Mondial 2014 - 200 enseignants en colère bloquent la sortie du car de l’équipe du Brésil

dimanche 1er juin 2014.
 

Les professeurs de l’État de Rio sont en grève depuis le 12 mai dernier afin d’obtenir une augmentation salariale de 20 % pour tous les fonctionnaires de l’éducation.

Au cri de "Un éducateur vaut plus que Neymar !" quelque 200 professeurs en grève ont brièvement bloqué lundi le car transportant les joueurs de l’équipe du Brésil sortant de l’aéroport de Rio de Janeiro, dans une manifestation anti-Mondial et pour une hausse salariale. Au bout d’une demi-heure, le car est finalement parti sous escorte policière pour le camp de base de la Granja Comary à Teresopolis, dans les montagnes de l’État de Rio. Les manifestants, des enseignants de l’école publique, ont ensuite tenté de bloquer le véhicule, mais ce dernier a pris au dernier moment une voie parallèle et a accéléré pour les esquiver.

Les manifestants étaient arrivés le matin jusqu’aux portes de l’hôtel de la Seleçao près de l’aéroport international de Rio. Ils ont scandé des slogans et collé des étiquettes "Il n’y aura pas de Mondial" sur le car de l’équipe nationale. "Le Mondial ne m’intéresse pas ! Je veux plus d’argent pour la santé et l’éducation !" criaient les manifestants, certains portant des nez rouges de clown. Les professeurs de l’État de Rio sont en grève depuis le 12 mai. Ils revendiquent une augmentation salariale de 20 % pour tous les fonctionnaires de l’éducation au niveau de l’État et des municipalités. À la Granja Comary, une cinquantaine de manifestants anti-Mondial se sont rassemblés. "C’est un vrai scandale de savoir qu’on a dépensé plus de 15 millions de reais (près de 5 M EUR) pour rénover ce centre d’entraînement et des milliards dans les travaux de la Coupe du monde, alors que jusqu’à présent aucune des victimes de la tragédie de 2011 n’a été relogée dans les logements promis", a dit à l’Agence France-Presse Rosangela Castro, enseignante dans le public à Teresopolis.

En 2011, quelques jours après la prise de fonctions de la présidente Dilma Rousseff, plus de 900 personnes sont mortes à Teresopolis et dans d’autres localités de cette région montagneuse en raison de fortes pluies qui ont provoqué des inondations et des glissements de terrain. À 17 jours du match d’ouverture de la Coupe du monde dans douze villes du Brésil, les autorités publiques sont confrontées à des grèves dans divers secteurs. La semaine dernière, le mouvement social des chauffeurs de bus de São Paulo a créé le chaos et d’interminables embouteillages dans la plus grande ville du pays


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