Où en est le Front de Gauche ?

dimanche 30 juin 2013.
 

2) Redonner du sens au label Gauche

Source : http://www.letang-moderne.com/artic...

L’avertissement !

Il n’y a pas deux bonnes façons de regarder la situation. Le Front national et le vote en sa faveur appellent autre chose que la série de verbosité qui nous est servie !

Causette et jacassement ne sont plus à l’ordre du jour ! La logique de Front contre Front n’existe pas. Le travail idéologique de la nouvelle droite des années 80, trente ans plus tard, est en train de payer. La confusion généralisée des valeurs populaires atteint un tel niveau, de pénétration de toute la société qu’il est devenu bien difficile de résister !

Nous sommes au Parti de Gauche, les seuls, je dis bien les seuls, à avoir compris l’urgence ! Pour autant notre manière de faire est elle la bonne ?

Sans une profonde réflexion qui doit traverser tout le parti, d’ici les municipales de l’an prochain, nous aurons accumulé un tel retard qu’il nous deviendra impossible d’inverser le cours des choses !

Les « fauxcialistes » répètent en cœur dans un inventaire à la Prévert des arguties qui pourraient expliquer la déroute ! D’abord le beau temps, puis les verts, puis l’ignoble Cahuzac… puis la relativisation des partielles… puis …puis.. Puis…. La déroute !

A courir derrière le Medef, on finit par voter pour le candidat de Copé ! C’est justement cette union contre nature qui accrédite l’idée de la collusion entre la droite et la gauche !

C’est pourquoi la seule façon concrète de faire reculer le Front National est de proposer et de construire l’unité de la gauche autour d’un programme de Gauche !

Les élections municipales qui se trouvent être le premier rendez-vous électoral avant le grand moment de vérité politique que seront les européennes nous offrent sans doute la dernière chance de nous ressaisir !Osons-a26896841

Les réponses au désarroi des nôtres sont d’abord dans les démonstrations que nous pourrons édifier en construisant des majorités alternatives à l’austérité !

C’est la clé de la construction du réseau nécessaire au maillage territorial qui peut autoriser le sursaut de notre Front de Gauche aux échéances suivantes ! Il nous faut rassembler les résistants et pour cela il nous faut donner le tempo ! C’est le moment !

Le déploiement des services publics, la défense de la laïcité, l’urgence écologique, la gratuité, les régies… sont les éléments constitutifs du sursaut que seuls nous pouvons imprimer sur la gauche molle !

Leur capitulation est à son apogée ! La confusion engendrée par leur fainéantise ne s’effacera que de notre détermination.

La reconquête idéologique passe dans la période par l’interpellation systématique des citoyens, des militants, des élus de nos communes qui se définissent comme des gens de gauche !

Nous devons être unitaire pour 4 et courageux pour tous ! L’heure n’est pas davantage à la résignation qu’elle n’est à l’autosatisfaction !

Pour que la Gauche soit enfin de retour, il nous faut l’incarner ! La stratégie du Front Républicain est une incarnation du consensus libéral qui sied au FN !

Le Front du peuple qu’il s’agit d’édifier n’est pas un tripatouillage avec les solfériniens qui consisterait à glaner quelques places d’adjoint au maire, quelque conseillers métropolitains, il s’agit de l’unité réelle et solide tous ceux qui s’accordent à résister aux logiques mortifères du marché tout puissant !

confucius.jpgLe vote Front National se nourrit d’abord d’un smic chétif, d’une politique entièrement tournée sur la réduction des déficits et sur la baisse des parts de capital dévolues au travail ! Le vote Front national se nourrit d’un manque de redistribution et de rien d’autre !

Quand le Front National s’apprête à déployer dans tous le pays des listes municipales dites « d’intérêts communal », il devient une urgence manifeste pour nous d’initier commune par commune le rassemblement citoyen de ceux qui ne se résignent pas, de ceux qui ne capitulent pas , de prendre l’initiative de redonner du sens au Label Gauche

1) Le Front de gauche à la croisée des chemins

Source : http://www.lecridupeuple.org/mauvai...

Après la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, des interrogations et doutes légitimes se font entendre au sein du Front de gauche, suscitant un débat sur les réseaux sociaux. La tribune que nous publions en est un reflet.

