Européennes : bilan sur les 28 pays

dimanche 1er juin 2014.
 

Le Parti de la Gauche Européenne devrait progresser de 35 à 53 députés au Parlement européen.

B) Percée de l’autre gauche méditerranéenne (Laurent MAFFEÏS)

A l’image du succès de la CDU d’Angela Merkel, les partis de droite du PPE restent en tête au Parlement européen avec prés du tiers des sièges. Avec les sociaux-démocrates du PSE, la coalition majoritaire sortante conserve 54 % des sièges.

Pas de sursaut de la social-démocratie

Loin du succès annoncé par Martin Schulz, les sociaux-démocrates stabilisent leur nombre de députés. Leur rebond en Italie et leur progression en Allemagne masquent en réalité la poursuite d’un spectaculaire déclin dans le reste de l’Europe. Même en Allemagne, leur progression les place largement en dessous des scores historiques moyens des sociaux-démocrates allemands, alors même qu’ils disposaient de la candidature de Martin Schulz comme candidat à la présidence de la Commission. Dans plusieurs pays de l’Est, les sociaux-démocrates s’enfoncent sous les 10 %, notamment en Hongrie et en Pologne, pays qu’ils avaient pourtant dirigé pendant plusieurs années après la chute du mur de Berlin. Et dans les pays scandinaves, bastion de la social-démocratie européenne, ils sont loin de leurs scores historiques avec seulement 19 % par exemple au Danemark.

Une extrême droite ascendante mais divisée

Les partis d’extrême droite progressent fortement à l’image du Front National. Pourtant ils sont loin de constituer un "bloc europhobe" de 140 députés qui a été annoncé par la presse comme la principale nouveauté de cette élection. Les deux partis d’extrême drpote en tête en Grande-Bretagne et au Danemark refusent ainsi toute alliance avec le FN de Marine Le Pen. Quant au principal allié de cette dernière, le PVV du néerlandais Geert Wilders, il a réalisé une contre-performance électorale, tout comme son autre allié le Vlams Belang belge. Deux autres partis d’extrême droite en progression, le Jobik hongrois et Aube dorée en Grèce, font aussi bande à part par rapport au Front National. On est donc loin d’un "bloc europhobe" cohérent comme annoncé par les médias.

La percée de l’autre gauche méditerranéenne

Alors que les verts reculent de quelques sièges, les partis de l’autre gauche regroupés dans le groupe GUE progressent fortement. Le groupe GUE devrait ainsi voir son nombre d’élus passer de 35 à 53, soit une progression de 50 %, qui lui permet désormais de faire jeu égal dans le Parlement avec les Verts. Cette progression provient principalement des pays méditerranéens où l’autre gauche réalise une percée. Emmenée par Alexis Tsipras la coalition Syriza arrive en tête en Grèce avec 26,5 % (7 élus). L’autre gauche espagnole totalise 18 % entre l’alliance communiste Izquierda Plural (10 %, 6 élus) et le nouveau parti proche du mouvement des Indignés, Podemos (8 %, 5 élus). L’autre gauche remporte aussi 17 % au Portugal. Et elle retrouve aussi une représentation parlementaire européenne en Italie, avec 3 élus de la coalition Autre Europe.

Laurent MAFFEÏS

Europe : Premiers résultats par pays (Jacques Serieys)

Grèce

- Syrisa (PGE) : 27,8%

- Nouvelle Démocratie (droite) : 22,8%

- PASOK L’Olivier (PSE) : 8,1%

- Aube dorée (néo-nazie) : 9,3%

Espagne

- PPE (droite) : 32,3%

- PSOE (PSE) : 30,8%

- Izquierda Unida (PGE) : 9,7%

Allemagne

CDU CSU (droite) : 35,6%

PSD (PSE) : 27,2%

Verts : 10,7%

Die Linke (PGE) : 7,5%

Irlande

PPE (droite) : 22%

Fianna Fail : 22%

Sinn Fein (PGE) : 17%

Pays Bas

SP (PGE) : 10% 3 sièges

Suède

Parti de la Gauche (PGE) : 8,10%


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