un plus long terme. Ainsi, lors de son assemblée générale locale du 20 septembre, quelques nouveaux adhérents ont intégré le bureau en charge de l’animation et de l’organisation du Parti de Gauche sur le grand Ruthénois. Ce bureau est composé de 6 personnes : Mme DALLET Cendrine, M FAUVEL Nicolas, MARION Christophe (co-secrétaire du comité), M ANDRIEUX Georges, M ROUSSEL Jean-Louis (en charge des relations unitaires) et de M JEANJEAN William (membre suppléant). Ce bureau mettra tout en œuvre afin de faire vivre le parti et de s’impliquer dans les différentes luttes qui sont en cours localement.

Nous pensons directement à nos amis les intermittents qui se battent afin d’obtenir l’abrogation de la loi qui remet en cause leur statut auprès de l’Unedic et qui rentrera en vigueur le 1er octobre. Nous soutenons leur mouvement ; ils tiennent une place importante dans la mise en œuvre des différents événements culturels auxquels peuvent participer la population, sans eux il n’y a plus de culture.

Nous soutenons également le collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet qui mène une lutte acharnée contre la mise en place du barrage de Sivens. Le projet est entièrement financé par de l’argent public (Conseil Général du Tarn, Conseil Général du Tarn-et-Garonne, Agence de l’Eau Adour-Garonne et Europe) et est présenté comme d’intérêt général. Il est en fait destiné à 70% pour l’irrigation intensive d’une vingtaine de fermes et pour 30% au soutien d’étiage (dilution des pollutions). C’est un projet inadapté, dont le coût environnemental et financier est très élevé (la zone humide du Testet c’est 94 espèces animales et 450 espèces de plantes protégées).

Nous continuons la lutte contre le Grand Marché Transatlantique (ou TAFTA), traité de libre échange avec les États-Unis. Le libre échange c’est la suppression de toutes barrières peuvent limiter le commerce. Ce projet vise à libéraliser des secteurs entiers de l’économie et à réduire les normes sanitaires, environnementales et alimentaires qui permettent notamment aux poulets chlorés de ne pas débarquer dans nos assiettes. Ce projet conduit aussi à une privatisation à marche forcée de nos systèmes de santé, d’éducation et de protection sociale.

Enfin, nous effectuerons notre travail d’éducation populaire sur le marché et dans les quartiers pour expliquer pourquoi la politique de réduction des dépenses publiques menée par le gouvernement n’est pas la bonne et que la réponse à la crise est une meilleure répartition des richesses. Il faut montrer qu’il existe des alternatives concrètes en matière économique, sociale, environnementale qui permettent l’émergence d’une société du bien vivre pour tout le monde.

Comité Grand-Rodez


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