Jean-Luc Mélenchon, qui n’a eu de cesse de tempêter contre les accords passés dans certaines villes, notamment Paris, entre le PCF et le PS en vue des municipales de mars prochain, disant en avoir « gros sur la patate », dépeignant un Front de gauche « très mal en point », semble avoir fini par se résigner.

« Il faut que quelqu’un soit raisonnable, donc nous ne demandons pas aux dirigeants communistes de se retirer des listes socialistes », a-t-il fait savoir sur France 3 ce dimanche, après s’être affiché la veille à Marseille (Bouches-du-Rhône) au côté de Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, son principal allié du Front de gauche.

« Sortir par le haut »

« On a fait ça pendant trois mois, on ne va pas passé notre vie là-dessus », a soufflé le coprésident du Parti de gauche (PG). « J’ai fait tout ce que je pouvais. On a eu une rencontre, on essaie de sortir par le haut », a-t-il encore déclaré.

Et de résumer ainsi la situation : « Bon d’accord, le PCF est dans certaines listes. Qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse ? Je fais un pas, je ferme ma bouche et je vous demande d’en faire un autre : au moins le logo, n’allez pas le mélanger avec les socialistes. »

Autant de déclarations qui résonnent comme l’épilogue de longs mois de dispute. Vendredi déjà, alors qu’il s’apprêtait à rencontrer Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon avait affiché une volonté d’apaisement : « On va essayer de trouver une issue. Il ne faut pas casser la vaisselle à la maison. » « La crise qu’on a traversée est derrière nous, mais tout n’est pas réglé », avait abondé le numéro un du PCF après plusieurs heures de discussion.

Les députés du Front de gauche ne voteront pas la confiance au gouvernement

Il est un point sur lequel PG et PCF se rejoignent : la critique de la politique menée par François Hollande. Aussi, Jean-Luc Mélenchon a-t-il assuré sur France 3, ce dimanche, que les députés du Front de gauche ne voteraient pas la confiance au gouvernement sur le texte relatif au pacte de responsabilité proposé aux entreprises. « Le groupe Front de gauche votera contre la confiance », a-t-il déclaré, estimant que le président François Hollande avait « fait un choix politique de droite ».

Jusque-là, Jean-Luc Mélenchon avait toujours dit que les députés du Front de gauche, bien que non membres de la majorité, ne voteraient pas une défiance au gouvernement.