Multiplication des attaques mâles de l’extrême droite contre des militantes (7 articles)

lundi 28 octobre 2013.
 

7) Deux militantes de l’UNEF agressées en quelques jours à Paris

Source : France Bleu

Une militante de l’UNEF a été agressée lundi soir 21 octobre 2013. C’est la deuxième fois en quatre jours qu’une militante de l’UNEF est visée. La jeune femme, étudiante à Nanterre, sortait de son cours de danse à Bastille dans le 10ème arrondissement vers 23h, quand elle a été violemment plaquée au mur par un homme qui l’a insultée de "sale gauchiste" " sale arabe" et menacée : "On sait où tu habites". Elle n’a pas été frappée ni blessée. Elle a porté plainte.

C’est la deuxième agression de ce type en quelques jours. Jeudi dernier 17 octobre, une autre militante UNEF de Paris I-Sorbonne a été attaquée en bas de chez elle dans le 15ème arrondissement. Elle aussi a été insultée : "sale gauchiste, tu vois, on sait où tu habites" et son agresseur lui a porté deux coups de cutter au niveau du visage et de la gorge. A l’hôpital, on lui a posé six points de suture. Elle aussi a porté plainte. L’enquête est en cours.

6) Agression d’une militante de l’UNEF : les violences contre les syndicalistes doivent prendre fin ! (communiqué UNEF)

A l’université Paris 1, les appels à la violence contre les syndicalistes de l’UNEF se multiplient depuis plusieurs jours. Ils sont diffusés sur les réseaux sociaux et des sites internet d’extrême droite, accompagnés de photos et des vidéos diffamatoires désignant des militants de l’UNEF.

C’est dans ce contexte et après avoir reçu des menaces par des appels anonymes, qu’une des militantes de l’UNEF a été agressée hier soir. En sortant de son domicile, elle était attendue par un individu qui lui a assené deux coups à l’arme blanche, au visage et à la gorge, entrainant son hospitalisation. Ses jours ne sont pas en danger.

L’UNEF ne tolèrera pas que cet acte reste impuni.

Une plainte a été déposée. L’UNEF demande que tous les moyens soient mis en oeuvre pour que la police arrête rapidement l’auteur de l’agression et mettent en cause les individus qui ont relayés les appels à la violence sur internet.

L’UNEF ne laissera pas un climat de peur s’instaurer dans les universités.

La militante de l’UNEF a été agressée parce qu’elle était syndicaliste. L’auteur de l’agression a proféré des menaces verbales contre son expression syndicale. En aucun cas la violence et la peur, que des militants d’extrême droite cherchent à diffuser dans les universités, ne doivent remettre en cause les libertés syndicales des étudiants.

L’UNEF demande à la Ministre de l’Enseignement Supérieur de condamner fermement cette agression et de prendre les dispositions pour que la sécurité des militants syndicalistes soit assurée dans tous les établissements d’enseignements supérieurs.

L’UNEF demande un renforcement de la surveillance des réseaux d’extrême droite et la fermeture de sites internet relayant des appels à la violence.

L’UNEF demande l’ouverture d’une enquête disciplinaire pour identifier et sanctionner les étudiants de l’université Paris 1 qui ont contribué aux appels à la violence.

5) Etudiante agressée au cutter

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/educ...

Une étudiante de Paris-I-Sorbonne, membre de l’Unef a été agressée jeudi au cutter après avoir reçu des menaces de l’extrême-droite. Pour la première fois, elle raconte.

Elle se fait appeler Roxane - c’est un pseudonyme - et a 20 ans. Elle est étudiante en sciences politiques à l’université Paris-I-Sorbonne et membre de l’Unef, un syndicat classé à gauche. Elle a douloureusement vécu ce qui ressemble fort à une agression à caractère politique.

