Hollande, l’austéritaire, a frappé... Batho

dimanche 14 juillet 2013.
 

Des ministres avaient déjà trouvé à redire à la politique d’austérité du gouvernement. Mardi 2 juillet, 4 sensibilités du PS ont tenu une conférence de presse pour exiger une réforme fiscale dans le cadre de la préparation du budget. Mais c’est Delphine Batho qui se retrouve démise de ses fonctions pour avoir critiqué la baisse des dépenses imposée à son ministère. Selon Hollande « il y a des règles et elles s’appliquent », mais bizarrement plus aux femmes qu’aux hommes et plus pour l’écologie que pour le redressement industriel. Visiblement, femme, en charge de l’écologie et non candidate aux primaires du PS, cela signifie la porte. C’est donc la deuxième fois qu’une ministre femme de l’écologie est démissionnée pour avoir refusé une régression dans le champ de l’environnement. Le message est clair : silence dans les rangs ou dehors. On ne peut donc que saluer la dignité de Delphine Batho qui a refusé de revenir sur ses propos.

A côté, EELV, qui décide de maintenir ses ministres, fait pâle figure. D’abord parce que la baisse du budget du ministère de l’écologie est la pire de toutes. Mais quoi d’étonnant : ni Hollande ni Ayrault ne se sont jamais fait remarquer pour leur intérêt pour l’écologie. On ne peut même pas dire qu’ils sont contre. Tout simplement cela ne les intéresse pas, c’est hors de leur champ de vision. Aussi, dans une politique budgétaire de restrictions généralisées, ils ne voient pas en quoi cela pose problème de tenir un discours sur la nécessaire transition écologique tout en coupant les moyens financiers pour la mener.

Plus globalement, cette baisse du budget de l’écologie n’est qu’un aspect d’une réduction de toutes les dépenses publiques et du nombre de fonctionnaires pour laquelle le ministre du budget s’est vanté de faire mieux que les gouvernements précédents de droite.

Dans ces conditions, il serait temps que se révoltent toutes celles et ceux qui au PS et à EELV ne supportent plus de voir notre pays s’enfoncer lentement mais sûrement dans la récession à l’image des autres pays du sud avant nous (Grèce, Portugal, Espagne). En s’obstinant dans ses orientations budgétaires, économiques, sociales et écologiques, Hollande divise l’électorat de gauche, les syndicats et jusqu’à son gouvernement et désespère le peuple. A l’inverse le Front de Gauche rassemble dans un projet politique alternatif en rupture avec l’austérité et pour la 6ème République pour en finir avec le délitement et le désaveu de nos institutions. Celles et ceux qui restent au gouvernement ont donc la responsabilité de la poursuite des politiques mortifères pour notre peuple au lieu de se joindre au Front de Gauche pour construire une majorité alternative porteuse d’espoir pour notre pays.


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