Pendant que Hollande embrasse Obama, coup d’état fasciste pro-US au Vénézuéla (4 articles)

dimanche 23 février 2014.
 

La droite vénézuélienne, incapable de convaincre par la voie démocratique comme l’ont encore montré les dernières élections présidentielles et municipales, ne reculera devant rien, une fois de plus, pour tenter de créer les conditions propices a déstabiliser le gouvernement.

D) Le PG dénonce les tentatives de déstabilisation du gouvernement démocratique du Venezuela

Les forces de déstabilisation optent tantôt pour la pression économique (spéculation contre la monnaie nationale, organisation de la pénurie, augmentation artificielle des prix…), tantôt pour la violence de rue dans des opérations conduites par des groupuscules armés et ultra-violents, aux méthodes paramilitaires. Lors d’une manifestation le 12 février, trois personnes ont ainsi été tuées par balle dans les rues de Caracas et de très nombreuses autres ont été gravement blessées, dont vingt policiers et des employés du métro de Caracas, attaqués par l´opposition. Contrairement a ce que se sont empressés de reprendre en chœur les médias, le militant chaviste et celui de l´opposition assassinés l´ont été par la même arme à feu, comme l´a révélé par la suite le ministre de l´intérieur, Miguel Rodríguez Torres, en insistant sur la présence de mercenaires chargés de semer le chaos dans le pays.

Le Parti de Gauche condamne fermement les exactions et la violence meurtrière de certains secteurs de l´opposition. Il rejette le comportement des grandes entreprises mondiales de communication, qui, violant une nouvelle fois le droits des citoyens a être informés, déforment la réalité politique vénézuélienne et contribuent ainsi à la tentative de déstabilisation internationale du gouvernement démocratique du Venezuela.

Le PG réaffirme son soutien à la révolution bolivarienne dans sa volonté de pacifier le pays, de lutter contre ces violences et de déjouer cette stratégie anti-démocratique de la peur mise en oeuvre par l’extrême droite vénézuélienne.

Guillaume Beaulande et Romain Migus

Source : http://www.lepartidegauche.fr/actua...

C) Venezuela : la paix se construit par le débat d’idées

Devant les Vénézuéliens rassemblés sur la vaste avenue Bolivar de Caracas, le président Nicolas Maduro a déclaré que le moment est venu que le peuple sorte dans la rue pour construire la paix partout dans le pays.

Il a signalé que construire la paix passe par une bataille des idées, non des armes. « Nous appelons tout le Venezuela à combattre dans les rues avec ses idées, pour ses valeurs, en un débat de haut niveau, en respectant les droits du peuple, sans violence », a-t-il déclaré devant la multitude qui marchait, samedi, de la Place Venezuela à l’avenue Bolivar pour soutenir l’appel à la paix dans la nation après les violences de groupes de choc de la droite qui ont fait 3 morts et des dégâts dans la ville de Caracas.

Dans ce contexte, il a déclaré clairement que ni le Gouvernement ni le peuple n’étaient d’accord avec les violences ni avec les armes.

« Je veux le dire clairement : Celui qui met une chemise rouge avec le visage de Chavez et porte une arme et attaque, celui-là n’est ni chaviste ni révolutionnaire. Je n’accepte pas de groupes violents dans le camp du chavisme et de la Révolution Bolivarienne. S’ils veulent des armes pour combattre avec les armes, qu’ils quittent le chavisme », a-t-il assuré , avec l’approbation des citoyens concentrés sur cette avenue.

Il a dit que les révolutionnaires sont, en réalité « des guerriers des idées ».

« Je n’accepte pas la violence dans le camp du chavisme, a-t-il répété, « nous devons être l’armée de la paix, non l’armée de la violence et de l’autodestruction. »

« Ils se trompent, ceux qui se croient révolutionnaires parce qu’ils chargent un fusil, les armes de la République et de la Révolution, seules nos Forces Armées Nationales Bolivariennes doivent les avoir », a-t-il affirmé.

Il a exigé « un commandement unique, une discipline, la transparence, des stratégies, la verticalité dans le commandement et dans l’équipe de la Révolution. Non au chaos et à l’anarchie, ce ne seront pas les courants de l’anarchie qui apporteront quelque chose à cette Révolution de paix et d’amour. »

Union civico-militaire contre le coup d’Etat

Le chef de l’Etat a rappelé que l’union civico-militaire est vitale « pour la bataille que nous sommes en train de livrer contre le coup d’Etat fasciste ».

