Négociations UNEDIC : de nouvelles économies sur le dos des chômeurs et des précaires

mardi 25 mars 2014.
 

Le Medef, fort de l’impunité que lui donne le pacte de responsabilité, a mené la négociation Unedic sur toute la ligne. En brandissant le chiffon rouge des annexes 8 et 10, touchant le régime spécifique des intermittents, il n’a que mieux détourné l’attention médiatique et syndicale pour attaquer le régime d’assurance chômage et le principe de solidarité nationale, qui régit tout notre système de protection sociale, issu du Conseil National de la Résistance.

A la faveur de la nuit, l’accord s’est conclu entre le patronat et la CFDT, FO et CFTC sur le dos des travailleurs les plus fragilisés, pour une économie de bouts de ficelle de 400 millions d’euros. Le patronat ne se voit imposer aucune nouvelle contribution au financement de l’assurance chômage, tandis que les précaires payent le prix fort. L’augmentation du délai de carence à 180 jours, c’est la double-peine pour les licenciés économiques qui vont devoir financer eux-mêmes leurs premiers mois de chômage, en se servant sur leurs indemnités de départ. Les intérimaires vont devoir réintégrer en partie le régime général et sont privés de leurs maigres « avantages », faible contrepartie à l’extrême flexibilité de leur travail et l’irrégularité de leurs revenus. Les intermittents subiront un plafonnement de leur allocation mensuelle. Et le pire est à venir : un point de l’accord précise que «  les parties signataires (…) demandent à l’Etat d’ouvrir avant la fin de l’année 2014 une concertation  » sur une refonte plus profonde de leur régime spécifique.

Les droits rechargeables, et la simplification des règles de cumul allocation chômage/activité réduite ne sont que de la poudre aux yeux, et encourageront encore plus le patronat à recourir aux emplois précaire.

Le Parti de Gauche dénonce cette nouvelle convention d’assurance chômage, où les chômeurs et précaires sont considérés comme « des profiteurs du système » alors que les revenus du capital continuent d’augmenter. Il demande au gouvernement de ne pas donner son agrément et de respecter-une fois n’est pas coutume- ses promesses : aucun recul des droits pour les chômeurs !

Eric Coquerel, Secrétaire National et Audrey Torrecilla, Commission travail


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