On ne gagne rien avec la méthode Coué. Pour le Front de gauche, les élections législatives partielles qui se suivent se ressemblent et ne portent guère à l’optimisme. Certes, cet ensemble de formations politiques enregistre des frémissements de pourcentage à la hausse en profitant de l’abstention qui caracole. Mais en fait, non seulement, il ne progresse pas en voix mais il en perd dans la plupart des cas. A qui veut bien se montrer lucide, le Front de Gauche est dans une mauvaise passe.

D’aucun pourra toujours se dire, pour se faire plaisir, qu’il stagne ou qu’il recule moins vite en voix que les autres. La réalité est bien différente : malgré son activisme, le Front de gauche ne capitalise pas le mécontentement croissant et surtout pas celui des classes populaires. Non seulement il peine à élargir sa base électorale mais, plus grave, il a le plus grand mal à la conserver. Il y a plusieurs raisons à cela.

En premier lieu, et cela ne fera pas plaisir à beaucoup, le Front de gauche est assimilé au Parti socialiste. Les envolées sur le « parti solférinien », sur sa politique « objectivement de droite », ne servent guère à se démarquer. 90 % des citoyens de ce pays considèrent que le PS reste un parti de gauche et, ce faisant, tirent un trait d’égalité, conscient ou inconscient, entre le parti majoritaire et le Front de Gauche. Le rejet du Parti socialiste est vécu par bon nombre comme un rejet de la gauche, dont il serait la principale composante, qui affecte donc la gauche alternative.

La défaite des socialistes aux municipales – défaite annoncée par 8 revers consécutifs lors des élections législatives partielles – peut s’accompagner aussi d’un recul du Front de gauche et, singulièrement, d’un recul du PCF. Ce, quel que soit le scénario choisi : autonomie conquérante ou alliance avec le PS. Très certainement, les deux scenarii vont coexister générant un manque supplémentaire de lisibilité politique à l’échelle nationale accentuant encore la désaffection probable d’une partie de l’électorat vis-à-vis du Front de gauche.

Ce manque de lisibilité alimente également le manque de crédit que les citoyens accordent aux propositions de cet ensemble mouvant. Le Front de gauche dans son ensemble n’est pas jugé capable de présenter une alternative crédible à gauche face au Parti socialiste. Beaucoup le considèrent sympathique, humain, volontaire ; on voit ses militants dans les luttes et ils sont appréciés pour cela. Mais la capacité du Front de gauche à aller au-delà du seul témoignage reste, par contre, circonscrite à un cercle très restreint de membres des catégories socio-professionnelles moyennes supérieures conscientisées. Bref, le même cercle que celui qui compose le gros des bataillons du NPA.

L’auteur

Nathanaël Uhl est membre du Parti de gauche ; il anime un blog personnel Le Cri du peuple. Dernière raison de l’incapacité du Front de gauche à rassembler durablement : les accents gauchistes de bon nombre de discours tenus par ses porte-paroles. Ils sont certes à la hauteur de la colère qu’éprouve le monde du travail face à l’absence de rupture politique entre le quinquennat Sarkozy et le début de mandat de François Hollande. De l’adoption du TSCG sans renégociation à la réforme des retraites telle qu’elle est annoncée, le gouvernement semble bien avoir choisi le camp du patronat. Certes. D’aucuns, à la gauche du PS le disent aussi et appellent à un changement de cap « pour tenir les promesses du candidat Hollande ». Nombreux sont les militants des diverses composantes du Front de gauche à avoir des discussions avec de simples électeurs socialistes faisant part de leur désarroi. Et face à ces appels à l’aide, la réponse du Front de gauche ressemble souvent aux coups de poing dans la gueule.

Photo : M. Soudais

Pendant ce temps-là, élection partielle après élection partielle, le Front national progresse et en voix et en pourcentage. Mardi 18 juin, un nouveau sondage accorde 40 % d’opinions favorables à Marine Le Pen. Elle est certes bien aidée par les médias dans son opération de « dédiabolisation » quand ses nervis tuent. C’est que l’oligarchie a besoin d’ordre à l’heure où il faut parachever la dérégulation du travail, la casse des solidarités collectives, la libéralisation des derniers pans de l’économie qui échappent encore à la main invisible du marché… De même, une partie des révoltés trouvent dans le vote FN une issue qu’ils jugent le Front de gauche incapable de lui proposer. Marie-Noëlle Lienemann ne dit pas autre chose quand elle déclare : « Nous avons un réel problème : (il y a) un basculement de notre électorat vers le Front national. Une partie de nos électeurs, qui a impression que nous ne lui offrons pas une sortie de crise lisible, bascule dans les fausses solutions ». La main tendue plutôt que la main dans la gueule

