Les associations de consommateurs saluent la position de Ségolène Royal sur le secteur bancaire

mercredi 14 février 2007.
 

Le "pacte présidentiel" de Ségolène Royal a au moins une conséquence directe : il a fait vivement réagir les établissements bancaires. La Fédération bancaire française (FBF) a répliqué, lundi 12 février, aux propositions de la candidate socialiste sur le secteur bancaire, soulignant que la France "est le seul pays où existe un service de base gratuit" pour les plus démunis et que le prix des services y est "dans la moyenne" européenne.

Parmi les cent propositions faites dimanche par la candidate socialiste, le volet intitulé "réduire les coûts bancaires" comprend notamment le plafonnement des agios et des pénalités liées aux incidents de paiement, ainsi que la création d’un "service universel bancaire de base, favorisant les prêts sociaux et le microcrédit". La FBF "souhaite que le secteur bancaire et financier, qui offre un vrai service de proximité et de qualité aux Français, soit considéré comme un atout pour la France car il contribue à la richesse nationale et crée massivement des emplois", a-t-elle fait savoir dans un communiqué.

Les banques font fréquemment l’objet d’attaques de la candidate socialiste. Au mois d’octobre, elle les avait ainsi accusées de "faire du profit sur le dos des pauvres".

PLAFONNEMENT DES AGIOS

Trois associations de consommateurs, dont l’UFC-Que Choisir, soutiennent en revanche les propositions formulées dimanche par Ségolène Royal relatives au secteur bancaire. "Ces revendications, on les a toutes formulées à un moment ou un autre", affirme Reine-Claude Mader, présidente de la Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie (CLCV). "On ne peut donc que se féliciter de propositions de ce type", ajoute-t-elle. Un constat partagé par l’Association de défense et d’information du consommateur et l’UFC-Que Choisir. "Maintenant, il faut savoir quelle est leur faisabilité. Parce qu’entre la volonté d’un candidat et la coopération qu’apporte tout l’establishment bancaire, on a appris à nos dépens qu’il y avait un fossé", tempère-t-elle. En revanche, la proposition d’un service universel bancaire suscite quelques interrogations. "Le service bancaire de base existe déjà. Il a été longuement négocié par les associations de consommateurs, puis inscrit dans la loi contre les exclusions", relève Mme Mader.


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