Solidarité avec les étudiants mexicains massacrés par les politiques, policiers et narcotrafiquants alliés

samedi 18 octobre 2014.
 

B) Solidarité avec les étudiants mexicains (PG)

L’état de Guerrero, où ont disparu 43 étudiants, fait face à un système de collusion du personnel politique avec les narco-trafiquants et un consensus pour éliminer les leaders sociaux dérangeants. Il ne s’agit pas d’un cas isolé qui lierait un maire local à des bandes mafieuses. Cette situation relève d’un climat général d’impunité et du silence complice des principales autorités nationales et des partis politiques, qui participent en cela à ce morbide consensus.

Les étudiants de AYOTZINAPA représentent un des derniers combat pour la défense d’une éducation publique, laïque et gratuite dans un pays où la fabrique de la violence, de l’exclusion et de l’appauvrissement des populations s’allie au narcotrafic. Ils sont le symbole de la résistance face aux politiques néoliberales qui cherchent à faire de l’éducation un nouveau marché.

L’état de droit se trouve aujourd’hui au fonds d’une fosse commune avec les 43 étudiants. Ces derniers se sont battus pour tous. Il faut les retrouver et que justice soit faite.

Le Parti de Gauche apporte sa solidarité aux familles des 43 et se joint au rassemblement du dimanche 19 octobre 17h au Trocadero à Paris pour demander au gouvernement Mexicain que les crimes et violences dans cet État du Sud Ouest du pays ne restent pas impunis. Il y sera représenté par Christian Rodriguez co-secrétaire de la commission Amérique Latine du Parti de Gauche

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A) STOP ! Massacre d’étudiants au Mexique

Le 26 septembre 2014, la police mexicaine, les groupes paramilitaires et les sbires des cartels, se sont livrés à la chasse à l’étudiant, au « normalien ». Ils ont tiré pour tuer, puis ont enlevé des dizaines de normaliens de l’Ecole normale rurale Raul Isidro Burgos, « municipio » de Tixtla (Guerrero). Huit morts et 57 jeunes « disparus » depuis.

Cela se passe à Iguala, dans l’Etat, aux traditions rebelles, de Guerrero. Après avoir réalisé une collecte publique afin de financer leurs études et manifesté contre la pauvreté des moyens attribués à l’enseignement, les « normaliens » se dirigeaient en bus vers Chilpancingo, capitale de l’Etat du Guerrero. Les témoins racontent des scènes qui rappellent le carnage de Tlatelolco, la Place des trois cultures (Mexico, 1968)

Des véhicules policiers, et d’autres banalisés, ont emporté des dizaines de jeunes vers une destination inconnue. Depuis le 26 septembre, 57 « normaliens » ont « disparu ».

La disparition a été niée puis étouffée, censurée, minimisée, par tous les « grands » médias « droitsdel’hommiens ». Si elle avait été immédiatement dénoncée... Mais ces gens là ont l’indignation bien trop sélective.

L’affaire vient de s’aggraver et sans doute de s’éclairer tragiquement. Dans le sud du Mexique, 6 fosses communes avec 28 corps calcinés, certains déchiquetés, viennent d’être découvertes. Les corps vont être soumis à des tests ADN pour identification...

Depuis les faits, le maire de Iguala a étrangement disparu, et les autorités de l’Etat, du parti gouvernemental, font le gros dos. Le président « priiste » (du Parti révolutionnaire institutionnel !!), ultralibéral, Peña Nieto (depuis décembre 2012) continue, comme son prédécesseur du PAN, de plonger le pays dans la violence (80 000 morts depuis 2006), la « guerre » contre les « narcos », la corruption et la répression qui cible les syndicalistes, les militants sociaux, les communautés indiennes, les intellectuels progressistes, les élus honnêtes, les paysans, les zapatistes... Où sont les promesses électorales ? PRI-PAN (mêmes fraudes électorales) : le sang des « chingados », de « ceux d’en bas », coule.

Cela se passe au Mexique, à Iguala, à une centaine de kilomètres du bronze cul international étoilé d’Acapulco. Pas au Venezuela. Dommage !


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