Alors, comme disait Lénine, « que faire ? ». La force du Front de Gauche, durant la campagne présidentielle, a été sa capacité à rassembler autour de propositions concrètes autant que clivantes : SMIC à 1 700 euros, salaire maximum, nationalisations. Il faut revenir aux fondamentaux du rassemblement et que le Front de gauche s’adresse en priorité à ces centaines de milliers de militants, sympathisants, électeurs du Parti socialiste qui ne se retrouvent pas dans la politique menée par le gouvernement. Le Front de gauche n’a rien à gagner à instruire leur procès en mensonge. Au contraire, le Front de gauche aurait tout à gagner à retrouver le souffle de la présidentielle quand il s’est montré capable d’aller au-delà de lui-même dans son adresse. Plutôt que la main dans la gueule, qu’il pratique la main tendue.

Il gagnerait aussi travailler à partir des schémas imposés par l’oligarchie : faire des propositions rigoureuses, argumentées et chiffrées que ses militants pourront défendre pied à pied auprès de celles et ceux qu’il entend faire siens. C’est résolument marxiste que de partir du réel pour aller vers l’idéal. C’est certes le chemin le plus ardu, le plus difficile. Face à l’irrationalité en politique – laquelle a généré des phénomènes aussi aberrants que Ségolène Royal ou Beppe Grillo –, il faut remettre les mains dans la glaise pour enraciner un corps de propositions adapté au temps présent mais utilisant les méthodes qui sont celles de l’adversaire. C’est aussi cela l’éducation populaire politique, c’est bien cet outil que le Front de gauche a choisi d’utiliser prioritairement depuis ses débuts. Avec succès dans un premier temps. Le choix de l’intelligence c’est d’assumer la complexité de la situation politique et des solutions pour en sortir.

Après la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, des interrogations et doutes légitimes se font entendre au sein du Front de gauche, suscitant un débat sur les réseaux sociaux. La tribune que nous publions en est un reflet.

On ne gagne rien avec la méthode Coué. Pour le Front de gauche, les élections législatives partielles qui se suivent se ressemblent et ne portent guère à l’optimisme. Certes, cet ensemble de formations politiques enregistre des frémissements de pourcentage à la hausse en profitant de l’abstention qui caracole. Mais en fait, non seulement, il ne progresse pas en voix mais il en perd dans la plupart des cas. A qui veut bien se montrer lucide, le Front de Gauche est dans une mauvaise passe.

D’aucun pourra toujours se dire, pour se faire plaisir, qu’il stagne ou qu’il recule moins vite en voix que les autres. La réalité est bien différente : malgré son activisme, le Front de gauche ne capitalise pas le mécontentement croissant et surtout pas celui des classes populaires. Non seulement il peine à élargir sa base électorale mais, plus grave, il a le plus grand mal à la conserver. Il y a plusieurs raisons à cela.

En premier lieu, et cela ne fera pas plaisir à beaucoup, le Front de gauche est assimilé au Parti socialiste. Les envolées sur le « parti solférinien », sur sa politique « objectivement de droite », ne servent guère à se démarquer. 90 % des citoyens de ce pays considèrent que le PS reste un parti de gauche et, ce faisant, tirent un trait d’égalité, conscient ou inconscient, entre le parti majoritaire et le Front de Gauche. Le rejet du Parti socialiste est vécu par bon nombre comme un rejet de la gauche, dont il serait la principale composante, qui affecte donc la gauche alternative.

La défaite des socialistes aux municipales – défaite annoncée par 8 revers consécutifs lors des élections législatives partielles – peut s’accompagner aussi d’un recul du Front de gauche et, singulièrement, d’un recul du PCF. Ce, quel que soit le scénario choisi : autonomie conquérante ou alliance avec le PS. Très certainement, les deux scenarii vont coexister générant un manque supplémentaire de lisibilité politique à l’échelle nationale accentuant encore la désaffection probable d’une partie de l’électorat vis-à-vis du Front de gauche.