Jeudi 7 octobre, vers 21 h, alors qu’elle descendait de chez elle par l’escalier de secours de son immeuble parisien, un homme tapi dans l’ombre lui a sauté dessus. "Il m’a plaquée contre une porte et menacée : "Sale gauchiste, tu vois, on sait où t’habites. On peut te retrouver’", raconte-t-elle. Et en guise d’avertissement, l’inconnu dont elle n’a aperçu que les mains habillées de gants, a brandi un outil coupant, un cutter probablement, et lui en a asséné deux coups – un sur la gorge, un sur la joue. Puis, il s’est s’enfui.

Menaces de violence et de viols

"J’ai appelé mon copain et nous avons filé à l’hôpital". Diagnostic : six points de suture et cinq jours d’interruption temporaire de travail. La jeune femme qui a déposé plainte se dit aujourd’hui "en état de choc". Surtout, Roxane dénonce un climat délétère, "à la fois dans ce pays, qui voit la montée de l’extrême-droite et en particulier à Paris-I". Il est vrai que depuis plusieurs jours, des membres de l’Unef – pas elle, en l’occurrence - recevaient des coups de fil ou des mails d’extrémistes les menaçant de violences ou de viols. ’’Nos noms, nos photos et nos coordonnées étaient diffusés sur des sites d’extrême-droite", explique Emilien Martin, président de l’Unef Paris-I. Le soir de son agression, Roxane avait d’ailleurs pris la précaution de se faire raccompagner chez elle par un garçon, avant d’avoir la mauvaise idée de ressortir.

L’agression a ému la présidence de l’université parisienne, qui a publié un communiqué dans lequel elle dénonce ‘‘une montée de la violence sur les réseaux sociaux et Internet, de la part d’étudiants et organisations étudiantes’’ et où elle ‘‘demande instamment à toutes les parties prenantes de cesser ces appels à la violence’’.

Contexte houleux

De quoi s’agit-il au juste ? L’acte de violence survient dans un contexte politique particulièrement houleux à Paris-I-Sorbonne. Lundi 4 octobre, une rixe a ainsi éclaté entre des militants de l’Unef et des membres de la "Fédé" Paris 1. En cause, une banale histoire de collage d’affiches. Les étudiants en sont venus aux mains : des coups ont été échangés et des insultes proférées.

Le lendemain, alors qu’une plainte était déposée par l’Unef, une vidéo de l’altercation a été publiée sur Internet et reprise par des sites d’extrême-droite. Muette (de la musique couvre les paroles prononcées), elle montre Emilien Martin en train de tenir ce qui ressemble à un pied de chaise métallique. Que fait-il au juste ? Dans un communiqué diffusé sur Facebook, la Fédé Paris-1 fait état de "menaces" proférées par des membres de l’Unef "armés de barres de fer. (…) Les armes blanches venaient du local de l’Unef et étaient maniées par les militants de l’Unef". La Fédération menace d’ailleurs de saisir le conseil disciplinaire de l’université.

Porte d’entrée

L’accusation est rejetée par Emilien Martin, qui dit avoir porté plainte pour diffamation : ‘‘Pendant la bagarre, j’ai ramassé par terre ce morceau de fer amenés par la Fédé et furieux, je suis allé voir les gars en leur disant : ‘Vous êtes malades d’amener ça ? On n’est plus dans les années 70 !’ Voilà ce qu’on me voit dire, mais que l’on n’entend pas. Je n’ai menacé personne’’.

Le président de l’Unef Paris-I accuse la Fédé d’avoir "transmis cette vidéo" à des groupuscules extrémistes : "A chaque fois que l’extrême-droite n’a pas de prise dans une université, elle trouve une porte d’entrée dans les groupes apolitiques et non-syndicaux", dit-il. Ce que la Fédération nie dans le même communiqué, rejetant toute proximité avec "des réseaux politiques auxquels [elle ne] souhait[e] pas être assimilé[e]".

4) Menaces contre nos militants : Le Parti de Gauche écrit à Manuel Valls

3) Semur-en-Auxois : Un pas de plus dans les agressions d’extrême-droite

2) Violences d’extrême droite de plus en plus nombreuses et inquiétantes

1) 6 juin 2013 Clément Méric tué ! Le fascisme apporte toujours la mort ! 25 articles


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