Municipales : Commentaire parisien

jeudi 12 septembre 2013.
 

Mardi, je me suis trouvé présent à la conférence de presse que donnait Danielle Simonnet, comme candidate tête de liste pour les élections municipales à Paris. La veille, en effet, mes camarades parisiens avaient été informés de la proposition faite par leurs homologues communistes de la fédération de Paris à l’ensemble des partenaires du Front de gauche dans la capitale. Ces derniers engagent une démarche « aux plus offrants » en quelque sorte. Ils mènent à la fois des négociations avec le Parti Socialiste et la discussion avec leurs partenaires Front de gauche. Étrange procédé. Leur dernière proposition de répartition des postes est parue aussi étrange : sur quinze sièges envisagés, douze iraient à la fédération communiste, trois pour toutes les autres composantes du Front de Gauche. Celles-ci ont analysé cette « proposition », en retrait sur celle qui avait déjà été présentée par les mêmes en juin, comme un acte de rupture assez stupéfiant.

Tous nos espoirs reposent donc à présent sur le vote des militants communistes qui va intervenir à la fin du mois d’octobre. D’ici là il ne peut être question de rester inertes et de se laisser grignoter dans les sondages par inexistence. Nous avons l’expérience du prix à payer pour des tergiversations qui sont ressenties comme très politiciennes dans les milieux que nous influençons. Le refus de s’exprimer clairement sur la participation ou non au gouvernement avant les élections législatives nous a fait perdre la moitié de nos voix entre la présidentielle et celles-ci, alors même que l’on attendait de la notoriété des candidats, souvent des élus sortants, d’importants progrès et des résultats supérieurs à ceux de l’élection présidentielle.

La leçon ne doit pas être oubliée. Naturellement le but reste de pouvoir présenter une liste du Front de gauche, si possible avec d’autres composantes sur Paris. Certes, Paris est une ville dont les habitants connaissent les problèmes de toutes les villes de France. Mais c’est aussi la capitale et le point de mire de tous les observateurs en France, en Europe et dans le monde. Il faut donc absolument s’arracher à l’enlisement des tractations de postes. Rien ne favorise davantage nos adversaires de toutes sortes que de donner l’impression que nous ne savons pas ce que nous voulons, ni dans quel camp nous nous situons. Et pire : que nous sommes comme les autres, obsédés par les postes et les places. C’est pour affirmer ce cap franc et clair que Clémentine Autain et moi avons accepté de venir soutenir la démarche de Danielle Simonnet. Sa campagne commence pour faire vivre les idées de « l’humain d’abord ». Et pour élargir la coalition autonomiste aussi largement que possible dans la gauche et chez les écologistes.


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