L’opposition de gauche devient réalité politique

mercredi 26 mars 2014.
 

L’objectif était d’abord de présenter le plus grand nombre de listes autonomes au premier tour. Nous en avons déposé au total 594. 411 de ces listes sont constituées avec le PCF. Cela représente 70 % du total. On est donc loin de la prétendue « division généralisée » mise en scène par d’aucuns, souvent pour s’en réjouir ouvertement ou plus sournoisement. Je veux souligner que, dans 90 % des cas, c’est le PCF tient la tête de liste. Je le note pour montrer combien nos camarades ont su faire preuve de sens des responsabilités partout devant la revendication générale et systématique du PCF d’avoir la tête de liste, même quand il se préparait à quitter l’attelage comme ce fut le cas à Hénin Beaumont ou à Rouen.

Mais, dans tous les cas ou presque, l’autonomie aura été protégée. L’opposition de gauche présente une liste autonome dans toutes les villes de plus de 100 000 habitants, dans les trois quarts des villes de plus de 20 000, dans la moitié des villes de plus de 10 000 habitants. C’est un résultat extraordinaire atteint contre vents et marées. Il s’est concrétisé par l’engagement de milliers d’hommes et de femmes dans un combat qui présentait pour eux tous les risques professionnels, financiers et ainsi de suite. Loin de toutes sortes de bavardages, l’action concrète a soudé, homogénéisé, entraîné à la lutte des milliers de têtes dures sans concession, et je m’honore d’être l’un de leurs porte-parole les plus irréductibles.

Dans le même temps, le Parti socialiste a montré d’innombrables situations de décomposition. Ici et là, on ne compte plus le nombre de dissidents. À Besançon où je suis passé, le sortant de l’équipe municipale socialiste présente quatre listes différentes. Je pourrais multiplier les exemples à l’envi. Ce phénomène est entièrement passé sous les radars médiatiques, dans la mesure où il aurait demandé du travail et de l’attention dans les salles de rédaction parisiennes, qui comptent davantage les conflits de personnes et les petites phrases qu’il est plus facile de collecter dans les dîners en ville et les circonstances organisées pour cela.

Je souligne que si « Le Monde » a consacré beaucoup d’énergie et de place à prouver l’extension du nombre des listes du Front national, il n’a pas dit un mot de notre bataille pour présenter le plus grand nombre possible de listes autonomes dans toutes les configurations de rassemblement de gauche possibles. La comparaison n’aura donc jamais été faite. Je veux donc donner l’information que personne d’autre n’aura donnée. Je veux signaler que si le Front national annonce 596 listes dans tout le pays après quarante ans de présence, nous en annonçons 594 après cinq ans d’existence. Le Front national présente une liste dans 450 communes de plus de 10 000 habitants. Nous y parvenons dans 487.

Il y aura quatre-vingt-seize villes où l’on trouvera une liste du PG avec Europe écologie-les Verts et, dans cinquante-deux d’entre elles, le Front de Gauche participe au complet, toutes ses composantes unies. Dans quarante villes, le NPA participe à la coalition avec ou sans le PCF, ou bien avec ou sans Europe écologie-les Verts.


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