Medef : la provocation permanente

lundi 29 septembre 2014.
 

A) Communiqué du mouvement Ensemble (Front de gauche)

Cette fois, c’est officiel. Une semaine après les fuites dans la presse, l’enfumeur en chef du Medef a présenté son plan contre le chômage.

Hier, il promettait 1 million d’emplois contre une diminution des charges de 100 milliards.

Aujourd’hui, c’est encore 1 million d’emplois en échange d’un carnage dans le code du travail.

Qu’on en juge :

- suppression de 2 des 11 jours fériés,

- fin de la durée légale du travail à 35h,

- mise en place d’un sous-Smic,

- généralisation du travail le dimanche et le soir,

- fin du CDI au profit d’un contrat de projet,

- baisse des charges,

- nouveau recul de l’âge de départ en retraite

- et remise en cause des seuils sociaux.

Pas plus qu’hier, personne ne peut croire à cet « engagement » patronal.

Mais, le Medef sait que le gouvernement a une oreille très attentive à son égard, par exemple sur la question des seuils sociaux.

Ce qu’il cherche : un grand retour en arrière pour ce qui concerne le code du travail.

Le Medef en veut toujours plus : gavé et gorgé de cadeaux fiscaux, dont les 40 milliards du pacte de responsabilité, il en profite pour augmenter les dividendes pour les actionnaires.

Avec la fin des 35h comme durée légale et le salaire inférieur au Smic pour « les personnes éloignées de l’emploi », c’est davantage de flexiblité et la prise en charge d’une partie du salaire par la fiscalité, sous le forme d’allocations sociales, que le Medef exige.

Cette nouvelle provocation est une agression insupportable pour les salariéEs, les précaires, les chômeurs.

La seule réponse qui vaille c’est le développement des mobilisations unitaires et interprofessionnelles contre cette politique de régression sociale du Medef, mais aussi du gouvernement, et le rassemblement des forces politiques opposées à l’austérité pour bâtir une alternative sociale et démocratique.

B) Des préconisations moyenâgeuses

Déclaration de Thierry Lepaon, Secrétaire général de la CGT

Et puis quoi encore !...

La démonstration est faite. Chaque cadeau offert au patronat le pousse à en demander toujours plus.

41 milliards d’euros de cadeaux du pacte de responsabilité, 50 milliards d’économies pour les salariés, affaiblissement du droit des chômeurs, blocage du SMIC, report de la reconnaissance de la pénibilité, ne lui suffisent pas. Il en est même à vouloir supprimer deux jours fériés.

L’entreprise idéale du MEDEF et de la CGPME, c’est la suppression de la durée légale du travail, la fin du CDI, le recul de l’âge de la retraite, des salariés soumis à l’arbitraire patronal avec la fin des garanties pour tous et l’absence de voie de recours, la remise en cause du SMIC…

C’est un véritable recul social pour l’ensemble des salariés.

En passant à l’offensive, cela évite au MEDEF de rendre des comptes à l’entreprise, aux salariés et aux pouvoirs publics.

Le Président du MEDEF peine toujours à nous présenter les résultats sur les millions d’emplois créés en contre partie des 220 milliards d’aides annuelles aux entreprises.

A la veille de l’ouverture des négociations concernant le dialogue social, le patronat mène une charge lourde contre la hiérarchie des normes au travers de la remise en cause des 35 heures.

Dire que la négociation d’entreprise primerait sur la loi, c’est remettre en cause le principe des garanties sociales pour tous les salariés. Privilégier les accords d’entreprise par rapport à la loi, c’est le pot de fer contre le pot de terre. C’est la porte ouverte à la déréglementation sociale et au dumping social.

Les préconisations moyenâgeuses du MEDEF, c’est une aggravation assurée du mal travail et du manque d’efficacité des entreprises.

Inverser cette spirale demande aux salariés de réagir collectivement. Ils auront l’occasion de le faire avec la CGT le 16 octobre prochain pour défendre leur protection sociale.

Montreuil, le 24 septembre 2014


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