« Union civico-militaire pour la construction de la patrie », a-t-il souligné.

Le président a dénoncé les prétentions des groupes d’extrême droite de prendre d’assaut le Palais du Gouvernement et d’attirer des tueurs à gages pour l’assassiner, ce pourquoi il a demandé à peuple d’être en alerte.

Le président a expliqué que les groupes qui ont provoqué la violence et les destructions dans la municipalité de Cahacao ces dernières nuits « pensaient venir à Miraflores prendre d’assaut le Palais. Je le dénonce. Ils pourraient tenter quelque folie parce que celui qui les dirige est un fasciste. »

Il a aussi indiqué que la droite n’abandonne pas le plan de magnicide. « Maintenant, ils vont chercher des tueurs à gages. Attention dans les quartiers : ils cherchent des gens pour acheter des enfants pour que ceux-ci tuent, ils cherchent des tueurs à gages pour essayer de m’assassiner », a-t-il averti.

Justice sera faite

Maduro a confirmé que justice sera faite, en faisant allusion aux responsables du fascisme et de la violence déchaînée par des secteurs de l’extrême droite antidémocratique qui cherchent à rééditer le coup d’Etat d’avril 2002.

Pendant son allocution sur l’avenue Bolivar de Caracas, la multitude criait : « Nous voulons la justice, nous voulons la justice ! » A ce moment-là, le chef de l’Etat a demandé : « Que veut le peuple ? » et les militants révolutionnaires ont répondu : « La justice, nous voulons la justice ! »

« Le peuple veut la justice, la justice contre le fascisme et la violence. Justice va être faite, compatriotes, le fascisme se combat par la loi, par la justice et par un châtiment sévère. »

Le président Maduro a rappelé que des dirigeants de la droite ont encouragé leurs groupes violents à détruire le siège du Parquet et à provoquer le chaos dans toute Caracas, ce qui a fait 3 morts et 60 blessés, raison pour laquelle un tribunal du pays a demandé son arrestation, a-t-il signalé en faisant allusion à Leopoldo Lopez.

« Il est allé se cacher. C’est un gros lâche, comme tous les fascistes, c’est un lâche. Un tribunal de la République a ordonné son arrestation le 12 février même et les forces de sécurité de l’Etat le cherchent toujours. Rends-toi, lâche, le peuple veut la justice et il l’aura », a souligné le président.

« Le fasciste dit que si on fait justice, il va mettre à feu le Venezuela. Personne ne mettra le feu au Venezuela, ce que le Venezuela va avoir, c’est la justice et la paix », a-t-il ajouté.

L’ex président colombien finance des groupes fascistes au Venezuela.

Le président a dénoncé le fait que l’ex président colombien Alvaro Uribe Velez est derrière le mouvement fasciste qui a provoqué des violences au Venezuela.

Il a indiqué qu’Uribe Velez est lié au canal de télévision NTN24 qui, le 1é février dernier, a consacré 90% de ses transmissions aux violences et aux actions fascistes des groupes de la droite vénézuélienne.

« Nous avons envoyé un message très clair à cette chaîne d’information derrière laquelle se trouve la main d’un ennemi du pays : alvaro Uribe Velez, fasciste qui est derrière tous ces mouvements violents qui se développent au Venezuela. »

« Je le dis ainsi : Alvaro Uribe Velez est derrière, finançant et dirigeant ces mouvements fascistes », a réaffirmé Maduro qui a rappelé que NTN24 a été retirée de la programmation de la télévision par souscription dans le pays, une décision fondée sur l’article 27 de la Loi de Responsabilité Sociale en Radio, Television et Médias Electroniques qui interdit l’incitation à la haine, les appels à la violence et la non reconnaissance des autorités légitimement constituées.

Maduro a expliqué qu’Uribe Velez, allié publiquement à la droite vénézuélienne, « prétend à travers un canal de télévision anti-vénézuélien faire la même chose qu’ils ont fait le 11 avril 2002, commencer à susciter l’angoisse , la peur, la haine, à justifier l’injustifiable et conduire notre pays vers un scénario de déstabilisation qui justifierait un coup d’Etat contre le peuple. »

Etant donné cela, et les dénonciations faites par les citoyens ayant été constatées, on a décidé de sortir ce canal du service de télévision par câble, a souligné le Président.

