Toulouse, une priorité nationale du Parti de Gauche

vendredi 1er novembre 2013.
 

Le Parti de Gauche est clairement en train de se structurer dans la ville rose. La preuve avec l’arrivée de Paris, d’un tout nouveau secrétaire départemental (rôle partagé avec Nicole Frechou), Manuel Bompard. Membre de la direction nationale du parti, cet ancien secrétaire de la fédération de la capitale est un proche de Jean-Luc Mélenchon : « Dans une période qui s’annonce riche en échéances électorales, il nous a semblé pertinent de nous répartir les tâches avec Jean-Christophe Sellin qui sera, lui, du combat municipal… » A gauche de Cohen, l’ambiance est donc bouillante, et Manuel Bompard défie le PS toulousain.

Historiquement l’autre gauche (les altermondialistes, les Motivé(e)s …) a toujours réalisé de bons résultats électoraux à Toulouse, et Jean-Luc Mélenchon a ici scoré aux présidentielles (16%). Votre parti a-t-il donc placé Toulouse parmi ses priorités ?

C’est clairement une ville à enjeux pour nous. Toulouse est une ville marquée par exemple par une forte immigration espagnole, et qui a un contenu politique riche. Toulouse nous passionne ! Nous allons tout faire pour faire un gros score aux municipales… Et puis notre député européen se nomme ici Jean-Luc Mélenchon, et Toulouse est la principale ville de cette circonscription. Autant d’éléments qui poussent notre parti à faire de Toulouse l’une de ses priorités.

Pourquoi cette stratégie d’autonomie aux municipales ? Ne prenez-vous pas le risque d’affaiblir la gauche toulousaine ?

Avant toute chose parce que nous avons des idées à défendre, des idées dont Pierre Cohen ne parlent pas. Nous avons des sujets qui nous tiennent à cœur tels les transports, les services publics, le logement ou l’écologie, qui ne sont pas suffisamment mis en avant par la majorité municipale actuelle. Nous avons également un gros point de désaccord avec Pierre Cohen qui est un ardent défenseur de la métropolisation. C’est une logique d’aménagement du territoire que nous rejetons… Par ailleurs nous ne pouvons occulter ce qui se passe sur un plan national. On ne croit d’ailleurs pas à la fable qui dit que les enjeux locaux sont complètement déconnectés des enjeux nationaux. Une part importante du budget de la ville de Toulouse est dépendante des dotations de l’Etat. Dans ces conditions, il serait difficile d’expliquer aux électeurs pourquoi on partirait avec les socialistes.

Jean-Christophe Sellin sera donc bien votre tête de liste ?

Jean-Christophe est clairement le mieux placé pour l’être. C’est un élu sortant, le seul à avoir refusé de voter le dernier budget, et c’est un fidèle de Jean-Luc Mélenchon.

Comprenez-vous la position de Pierre Lacaze (PCF/Front de Gauche) qui prône l’union avec Pierre Cohen dès le premier tour ?

Attendez, la position des communistes à Toulouse n’a pas encore été adoptée par les militants. Ils vont bientôt voter. Or je pense que beaucoup de militants communistes partagent notre analyse, notamment sur la politique nationale. Près de chez nous, à Pau, Tarbes ou Carcassonne, les militants communistes ont choisi l’autonomie. Je dis simplement à nos amis communistes qu’il faut rendre lisible l’image du Front de Gauche à Toulouse. Je ne comprends donc pas la posture de Pierre Lacaze et des élus toulousains…

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