Mon livre « L’ère du peuple » arrive en librairie

mercredi 15 octobre 2014.
 

L’ère du peuple

Jean-Luc Mélenchon

Editeur : Fayard

Date de parution : 07/10/2014

Ean : 9782213685755

18.5 x 12 cm, 180 pages

10,00 €

Résumé

Face au monde anglo-saxon, les principes d’organisation de la vie en société de la France sont tenus en échec. La religion de l’universel, l’amour de la patrie et celui de l’humanité sont une seule et même chose. Il est grand temps qu’ils se rappellent à nous.

C) Jean-Luc Mélenchon appelle à une « ère du peuple »

Annoncé depuis l’été, le nouveau livre de Jean- Luc Mélenchon paraît lundi aux éditions Fayard. Son titre, l’Ère du peuple, résonne avec le Mouvement pour une VIe République qu’il espère voir grandir de même qu’avec l’actualité de la crise politique. Sans surprise, le président et sa politique en prennent pour leur grade. « Depuis un siècle, en France, aucun reniement à gauche n’égale celui de François Hollande en deux ans et demi. » Ainsi commence son ouvrage.

Et une nouvelle fois le scénario sur lequel miserait le chef de l’État en vue de 2017, à savoir un duel PS-FN pour s’assurer d’une qualification au deuxième tour, est dénoncé. « Un projet aussi glauque que dangereux ! » écrit-il tout en estimant, parallèlement, dans un entretien au Nouvel Observateur, que « ça se terminera entre Le Pen et nous ». Comme promis lorsqu’il a pris congé de ses responsabilités au sein du Parti de gauche, le député européen cherche aussi à prendre de la hauteur pour dresser le « tableau » du monde.

« Trois grandes bifurcations s’opèrent sous nos yeux, écrit-il. Celle d’une civilisation humaine confrontée à l’explosion du nombre de ses membres. Un changement climatique irréversible. Un retournement de l’ordre géopol i t ique. » Et d’interroger : « Pourrons-nous en changer à temps la trajectoire ? » S’il n’a cessé depuis le lancement de son mouvement de répéter que « le système n’avait pas peur de la gauche mais du peuple », Jean-Luc Mélenchon précise sa pensée.

Rendre le pouvoir au peuple décrit comme « les nuées humaines urbanisées » serait le meilleur remède, y compris au capitalisme : « Si la démocratie se mêlait d’organiser (les) affaires (de l’oligarchie), tout s’écroulerait. » C’est dans cette cohérence d’ensemble, « une théorie de la révolution citoyenne », que Jean-Luc Mélenchon veut inscrire deux de ses propositions phares : la convocation d’une Assemblée constituante et le référendum révocatoire.

« La refondation du système politique et des institutions qui l’organisent est devenue le point clef des problèmes de notre pays », assure l’auteur. Mais ces mots d’ordre ne sont pas les seuls développés ; on retrouve nombre de concepts que l’ancien candidat à la présidentielle maniait déjà à l’époque de la campagne de 2012 même si, inspiré du « printemps arabe », des « marées citoyennes d’Espagne » ou encore des mouvements d’Amérique latine, « tout (lui) paraît différent (depuis) », affirmet- il : révolution citoyenne, règle verte, protectionnisme solidaire, planification écologique, ou encore le « nouveau géant français » qu’est, à ses yeux, la mer…

Le tout parachevé par une référence à « l’écosocialisme » dont il cite 4 des 18 « thèses » qu’il a contribué à écrire en décembre 2012. Autant de « points d’appui », estime Jean-Luc Mélenchon, pour « changer de trajectoire ». Ceux qui, par ailleurs, y chercheraient le point de vue de l’auteur quant au rôle du Front de gauche risquent de rester sur leur faim.

Julia Hamlaoui, L’Humanité

B) L’ère du peuple, présentation par Jean-Luc Mélenchon

« Que François Hollande soit menteur, fourbe, servile et que son projet soit glauque, est-ce une raison pour nous condamner à ne penser qu’à lui et au risque de la disparition de l’idée de gauche qu’il a usurpée ?

Je propose de voir plus loin que l’horizon désespérant du présent. Regardons le monde fascinant qui s’est constitué sous nos yeux, en quelques décennies.

Un monde plein d’êtres humains, couvert de villes, où l’occupation de la mer elle-même a débuté. Mais un monde engagé dans un changement climatique irréversible et un bouleversement de la hiérarchie des puissances qui menacent l’existence même de la civilisation humaine.

Un monde où surgit un acteur nouveau : le peuple.

Les puissants se moquent de lui, le méprisent, lui bourrent le crâne et insultent tous ceux qui lui donnent la priorité.

Mais si les puissants n’ont plus peur de la gauche édentée par Hollande, ils ont plus peur que jamais du peuple. Sa révolution citoyenne peut tout changer, en commençant par faire entrer la France dans la 6e République. »

A) Mon livre « L’ère du peuple » arrive en librairie

Je vis donc dans la tension de l’attente. Quel accueil va lui être réservé dans sa première semaine, cruciale pour les observateurs ? J’avais donc prévu un moment de calme et de fraternité avant la fournaise qui m’attend. Je suis allé dans les Hautes-Pyrénées pour un banquet républicain et une visite de la centrale hydro-électrique de Pragnères. Pendant ce temps, ce dimanche-là, la droite se préparait à descendre dans la rue poussée dans le dos par Valls. Les frondeurs socialistes affichaient leur volonté de « rassembler la gauche » en tenant trois réunions concurrentes. De mon bureau on m’annonça que nous avions largement dépassé les quarante mille signatures au Mouvement Sixième République. Mais j’avais la tête ailleurs. Pour moi, le moment le plus suave, et pas forcément le plus long, fut celui que je passai sur le plateau du Saugué dans la montagne.

Là-haut, le soir commençait à descendre et le fond de l’air fraichissait gentiment. Au bout du regard, sur l’horizon, le cirque de Gavarnie barrait le chemin des yeux. La prairie qui s’étendait là avait un air tellement coquet, tondue comme une pelouse des beaux quartiers. Je voyais les brebis la brouter avec application. A mon approche, elles s’enfuirent en vague comme c’est leur lamentable habitude. Je restai coi car il n’est pas bon pour elles de faire courir les brebis. Si l’ours nous regardait depuis les bois au loin, il devait bien rire. Ici les gens le haïssent. Le soir, à la table du repas amical dans le gite superbe où l’on dina, j’ai eu droit au réquisitoire argumenté des petits éleveurs amers.

Avant d’aller au gite, j’ai bu ce qui restait de lumière sur l’horizon tranquille d’après le feu du jour. Je marchais au pas paisible de Pierre Montoya, compagnon de combat de longue date. Pour la première fois de notre vie, je faisais avec lui une conversation sans enjeu sinon cette amitié si spéciale que se portent souvent ceux qui militent pour la cause depuis longtemps. La dentelle des crêtes les plus élevées frangeait le ciel. Depuis le traité de la Bidassoa ces hauteurs délimitent la France et l’Espagne. C’était donc là le bout de « par chez nous ». Par là passèrent les maquis et Résistants républicains espagnols. Leurs ombres glissent encore sur les pentes. Avant ça, dans la journée, j’avais bien bougé au cœur de ce coin des hautes Pyrénées. D’abord à Viscos, puis dans le canton de Luz Saint Sauveur, en mairie de Gèdre, après la visite de la centrale hydroélectrique de Pragnères. Je vais donc parler ici de la privatisation de ce secteur décidée par Hollande et Valls. Et bien sûr de nouveau du mouvement sixième république naissant.


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