AVN 15/02/2014

http://www.legrandsoir.info/venezue...

B) Venezuela : la tentative de coup d’état se poursuit

Les actes violents se poursuivent aujourd’hui au Venezuela. Le bilan actuel est de trois morts, 66 blessés et de nombreux dégâts matériels. Alors que – comme d’habitude – les chiens de garde médiatiques mènent une campagne de presse contre le gouvernement et le peuple bolivariens du Venezuela. Le but de la manœuvre est de susciter les prémisses d’une guerre civile qui servirait de prétexte à une intervention de l’Empire du Nord pour rétablir l’ordre dans le pays, un de plus dans ce monde qui serait victime des atrocités fratricide d’une guerre civile fomentée de l’extérieur.

Le Venezuela étant une cible privilégiée de par son double caractère de pays riches de ressources naturelles et de mauvais exemples pour ceux qui voudraient dominer le spectre complet, la planète et ses habitants.

Depuis l’élection de Maduro, le coup d’état permanent s’était manifesté à travers une opération à grande échelle de déstabilisation économique, le détournement par millions de tonnes de produits de bases, la pratique de marges bénéficiaires atteignant les 1000%, la spéculation monétaire, et dans une guerre psychologique qui passe par la désinformation, utilisant des images de manifestations en Égypte ou du tournage d’un film sur les bandes violentes pour illustrer les articles stigmatisant une police brutale ou le climat d’insécurité qui règne dans le pays.

Il existe également des groupes de gauchistes armés, prônant la révolution par les armes et l’éradication du capitalisme par extinction des capitalistes, dont les bases de replis voisinent à la frontière colombienne avec celles de paramilitaires colombiens infiltrés, qui sèment la terreur chez les peuples indigènes et petits paysans qui voudraient voir appliquer la réforme agraire mise en route par Chavez et récupérer leurs terres volées toujours aux mains de riches terranientes, qui parfois se cachent sous une façade chaviste. Au cours des derniers mois, les meurtres d’indigènes et de paysans ont connu une recrudescence inquiétante au Venezuela.

Dans les composantes de violence se retrouve également les groupes de narcos et les délinquants en bande. Mais ce qui est très différents de pays comme le Mexique, la Colombie ou le Honduras, c’est que – insuffisamment jusqu’ici – ici, aidé par le peuple le gouvernement les combat, alors que dans les pays cités précédemment, narco, paramilitaires et autres bandes sont très clairement des alliés des oligarchies transnationales et des gouvernements oligarchiques locaux qui s’approprient le territoire, les diverses bandes contribuant à semer la terreur qui chasse les habitants de leur terre ou les extermine.

Et comme partout en Amérique Latine, au cours de ces 10 dernières années, un courant de jeunes, néonazis, qui témoignent une admiration inconditionnelle pour Hitler, a fait son apparition, curieusement ils ont pour slogan le nom même du groupe "Patria, honor y familia" de "très" droite auquel Caprilès Radonski et sa famille sont affiliés. La montée du néonazisme, partout en Amérique Latine, qui cible en particulier de très jeunes gens est à tenir à l’oeil.

Deux gros échecs déjà pour les fascistes (et l’usage du terme est fondé) vénézuéliens depuis les élections qui ont fait de Maduro, le président du Venezuela suite à la disparition de Chavez, le premier est l’élection – de justesse de Maduro – et ses suites immédiates, les exactions ordonnées par Capriles qui ce sont heurtées à la capacité du peuple bolivarien de garder le calme dans des circonstances parfois très difficiles, alors par exemple, que des groupes d’opposants tentent de pénétrer dans des logements de chavistes, lançant des pierres, frappant la porte, lançant des menaces contre des militants et leur famille. Un de ces bolivariens dit que « Ouf, ils n’ont pas réussi à entrer, mais s’ils devaient toucher un seul cheveu de mes enfants ou de ma femme, je les tue, je vais chercher mes copains ex-paras comme moi,et on les traquera jusqu’à la mort ». Les opposants n’hésiteront pas à mettre le feu de nuit à des logements sociaux dont les habitants incluant de jeunes enfants ; seront sauvés de justesse par un voisin insomniaque… De telles actions sont à double tranchant. A travers elles, le peuple à une vision de ce que serait un gouvernement de cette extrême droite, qui mènerait le Venezuela vers la terreur arbitraire et la répression ciblée qui culmine au Honduras. Et donc, grâce à la possibilité d’une critique active, impitoyable et constructive contre les écarts faits au « Plan de la Patrie », programme sur lequel Chavez avait été élu, il sert les coudes avec le gouvernement.

