Réélection d’Abdelaziz Bouteflika en Algérie : le choix inquiétant de l’immobilisme

mercredi 23 avril 2014.
 

A rebours des félicitations intéressées et hypocrites adressées par le président François Hollande à l’Algérie, le Parti de Gauche prend acte avec inquiétude de la réélection dès le premier tour d’Abdelaziz Bouteflika, pour un quatrième mandat à la Présidence de la République algérienne, à la suite d’une étrange campagne électorale, où il n’est apparu publiquement à aucun moment, sauf pour aller voter en fauteuil roulant, accompagné jusque dans l’isoloir.

Ainsi le pouvoir algérien a fait le choix de l’immobilisme face aux aspirations du peuple, en utilisant tous les moyens possibles pour assurer la réélection d’un président manifestement dans l’incapacité physique et intellectuelle d’assumer cette tâche.

Les accusations de fraude portées par les représentants de la société civile et de l’opposition, à l’encontre du système politique totalement verrouillé en place à Alger, semblent une fois de plus établies.

Le peuple algérien n’est pas différent des autres peuples de la région, il a prouvé à maintes reprises qu’il aspire pareillement à la démocratie, à la justice et à la dignité. L’Algérie, à cent lieues de « choisir la sécurité », selon le slogan illusoire des partisans d’Abdelaziz Bouteflika, fait un grand saut dans l’inconnu, et va certainement au devant de jours difficiles.

L’exemple récent de la Tunisie voisine montre que la seule voie porteuse d’espoir est celle de la démocratie véritable, et qu’un pouvoir illégitime et corrompu ne peut se maintenir indéfiniment en ignorant les aspirations populaires.


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