Censure à "Libération"

samedi 3 mai 2014.
 

Chez “Libération“, la censure de Marcelle continue

La direction de Libération en crise a interdit hier la publication de la chronique hebdomadaire de Pierre Marcelle, « No Smoking ».

À la demande de la direction de la rédaction, Marcelle avait d’abord renoncé à évoquer, dans sa chronique du 4 avril dernier, les problèmes où Libération se débat depuis des mois. Puis, une semaine plus tard, sa chronique du 11 avril a été purement et simplement supprimée – après qu’il avait refusé de l’amputer d’un post-scriptum où il répondait à un mail envoyé à l’ensemble des salariés du quotidien par leur nouveau PDG. Et ce 25 avril, de nouveau : le journal paraît sans « No Smoking ».

Marcelle réagissait là aux textes de deux collaborateurs de Libération : Bernard Guetta et Alain Duhamel, dont les chroniques sont respectivement publiées le mercredi et le jeudi. Au second, il reprochait notamment d’avoir, dans sa chronique du 17 avril - consacrée aux prochaines élections européennes -, amalgamé dans un même opprobre, et selon un procédé devenu tristement banal, la cheffe du Front national et le coprésident du Parti de gauche, en pronostiquant : « Le Pen aboiera, Mélenchon éructera ».

Plus généralement, Marcelle déplorait que, neuf ans après l’ahurissant battage médiatique qui avait précédé le référendum de 2005 sur le Traité constitutionnel européen, les propagandistes du « oui » n’aient rien perdu de leur « morgue » de l’époque.

Ce que découvrant, Fabrice Rousselot, directeur (démissionnaire) de la rédaction de Libération, a jugé que certains des termes de cette chronique étaient « insultants » pour les intéressés : « Je ne peux pas les laisser passer », a-t-il signifié à Marcelle.

Les archives de Libération témoignent cependant de ce que des échanges assez vifs ont déjà opposé, dans les pages du journal, certains de ses chroniqueurs. Dans une tribune datée du 20 mars 2012, un certain… Alain Duhamel traitait ainsi Daniel Schneidermann - qui avait osé l’égratigner dans une chronique parue la veille – de « Tartuffe » : il lui reprochait, entre autres amabilités, d’user d’ « insinuations » et d’ « amalgames », et de préférer « l’aversion à la réflexion ». D’évidence : la direction de Libération, qui s’était donc empressée de publier cette « réponse » d’Alain Duhamel, n’avait pas considéré que les mots qu’il employait étaient « insultants » pour Schneidermann.

Mais force est de constater qu’aujourd’hui, Marcelle, curieusement, ne bénéficie pas des mêmes égards – puisqu’après qu’il a refusé hier d’« amender » son propos, sa chronique – que nous publions ci-dessous - a été censurée.

Pour la deuxième fois, en trois semaines : cela commence à faire beaucoup – et tant, même, que l’on comprendrait mal que la rédaction de Libération reste encore sans réagir…

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