Pendant ses premiers jours d’existence, le gouvernement de Maduro – Cabello – Jaua était sur le fil… encore une fois, c’est la maturité d’un peuple à la conscience politique élevée qui a fait la différence. C’est cela aussi, le legs de Chavez, un sens des responsabilités personnelles et collectives d’un peuple conscient de ses droits, aussi parce que le peuple est encouragé à lire la Constitution et à prendre connaissance de toute nouvelle loi, mais aussi à participer à leur élaboration. Ce qui ne va pas toujours sans mal, comme c’est le cas en ce moment en ce qui concerne les semences et les transgéniques… je reviendrai sur ce sujet quand la tempête sera passée. Le Venezuela n’est plus un pays libre de transgéniques ni de semences Monsanto. Et des luttes se mènent aussi sur ce terrain.

La deuxième phase de tentative de déstabilisation massive aurait du se dérouler en décembre lors des élections communales de décembre dernier. Caprilès Radonski entendait bien en faire une plateforme de discrédit du gouvernement et de plébiscite de l’alliance d’opposition la MUD dont son parti Primero Justicia est un membre très à droite. Manque de bol, à quelques semaines du scrutin, le gouvernement qui battait de l’aile en conséquence des effets de la guerre économique intensive qu’affronte le pays, a joué un magistral quitte ou double, et a gagné. Maduro a demandé à l’Assemblée Nationale de lui accorder une Ley Habilitante qui lui permettrait de gouverner par décret pendant un an pour tout ce qui concerne les matières économiques… Il lui fallait pour cela obtenir 3/5 des voix de l’Assemblée Nationale, il les a eues - sa première grande victoire strictement personnelle qui lui délie les mains - à partir de là un spectaculaire redressement économique a été initié et les élections communales furent un immense succès pour le PSUV et ses alliés, qui confirme le raz-de- marée des régionales de 2012, qui a vu la victoire chaviste dans 20 états sur 23, autrement dit dans le système étasunien, un tel score représente une majorité plus qu’absolue dans une élection présidentielle… et le paltoquet qui joue le rôle de président des EU, ferait bien de la boucler… Et les communales, un an plus tard… le Grand Pôle Patriotique (alliance bolivarienne) obtient 240 des 337 mairies, mais aussi presque un million de voix de plus que la MUD (GPP 5.216.522 soit 48.69%, MUD 4.373.910 soit 39.34%) ce qui montre que depuis les élections sur le fil d’avril l’écart, s’est largement creusé entre les 2 formations, en faveur du gouvernement et de ceux qui le soutiennent.

Bien sûr que pour beaucoup ce n’est pas un soutien inconditionnel, loin de là, nombreux sont ceux qui voudraient voir la fin du capitalisme au Venezuela, d’autres défendent le modèle de Souveraineté Alimentaire qui souhaite voir une réduction drastique de l’industrialisme et extractivisme débridés qui sont un pillage des richesses, un incroyable gaspillage et une menace pour la survie de l’humanité. Et qui était aussi défendu par Chavez, faut-il le rappeler ? Et qui réunit des associations régionales et planétaires qui ne cessent de se renforcer, comme la Via Campesina, partenaire privilégié de la réforme agraire dans le Venezuela de Chavez, et dont l’implantation planétaire compte deux cents millions de membres et au moins autant de sympathisants. Mais tous ces critiques là et d’autres sont critiques en tant que co-héritiers de Chavez, dont ils entendent bien poursuivre l’œuvre inachevée comme une grande majorité du peuple du Venezuela, y compris ceux qui leurré par la campagne présidentielle « bolivarienne » du candidat Radonski ont été dessillée par les exactions que ce dernier avait ordonnées immédiatement après sa défaite et visaient toutes ces acquis du chavisme qu’il prétendait reprendre à charge et protéger.

