Grève générale le 10 septembre pour défendre les retraites

lundi 2 septembre 2013.
 

C) Appel de la Gauche Anticapitaliste

Retraites, ce que nous voulons : pas un euro de moins, pas un trimestre de plus.

Le bras de fer doit maintenant s’engager. Même si l’ensemble des recommandations du rapport Moreau n’ont pas été retenues et le contenu de la « réforme » des retraites annoncé par J.M. Ayrault le 27 août cible l’augmentation de la durée de cotisation et des cotisations pour les salariéEs.

Les choix faits se situent dans la poursuite des réformes antérieures, ménées par Fillon, celles de 2003 et de 2010.

L’augmentation de la durée de cotisation à partir de 2020, à raison d’un trimestre supplémentaire tous les 3 ans, va pénaliser les jeunes générations.

Il faudra 43 ans de cotisation en 2035 pour bénéficier d’une retraite à taux plein à 62 ans. Autrement dit mission impossible pour la génération 1973.

Mais, les générations antérieures vont voir, elles aussi, leurs années au travail s’allonger si bien que ce sont l’ensemble des salariéEs qui sont concernés.

Comme les réformes antérieures, celle présentée par J.M. Ayrault mise sur une baisse des pensions pour équilibrer les comptes.

Dès 2014, la hausse de 0,5% des cotisations, et 0,3% en 2017, payées par les salariéEs se traduiront par une baisse des salaires.

Un nouveau deal avec le patronat a été passé à cette occasion puisqu’en échange d’un accord tacite sur l’augmentation de la cotisation payée par les patrons, le gouvernement s’est engagé à réformer le financement de la protection sociale. En clair, diminuer les cotisations sociales payées par les patrons, notamment celles de la branche famille.

S’agissant des inégalités entre les retraites des femmes et celles des hommes, les engagements oraux anoncés n’iront pas jusqu’à supprimer les disparités existantes.

Cette « réforme » s’inscrit dans le cadre de la politique d’austérité. Elle ne restaure pas la retraite à 60 ans à taux plein que des millions de salariéEs avaient exigé dans la rue et dans la grève en 2010.

Elle doit donc être vigoureusement combattue.

La Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, partie prenante du collectif unitaire « Pas un euro de moins, pas un trimestre de plus », appelle à participer massivement à la journée de grève et de manifestations, le 10 septembre, à l’initiative de plusieurs organisations syndicales.

Le 28 août 2013.

B) Appel de Lutte Ouvrière

À bas la réforme Ayrault des retraites !

Le gouvernement a donc annoncé la hausse des cotisations retraite. Par ailleurs, la durée de cotisation va être portée de 41,5 à 43 ans pour une retraite à taux plein. Autant dire que la retraite à 60 ans, que le PS avait promis de rétablir, et même à 62 ans, n’existera plus pour personne...

Qui, aujourd’hui, travaille à partir de 17 ou 19 ans pour cotiser ensuite sans interruption ? Cette réforme va immédiatement réduire les salaires et, de façon déguisée, les pensions de tous dès l’an prochain. À terme, elle diminuera également les retraites, ou obligera les travailleurs à s’épuiser à la tâche, jusqu’à 63, 65 ou 67 ans.

Cette réforme est donc dans la droite ligne de toutes les régressions des régimes de retraite depuis vingt ans, la réforme Sarkozy-Fillon de 2010 incluse. Elle s’ajoute à tous les coups que le gouvernement et le patronat assènent aux travailleurs pour leur faire payer la crise.

Ce nouveau recul est inacceptable

Lutte Ouvrière appelle à participer le plus nombreux possible aux grèves et aux manifestations du 10 septembre. Une seule journée d’action, sans lendemain, n’empêchera pas le gouvernement de mettre en place son projet scélérat et encore moins le contraindra à changer de politique. Mais c’est une première occasion de crier notre colère et notre refus. Cela permettra de montrer, au gouvernement, au patronat, et aussi aux dirigeants des confédérations syndicales qui prennent prétexte de la passivité des travailleurs pour justifier leur propre inertie, que le monde du travail en a assez de toujours subir sans réagir.

Nathalie Arthaud

A) Appel de la Confédération CGT

Il est possible de financer de bonnes retraites

Après une pseudo-concertation avec les syndicats et le Patronat sur le thème des retraites, la Ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a été reçue successivement par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et par le Président de la République, François Hollande.

Au menu : la présentation de ses options de réforme. Les deux têtes de l’exécutif plancheront sur le dossier pendant le mois d’août... Le Premier Ministre dévoilera ensuite, les 26 et 27 août, les grandes orientations de la réforme aux syndicats et aux organisations patronales.

Les pistes contenues dans le rapport Moreau et les quelques éléments dont nous disposons à ce jour nous conduisent à penser que cette réforme s’inscrirait dans le prolongement des précédentes. A partir d’une approche essentiellement comptable, il s’agirait d’allonger une fois de plus la durée de cotisation et d’aller vers une revalorisation a minima des pensions.

Par ailleurs, deux sujets seraient sur la table : relever la CSG ou augmenter les cotisations retraites. Mais à de multiples reprises, le Gouvernement a exprimé ses réticences pour une augmentation des cotisations qui serait contradictoire avec son Crédit d’impôts compétitivité emploi (CICE)… Nous considérons qu’une augmentation de la CSG serait totalement contre-productive, dégradant encore davantage le pouvoir d’achat des actifs et des retraités, abaissant donc le niveau de consommation déjà très bas. In fine, cette augmentation ne ferait que conforter la spirale des destructions massives d’emplois.

Pour la CGT, il est possible d’imposer une réforme des retraites qui :

- corrige les effets des réformes régressives passées,

- assure pour toutes les générations, notamment les plus jeunes, un niveau de pension convenable dès 60 ans,

- reconnaisse la pénibilité en permettant des départs anticipés avant 60 ans, avec une bonne pension.

Alors que :

• Les profits des grands groupes sont florissants.

• Les dividendes versés aux actionnaires ont progressé 7 fois plus vite que la masse salariale ces trente dernières années.

• Des dirigeants d’entreprises s’octroient des salaires annuels supérieurs à ce que plus d’un salarié sur deux ne gagnera pas sur toute une vie.

• Les entreprises sont subventionnées à hauteur de 200 milliards d’euros par les finances publiques (dont 20 milliards au titre du CICE).

• Les 500 plus grosses fortunes ont augmenté de 25 % en 1 an (+ 66 milliards d’euros)…

Qui osera contester la possibilité de financer de bonnes retraites dès 60 ans ?

C’est pour cela que la CGT, avec FO, la FSU et Solidaires, a décidé d’appeler à la mobilisation dès le 10 septembre prochain, avec une grande journée de manifestations et de grève interprofessionnelles pour nos salaires, nos emplois et notre retraite.

Montreuil, le 1er août 2013


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