Laurence Parisot prend les salariés pour des pigeons et des idiots

mercredi 15 mai 2013.
 

Madame Parisot a le culot de dire au Premier ministre qu’elle tire "un bilan plutôt positif de la première conférence sociale" puisque le Medef a réussi à obtenir ce qu’il exigeait depuis des années : licencier plus vite, à moindre coût et avec le moins de recours juridique possible.

Aussi ne se gêne-t-elle pas pour poser sur la table ses nouvelles exigences. "Une désindexation des pensions n’est pas souhaitable » dit-elle pour immédiatement proposer de repousser l’âge de départ en retraite à 65 ans au lieu des 62 ans à venir et exiger 43 ans de cotisations.

Ceci signifie tout simplement qu’une majorité de salariés n’aura plus le nombre de trimestres nécessaires pour partir en retraite et devra soit continuer à travailler au-delà des 65 ans soit partiront avec des pensions de misère. Ce seraient évidemment ceux qui ont eu les carrières les plus précaires et les emplois les plus durs ainsi que les femmes qui ont déjà des pensions bien plus faibles que la moyenne qui seraient les plus pénalisés.

Au moment où l’espérance de vie en bonne santé diminue (62 ans pour les hommes, 63 ans pour les femmes soit un an de moins) et où le nombre de retraités pauvres est reparti à la hausse, il serait scandaleux d’aller dans le sens des exigences du Medef.

Madame Parisot n’est que la porte-parole française des politiques ultra-libérales de la commission européenne qui a convoqué François Hollande mercredi pour lui rappeler ses exigences. Il est honteux qu’un président se réclamant de la gauche accepte de se soumettre ainsi aux diktats du patronat et de la troika euroépenne.

La solution passe par une autre répartition des richesses dont une réforme fiscale d’ampleur pour rétablir plus de justice sociale dans notre pays et par une relance économique créatrice d’emplois socialement utiles et écologiquement soutenables faisant rentrer des recettes dans les caisses de la Sécurité Sociale.

Dans la suite de la marche du 5 mai, des répliques auront lieu dans plusieurs villes les 1er et 2 juin. Le Parti de Gauche appelle à dire clairement non à cette nouvelle régression sociale à l’occasion de ces initiatives.


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