Capriles est politiquement mort, et la MUD discute le choix d’un nouveau candidat, ce qui ne va pas sans de profondes divisions internes. L’empire lui doit « impérativement » reprendre le Venezuela sous sa coupe pour pouvoir poursuivre son projet de reprise en main de l’Amérique Latine et de domination du monde. Et voici qu’aujourd’hui Leopoldo Lopez est sur le devant de la scène, jusque-là, il était resté dans l’ombre parce que trop clairement catalogué comme fasciste, ce qui ne lui permet pas d’être un candidat recevable pour la MUD, composée aussi de partis « modérés » et de gauche « déçue »… Mais les prochaines élections sont loin, la possibilité d’un referendum révocatoire de mi-mandat présidentielle aussi, l’Assemblée de la CELAC a été un grand succès et le fait qu’elle ce soit tenue à Cuba est un soufflet aux visages occultes de Washington. Et donc nous entrons dans une stratégie qui ne s’embarrasse plus de faux semblants.

C’est donc le chef de guerre Lopez et sa copine Machado (qui a accompagné Caprilez dans tous les déplacements qu’il a fait au cours des derniers mois sur tout le continent pour organiser la subversion) qui reprennent les choses en main avec manifestement le but de mettre le feu aux poudres, quand bien même ils doivent assassiner et blesser un grand nombre de gens et détruire quantité de bien public pour y parvenir..

Aujourd’hui les actes de violences et les provocations se sont multipliés, de même que les manifestations de soutien au gouvernement. Les derniers chiffres officiels sont de trois morts et 66 blessés,

Arragua 41 blessés, Lara 4, Mérida 11, Táchira 1, Caracas 9 et trois morts, dont au moins deux par balles, plusieurs blessés dont un cameraman ont également été victimes de tirs. Il a été procédé à 69 arrestations.

Peu importe à Washington dans sa nouvelle stratégie que les opposants suivant Lopez soient une infime minorité, ni que lui-même soit un fasciste notoire, organisant le paramilitarisme d’opposition, il n’est plus question ici d’élection, mais bien de coup d’état suivi d’une intervention militaire de l’Empire, ce qui importe donc, c’est que même peu nombreux, les uns fassent la figuration qui justifie l’affirmation d’un peuple mécontent, pendant que d’autres usent d’une violence d’une telle intensité, aidé par quelques sicaires aux cibles bien choisies, afin que se produise l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres.

Et tout pourrait basculer, rapidement, il faut donc que le gouvernement agisse avec fermeté vis-à- vis des organisateurs, des meneurs et des délinquants payés pour déstabiliser le pays, pendant que le peuple s’unit pour éteindre les incendies et faire barrage à la violence sans tomber dans la provocation. Et j’insiste, il est vital pour la poursuite des projets d’expansion de l’Empire Corporatiste du Nord de remettre la main sur le Venezuela à tout prix, et il y met les moyens. Après, que le Venezuela sombre dans une guerre civile meurtrière serait tout à son avantage. S’il agit maintenant, c’est qu’il estime avoir quelques atouts dans son jeu. Lesquels ?

En tout cas le gouvernement bolivarien du Venezuela n’a pas tardé à réagir, et la nuit dernière un ordre de capture a été lancé contre Leopold Lopez.

Un des atouts de Washington est très certainement la campagne de diabolisation du peuple bolivarien du Venezuela menée par les médias aux ordres qui manipulent de manière éhontée l’opinion publique occidentale et parfois locale, puisque contrairement à la légende, en Amérique Latine une écrasante majorité des médias de grande audience est au mains des oligarchies. Contribuer à créer un mouvement de soutien à ce peuple digne, constructif, combatif, inventeur de nouveaux possibles pour lui-même, la région, et le monde est certainement ce que nous pouvons faire de mieux pour lui venir en aide, et à nous même. Sans l’épine dans le Talon d’Achille des Corporations et de leur Monde-Marché que représentent les peuples en mouvements d’Amérique Latine, et le mur de contention du Venezuela, je ne donne pas cher de notre avenir...

Anne Wolff

CHAVEZ VIVE, LA LUCHA SIGUE !

A) Venezuela : amorce d’un putsch

Comment en finir avec un pouvoir qui a remporté toutes les élections sauf une (référendum) depuis 1998 alors que les médias lui sont massivement hostiles, que ces médias appartiennent à des oligarchies, que les oligarchies sont les chevaux de Troie des USA ?

Début de réponse ci-dessous.

