6 septembre 2014 : Une première étape pour repenser le Front de Gauche

jeudi 4 septembre 2014.
 

par Lydia Martins Viana, membre de la Coordination nationale du Front de Gauche, présidente de la Fédération Sportive et Gymnique du Travail (FSGT)

La coordination du Front de Gauche, autrement dit les "représentants" des organisations politiques, a décidé d’organiser une assemblée de rentrée visant la relance du FDG. La date du 06 septembre 2014 est retenue.

A l’issue d’une première réunion d’un collectif, une deuxième réunion a été proposée, élargie aux membres du Conseil National non membre d’une organisation politique.

Quelques volontaires se sont proposés. J’ai moi-même décidé de saisir cette opportunité pour faire entendre une autre approche (cf mes contributions écrites précédentes).

Toutefois, j’ai fait part de ma vigilance dans un courriel : "Je serai présente le 08 juillet bien que sceptique sur la possibilité de remettre à plat les premières propositions.

"Un pré-projet était en effet bien avancé : 3 temps de débats : situation politique et stratégie ; quelle relance du FdG ; relance de la dynamique citoyenne dans et hors FdG - le tout en séance plénière...

Je poursuis : "Je ressens l’initiative telle que conçue actuellement comme faisant abstraction des problèmes et limites du FDG pourtant fortement révélés au cours des derniers mois.

Selon moi, la question n’est pas de relancer le FDG mais de le repenser en profondeur. Je ne souhaite pas être utilisée comme caution pour ne rien changer fondamentalement.

Je déterminerai mon engagement à la suite de cette rencontre."

Après une intervention de présentation de Francis Parny au nom de la coordination, je décide de prendre la parole pour exprimer plus à fond mon positionnement sur le sens et les modalités de déroulement de cette assemblée. Les échanges qui s’ensuivent me rassurent...

... Sur le sens ... le mot relance ne reflète pas la finalité de la journée. Tou-te-s les présents semblent s’accorder sur la nécessité de repenser le projet, la stratégie et le fonctionnement du Front de Gauche. Tou-te-s croient que cet espace politique est plus que jamais nécessaire dans un contexte politique, social, économique et culturel dégradé. Tou-te-s ont conscience que le Front de Gauche ne sera perçu comme une lueur d’espoir et porteur d’une alternative crédible, sans une réflexion et des transformations en profondeur. Une réflexion qui commence par une évaluation sans concession de ce qui a conduit à la situation d’aujourd’hui, qualifiée, globalement, d’échec.

... Sur le positionnement... Cette assemblée doit être le point de départ d’un processus de réflexions/transformations. Elle doit déboucher sur une démarche et un calendrier de travail pour la prolonger sous de multiples formes et en associant le plus largement possible.

... Sur le contenu... Confirmation de 3 séances de travail, précisées ainsi : débat collectif sur la situation politique, le bilan du FdG, sa stratégie,son projet ; réflexion sur le fonctionnement du FdG, la dynamique et l’implication citoyenne dans notre activité en relation avec les luttes et les rassemblements divers en constitution ; propositions d’initiatives et de calendrier.

... Sur les modalités de déroulement... Le besoin d’être tous ensemble pour cette première journée, de pouvoir être à l’écoute de toutes les interventions l’emporte par rapport à une alternance entre travaux en ateliers et en plénière, dont les modalités restent d’ailleurs également à travailler pour éviter de la déperdition de contenu. Ce choix va tout de même nécessiter de mettre en place des modalités de prise de paroles et de synthèse assez complexes. Décision est prise de mettre en place une équipe d’animation (pour la journée ou pour chaque séquence, cela reste à définir). Il est également décidé d’avoir 3 interventions starter pour lancer chaque séquence et avoir ainsi une diversité de prise de paroles initiales. Ce point reste toutefois à préciser ultérieurement.

... Sur la participation... La composition de l’assemblée (entre 250 et 300 participants) sera la suivante : la coordination du FdG ; le conseil national ; des membres des fronts thématiques ; des acteurs du mouvement social et des intellectuels engagés au sein du FdG ; des membres des structures départementales et locales qui fonctionnent et sont reconnues par toutes les composantes. Un objectif ambitieux de double parité est visé : entre hommes et femmes ; entre membres d’une organisation politiques et "non encartés".

... Sur la préparation... Une nouvelle réunion sera programmée fin août pour affiner l’organisation de la journée. Une invitation a été co-rédigée. Un appel à contributions écrites est également lancé. Les organisations politiques valideront la participation des membres issus des collectifs locaux.

Des tensions et positionnements divergents étaient palpables lors de cette séquence de travail - ce qui est plutôt bon signe puisqu’ils existent.

La question de l’adhésion directe notamment cristallise les débats. Or, n’est-ce pas la conception même du Front de Gauche qui doit être posé en préalable pour pouvoir apporter une réponse cohérente à cette question ?

Prise frontalement, ne constitue-t-elle pas un piège pour y compris ne rien changer tout en ayant le sentiment de changer.

Une contradiction était également perceptible : la volonté de ne plus fonctionner en cartel et la difficulté à raisonner hors de ce schéma.

L’enjeu de fond est bien "comment faire de la politique autrement", comment repenser la démocratie pour la société et pour nous-mêmes.

Cette journée ne sera pas un modèle de ce point de vue mais elle peut être un lieu qui avance en ce sens.

Lydia Martins Viana

Ont participé : Marie-Pierre Vieu, Eric Coquerel, Pierre Khalfa, Delphine Helle, Christian Pierrel, Lydia Martins Viana, Louis Weber, Bertrand Geay, Marie-Christine Vergiat, Lucien Jallamion, Michèle Riot-Sarcey, Pierre Cours-Salies, Olivier Mollaz et Francis Parny.

