Paris : 5000 à 10000 manifestants malgré l’interdiction

lundi 28 juillet 2014.
 

- C) Interview d’organisateurs sur le lieu de rassemblement

Pour écouter leurs points de vue, cliquer sur l’adresse URL portée en source (haut de page, couleur rouge) : youtube...

B) Paris : le rassemblement pacifique, interdit, se transforme en face à face avec les CRS (L’Huma)

Plusieurs milliers de personnes se sont réunies, samedi 26 juillet, place de la République à Paris, en soutien au peuple palestinien, malgré l’interdiction de la manifestation par la préfecture de Paris. Un rendez-vous solidaire, qui à 18h a pris un autre tournant. Entre jets de projectiles et gaz lacrymo, le rassemblement est fini pour les militants pacifiques.

Des manifestants ont afflué en début d’après-midi, place de la République, à Paris, pour un rassemblement "toléré" en soutien à la population de Gaza, selon les organisateurs, en lieu et place d’une manifestation interdite par la préfecture de police de Paris et par le Conseil d’Etat qui, après avoir été saisi par les organisateurs, a confirmé cette interdiction une heure et demie avant l’heure prévue pour le début du défilé - 15h00.

"Les organisateurs du rassemblement prévu cet après-midi seraient les seuls responsables d’éventuels débordements (...) et deviendraient ainsi passibles de sanctions pénales", avait averti en début d’après-midi le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, en les appelant également « à se conformer à la loi et à renoncer à cette manifestation ».Mais si la manifestation était interdite, « le rassemblement lui était toléré cet après-midi », explique le collectif d’associations et de mouvements politiques et syndicaux, dont le parti des Indigènes de la République, qui avait appelé à manifester contre l’intervention militaire israélienne dans la bande de Gaza. Ce sont donc plus de 5000 personnes qui sont venus se rassembler autour de la place de la République. "Israël, ton dieu n’est plus ta force !" lisait-on sur l’une d’elles. "Sionistes terroristes", déclarait une autre, tandis que des manifestants - parmi lesquels des militants du Nouveau parti anticapitaliste scandaient : "Nous sommes tous des Palestiniens !" Pour prévenir les débordements, 2000 policiers et gendarmes mobilisés. D’après le ministère de l’Intérieur, environ 2.000 policiers et gendarmes mobiles ont été mobilisés pour prévenir des débordements comme ceux qui ont marqué un rassemblement organisé par le même collectif, et également interdit, le 19 juillet dans le quartier de Barbès, dans le XVIIIe arrondissement de Paris.

Entre Jet de projectiles et gaz lacrymo, le rassemblement pacifique est fini

Vers 17h00 une quarantaine de personnes a été interpellé par les forces de l’ordre. Une vingtaine selon l’AFP serait déjà en garde à vue. Les forces de l’ordre ont du faire usage de gaz lacrymogène face à un groupe qui leur lançait des projectiles sur la place de la République à Paris. Des jeunes, certains cagoulés ou le visage masqué par des foulards, jetaient également divers projectiles, des pierres notamment, sur des vitrines de magasins, relate une journaliste de l’AFP.

18h00, la tension monte d’un cran, entre CRS et certaines personnes cagoulés, en marge de la manifestation. Par sécurité, le service de sécurité d’ordre du rassemblement appelle les manifestants, venus de façon pacifique, en solidarité avec le peuple palestinien, à rentrer chez eux.

A) Malgré l’interdiction, nous manifesterons notre solidarité avec les Palestiniens ! (NPA)

L’offensive meurtrière contre la bande de Gaza se poursuit, avec toujours plus de violences et de victimes. On dénombre à ce jour plus de 850 morts et 5000 blessés parmi les Palestiniens de Gaza : bombardements de quartiers d’habitation, d’hôpitaux et, hier, d’une école de l’ONU... aucune zone n’est épargnée et la population de Gaza n’a nulle part où se réfugier.

Dans le monde entier, l’indignation est à la hauteur de la barbarie à l’oeuvre, et des manifestations sont organisées aux quatre coins du globe. C’est dans ce contexte que les autorités ont pris la décision d’interdire à nouveau une manifestation de solidarité avec les Palestiniens, prévue à Paris ce samedi 26 juillet.

De toute évidence, le gouvernement Hollande-Valls fait peu de cas des libertés démocratiques lorsqu’il s’agit de faire taire la critique de l’Etat d’Israël et de la complicité de la France. Cette grave atteinte à la liberté de manifester se produit 2 jours après le succès de la manifestation du 23 juillet, qui a réuni 25.000 personnes dans les rues de Paris sans aucun incident.

Il s’agit bel et bien d’une décision politique, contre laquelle le NPA proteste vigoureusement. Le gouvernement a pris ses responsabilités en voulant empêcher l’indignation de s’exprimer et sera comptable de tout éventuel incident lors de la manifestation de samedi.

Le NPA prend également ses responsabilités et appelle l’ensemble des forces démocratiques, politiques, syndicales et associatives, à s’élever contre cette interdiction et à converger place de la République samedi 26 juillet à 15h, aux côtés de toutes celles et tous ceux qui sont légitimement révoltés par l’agression israélienne et souhaitent exprimer leur solidarité avec les Palestiniens.

Montreuil, le 25/07/2014


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message