Ce manque de lisibilité alimente également le manque de crédit que les citoyens accordent aux propositions de cet ensemble mouvant. Le Front de gauche dans son ensemble n’est pas jugé capable de présenter une alternative crédible à gauche face au Parti socialiste. Beaucoup le considèrent sympathique, humain, volontaire ; on voit ses militants dans les luttes et ils sont appréciés pour cela. Mais la capacité du Front de gauche à aller au-delà du seul témoignage reste, par contre, circonscrite à un cercle très restreint de membres des catégories socio-professionnelles moyennes supérieures conscientisées. Bref, le même cercle que celui qui compose le gros des bataillons du NPA.

Dernière raison de l’incapacité du Front de gauche à rassembler durablement : les accents gauchistes de bon nombre de discours tenus par ses porte-paroles. Ils sont certes à la hauteur de la colère qu’éprouve le monde du travail face à l’absence de rupture politique entre le quinquennat Sarkozy et le début de mandat de François Hollande. De l’adoption du TSCG sans renégociation à la réforme des retraites telle qu’elle est annoncée, le gouvernement semble bien avoir choisi le camp du patronat. Certes. D’aucuns, à la gauche du PS le disent aussi et appellent à un changement de cap « pour tenir les promesses du candidat Hollande ». Nombreux sont les militants des diverses composantes du Front de gauche à avoir des discussions avec de simples électeurs socialistes faisant part de leur désarroi. Et face à ces appels à l’aide, la réponse du Front de gauche ressemble souvent aux coups de poing dans la gueule.

Pendant ce temps-là, élection partielle après élection partielle, le Front national progresse et en voix et en pourcentage. Mardi 18 juin, un nouveau sondage accorde 40 % d’opinions favorables à Marine Le Pen. Elle est certes bien aidée par les médias dans son opération de « dédiabolisation » quand ses nervis tuent. C’est que l’oligarchie a besoin d’ordre à l’heure où il faut parachever la dérégulation du travail, la casse des solidarités collectives, la libéralisation des derniers pans de l’économie qui échappent encore à la main invisible du marché… De même, une partie des révoltés trouvent dans le vote FN une issue qu’ils jugent le Front de gauche incapable de lui proposer. Marie-Noëlle Lienemann ne dit pas autre chose quand elle déclare : « Nous avons un réel problème : (il y a) un basculement de notre électorat vers le Front national. Une partie de nos électeurs, qui a impression que nous ne lui offrons pas une sortie de crise lisible, bascule dans les fausses solutions ».

Alors, comme disait Lénine, « que faire ? ». La force du Front de Gauche, durant la campagne présidentielle, a été sa capacité à rassembler autour de propositions concrètes autant que clivantes : SMIC à 1 700 euros, salaire maximum, nationalisations. Il faut revenir aux fondamentaux du rassemblement et que le Front de gauche s’adresse en priorité à ces centaines de milliers de militants, sympathisants, électeurs du Parti socialiste qui ne se retrouvent pas dans la politique menée par le gouvernement. Le Front de gauche n’a rien à gagner à instruire leur procès en mensonge. Au contraire, le Front de gauche aurait tout à gagner à retrouver le souffle de la présidentielle quand il s’est montré capable d’aller au-delà de lui-même dans son adresse. Plutôt que la main dans la gueule, qu’il pratique la main tendue.

Il gagnerait aussi travailler à partir des schémas imposés par l’oligarchie : faire des propositions rigoureuses, argumentées et chiffrées que ses militants pourront défendre pied à pied auprès de celles et ceux qu’il entend faire siens. C’est résolument marxiste que de partir du réel pour aller vers l’idéal. C’est certes le chemin le plus ardu, le plus difficile. Face à l’irrationalité en politique – laquelle a généré des phénomènes aussi aberrants que Ségolène Royal ou Beppe Grillo –, il faut remettre les mains dans la glaise pour enraciner un corps de propositions adapté au temps présent mais utilisant les méthodes qui sont celles de l’adversaire. C’est aussi cela l’éducation populaire politique, c’est bien cet outil que le Front de gauche a choisi d’utiliser prioritairement depuis ses débuts. Avec succès dans un premier temps. Le choix de l’intelligence c’est d’assumer la complexité de la situation politique et des solutions pour en sortir.

Nathanaël Uhl, membre du Parti de gauche ; il anime un blog personnel Le Cri du peuple.


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