La coordination du Front de Gauche, autrement dit les "représentants" des organisations politiques, a décidé d’organiser une assemblée de rentrée visant la relance du FDG. La date du 06 septembre 2014 est retenue.

A l’issue d’une première réunion d’un collectif, une deuxième réunion a été proposée, élargie aux membres du Conseil National non membre d’une organisation politique.

Quelques volontaires se sont proposés. J’ai moi-même décidé de saisir cette opportunité pour faire entendre une autre approche (cf mes contributions écrites précédentes).

Toutefois, j’ai fait part de ma vigilance dans un courriel : "Je serai présente le 08 juillet bien que sceptique sur la possibilité de remettre à plat les premières propositions.

"Un pré-projet était en effet bien avancé : 3 temps de débats : situation politique et stratégie ; quelle relance du FdG ; relance de la dynamique citoyenne dans et hors FdG - le tout en séance plénière...

Je poursuis : "Je ressens l’initiative telle que conçue actuellement comme faisant abstraction des problèmes et limites du FDG pourtant fortement révélés au cours des derniers mois.

Selon moi, la question n’est pas de relancer le FDG mais de le repenser en profondeur. Je ne souhaite pas être utilisée comme caution pour ne rien changer fondamentalement.

Je déterminerai mon engagement à la suite de cette rencontre."

Après une intervention de présentation de Francis Parny au nom de la coordination, je décide de prendre la parole pour exprimer plus à fond mon positionnement sur le sens et les modalités de déroulement de cette assemblée. Les échanges qui s’ensuivent me rassurent...

... Sur le sens ... le mot relance ne reflète pas la finalité de la journée. Tou-te-s les présents semblent s’accorder sur la nécessité de repenser le projet, la stratégie et le fonctionnement du Front de Gauche. Tou-te-s croient que cet espace politique est plus que jamais nécessaire dans un contexte politique, social, économique et culturel dégradé. Tou-te-s ont conscience que le Front de Gauche ne sera perçu comme une lueur d’espoir et porteur d’une alternative crédible, sans une réflexion et des transformations en profondeur. Une réflexion qui commence par une évaluation sans concession de ce qui a conduit à la situation d’aujourd’hui, qualifiée, globalement, d’échec.

... Sur le positionnement... Cette assemblée doit être le point de départ d’un processus de réflexions/transformations. Elle doit déboucher sur une démarche et un calendrier de travail pour la prolonger sous de multiples formes et en associant le plus largement possible.

... Sur le contenu... Confirmation de 3 séances de travail, précisées ainsi : débat collectif sur la situation politique, le bilan du FdG, sa stratégie,son projet ; réflexion sur le fonctionnement du FdG, la dynamique et l’implication citoyenne dans notre activité en relation avec les luttes et les rassemblements divers en constitution ; propositions d’initiatives et de calendrier.

... Sur les modalités de déroulement... Le besoin d’être tous ensemble pour cette première journée, de pouvoir être à l’écoute de toutes les interventions l’emporte par rapport à une alternance entre travaux en ateliers et en plénière, dont les modalités restent d’ailleurs également à travailler pour éviter de la déperdition de contenu. Ce choix va tout de même nécessiter de mettre en place des modalités de prise de paroles et de synthèse assez complexes. Décision est prise de mettre en place une équipe d’animation (pour la journée ou pour chaque séquence, cela reste à définir). Il est également décidé d’avoir 3 interventions starter pour lancer chaque séquence et avoir ainsi une diversité de prise de paroles initiales. Ce point reste toutefois à préciser ultérieurement.

... Sur la participation... La composition de l’assemblée (entre 250 et 300 participants) sera la suivante : la coordination du FdG ; le conseil national ; des membres des fronts thématiques ; des acteurs du mouvement social et des intellectuels engagés au sein du FdG ; des membres des structures départementales et locales qui fonctionnent et sont reconnues par toutes les composantes. Un objectif ambitieux de double parité est visé : entre hommes et femmes ; entre membres d’une organisation politiques et "non encartés".

... Sur la préparation... Une nouvelle réunion sera programmée fin août pour affiner l’organisation de la journée. Une invitation a été co-rédigée. Un appel à contributions écrites est également lancé. Les organisations politiques valideront la participation des membres issus des collectifs locaux.

Des tensions et positionnements divergents étaient palpables lors de cette séquence de travail - ce qui est plutôt bon signe puisqu’ils existent.

La question de l’adhésion directe notamment cristallise les débats. Or, n’est-ce pas la conception même du Front de Gauche qui doit être posé en préalable pour pouvoir apporter une réponse cohérente à cette question ?

Prise frontalement, ne constitue-t-elle pas un piège pour y compris ne rien changer tout en ayant le sentiment de changer.

Une contradiction était également perceptible : la volonté de ne plus fonctionner en cartel et la difficulté à raisonner hors de ce schéma.

L’enjeu de fond est bien "comment faire de la politique autrement", comment repenser la démocratie pour la société et pour nous-mêmes.

Cette journée ne sera pas un modèle de ce point de vue mais elle peut être un lieu qui avance en ce sens.

Lydia Martins Viana

Ont participé : Marie-Pierre Vieu, Eric Coquerel, Pierre Khalfa, Delphine Helle, Christian Pierrel, Lydia Martins Viana, Louis Weber, Bertrand Geay, Marie-Christine Vergiat, Lucien Jallamion, Michèle Riot-Sarcey, Pierre Cours-Salies, Olivier Mollaz et Francis Parny.


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