Importante manifestation contre le FN à Marseille

jeudi 19 septembre 2013.
 

Dix-mille personnes, selon les organisateurs, 1 200 à 1 300, selon la police, ont manifesté samedi à Marseille contre la tenue de l’université d’été du FN ce week-end dans la cité phocéenne, à l’appel de mouvements associatifs et de partis de gauche. Le cortège de manifestants, venus de toute la région à l’appel du collectif Marseille contre l’extrême droite, qui regroupe une quarantaine d’associations, a défilé dans le calme entre le Vieux port et la place Castellane, a constaté une journaliste de l’AFP.

« On n’oublie rien du FN, parti des assassins, on ne pardonne pas », scandaient les manifestants dont certains brandissaient des portraits de Clément Méric, tué lors d’une rixe avec un militant d’extrême droite le 5 juin à Paris. « Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans les quartiers », pouvait-on notamment lire sur les banderoles. Le parti communiste, le NPA étaient présents ainsi que la CGT et des mouvements de lutte contre l’homophobie.

Selon un sondage paru dans Le Journal du Dimanche du 8 septembre, le FN, qui tient son université d’été samedi et dimanche à Marseille, recueillerait 25% des voix au premier tour, derrière une liste UMP à 34% conduite par le sortant UMP Jean-Claude Gaudin et devant une liste PS (21%).

« Colloques en vase clos ou manifestations "années 80" »

La présidente du FN, Marine Le Pen doit clôturer l’Université d’été dimanche par un discours marqué par la « confiance » et « les perspectives françaises ». Dans le même temps, les députés Sandrine Mazetier, Malek Boutih et Patrick Mennucci, candidat à la primaire PS pour les municipales à Marseille, organisent un colloque sur le thème : « Ne laissons pas Marseille au FN ». Face au FN, « certains proposent des colloques en vase clos ou des manifestations "années 80" », a réagi dans un communiqué Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée à la Lutte contre l’exclusion, également candidate à la primaire PS.

Or, selon elle, le « front républicain ne peut plus avoir la même efficacité dès lors que l’UMP a cassé la digue qui la séparait nettement du FN. La seule voie possible, plus exigeante, plus étroite, est celle du débat démocratique. La gauche doit faire l’effort d’aller sur le terrain, partout où les situations sociales charrient le désespoir, et d’argumenter face au FN comme elle le fait face à l’UMP », écrit Marie-Arlette Carlotti qui s’est rendue samedi dans les quartiers nord de Marseille.

« Se battre contre le FN c’est ni stigmatiser son électorat, ni le banaliser », a-t-elle déclaré samedi à l’AFP. Interrogée sur les propos de François Fillon sur le Front national, la ministre a estimé que cela allait « jeter un grand trouble dans la droite traditionnelle ». « J’attends leurs réactions, en particulier celle du maire de Marseille », Jean-Claude Gaudin, qui avait cogéré le conseil régional Provence-Côte d’Azur avec le FN en 1986, a dit la ministre.

AFP


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