La procureure générale de la République, Luis Ortega Diaz, a informé ce jeudi que la violence qui s’est déchaînée mercredi en cinq endroits du pays à l’initiative de groupes violents de droite a fait 3 morts et 66 blessés.

« Produit de ces actions violentes, fascistes, terroristes, non seulement contre la procureur , les travailleurs du Ministère Public et de l’Etat vénézuélien, 3 personnes sont mortes », a-t-elle déclaré dans le programme en Harmonie avec le Ministère Public, transmis par Radio National du Venezuela.

Ce mercredi, dans une mobilisation organisée par des secteurs de la droite, des groupes de choc ont encouragé la violence au siège du Cabinet du Procureur et de l’Etat vénézuélien, dans le centre de Caracas. Là moururent 2 personnes : Juan Montoya, membre d’un collectif, et Bassil Da Costa, étudiant. Dans la nuit est morte une autre personne dans la municipalité de Chacao, état de Miranda.

La procureure a précisé que dans la capitale il y a eu 9 blessés, 41 dans l’état d’Aragua, 11 à Merida, 4 à Lara et 1 à Tachira. 17 des blessés sont des fonctionnaires de police ou des militaires, et 49 sont des civils. Il y a eu aussi 54 véhicules endommagés parmi lesquels 6 véhicules de l’Etat et les autres appartenant à des particuliers.

69 personnes ont été appréhendées qui seront présentées aujourd’hui devant les tribunaux de contrôle où on déterminera s’ils vont continuer à être privés de liberté.

Sans impunité

La procureure a garanti que le Ministère Public effectuera toutes les investigations et les actions nécessaires pour déterminer les responsabilités matérielles et intellectuelles de ces faits.

« Cela ne va pas rester impuni. Nous allons enquêter (…) Nous allons faire justice » a-t-elle souligné.

« Ayez confiance dans les Institutions et en ceux qui sont au front, » a-t-elle demandé instamment au peuple.

Elle a noté qu’ils effectuent actuellement les démarches requises, y compris les perquisitions, les inspections et les arrestations.

« Nous allons faire tous les efforts pour atteindre la paix et prendre des sanctions contre les responsables », a ajouté Ortega Diaz.

Elle a affirmé que depuis mercredi, les contrôles se développent dans tout le pays « avec curage et sans crainte » pour diriger les enquêtes malgré les attaques du siège de l’institution et a soutenu qu’elle-même serait à la tête des investigations.

De même, elle a rappelé que dans la vague de violence qui s’est déchaînée après le triomphe du président de la République, Nicolas Maduro, en avril 2013, le Ministère Public a agi avec fermeté.

En ce moment, des groupes de choc attaquent des sièges d’entités politiques et du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV) ainsi que des zones populaires, avec un solde de 11 morts.

Ortega a indiqué, cependant, qu’il y a encore des ordres de capture en suspens, c’est pourquoi elle a rappelé aux corps de police qu’ils étaient dans l’obligation de les effectuer.

Attaque armée

Ortega s’est référée au fait que l’Unité Criminalistique contre les Violations des Droits Fondamentaux du Parquet a collecté des douilles de balles dans différents endroits du siège, ce qui met en évidence le fait que les groupes violents ont utilisé des armes à feu contre une institution où travaillaient 800 personnes.

« Ils voulaient exécuter des actes terroristes et fascistes » a signalé Ortega, selon le portail internet de Radio Nacional de Venezuela.

« Nous sommes en présence, encore une fois, d’une situation identique à celle survenue en 2002 » quand des secteurs de la droite ont renversé l’ordre constitutionnel par la violence.

Il en résulte que les événements de ce mercredi ont été prémédités car les groupes avaient des musettes avec des instruments pour causer des désastres.

Elle a ajouté que le Parquet a du matériel photographique et des vidéos sous différents angles qui prouvent ce qsui s’est passé.

Ortega a indiqué que des secteurs de la droite veulent estomper l’appel de paix du Président et elle a estimé que de nombreux faits de violence qui surviennent dans le pays sont également dirigés. « Faites attention si des sbires n’ont pas trahi », a-t-elle ajouté.

Mercredi dans la soirée, le Président a indiqué que dans le pays, il y a un coup d’Etat en train.

« Il y a un groupe fasciste qui utilise les libertés publiques et la démocratie pour faire de la politique publique et se préparer à faire tomber le Gouvernement. »

AVN 13/2/14


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