Amendements au manifeste de PRS proposés en cours de Convention nationale les 8 et 9 avril

mardi 11 avril 2006.
 

Plus de 30 camarades sont intervenus dans la discussion sur le Manifeste, qui s’est donc poursuivie le dimanche matin. Près de 40 amendements ont été apportés sur le texte, permettant de le compléter. Cet important travail d’amélioration n’a pas permis de délivrer une version définitive du texte le dimanche matin comme nous l’avions initialement prévu.

La simple intégration en style télégraphique des amendements dans le texte l’a déjà fait passer de 23 pages à 35 pages, ce qui n’est pas envisageable pour le manifeste, qui doit être un texte dense et percutant. Le manifeste sera donc complété par les amendements mais fera aussi l’objet d’un repeignage fin, afin qu’il ait une forme définitive qui le rende publiable et lisible très largement.

Cependant, la forme du texte envoyée le 6 avril a fait l’objet d’un véritable consensus et ne sera donc pas modifiée. De même, l’analyse des « servitudes d’un autre âge » n’a pas fait l’objet d’amendements, à part quelques précisions qui seront intégrées.

En revanche, les interventions et amendements déposés par les camarades viendront compléter les différents registres de l’émancipation.

Voici les principaux apports du week-end.

1. sur l’émancipation politique

De nombreux camarades ont insisté sur la question de l’implication populaire à rechercher, notamment au travers d’outils d’éducation permanente, de nouveaux moyens pour l’expression politique et de nouveaux espaces publics.

La question de la démocratie sociale a également été posée, au travers du renforcement de la représentativité syndicale et des moyens syndicaux dans les entreprises. La démocratie ne doit pas s’arrêter aux portes de l’entreprise, dans laquelle le principe un homme une voix doit se substituer au principe une action une voix.

Enfin, d’autres propositions ont été faites qui n’ont pas été tranchées, notamment sur la suppression du Contrôle constitutionnel ou la fin de l’élection du Président au suffrage universel, tandis que la question du lien entre la citoyenneté et la nationalité a été posée dans l’objectif d’une citoyenneté élargie aux étrangers résidant en France.

2. sur l’émancipation sociale

Les camarades ont émis des propositions qui viendront compléter cette partie :

- sur le droit au logement (pour lequel le droit de propriété doit s’arrêter où commence le droit au logement),

- sur le droit à la santé (contre le plan Juppé de régionalisation des soins et la logique de marchandisation à l’oeuvre et d’exclusion sanitaire qui en résulte dans le domaine de la médecine libérale et hospitalière.

3. sur l’émancipation juridique

De nombreux camarades sont intervenus sur les risques engendrés par la logique sécuritaire dans laquelle est entré notre pays sous couvert de lutte contre le terrorisme et de « tolérance zéro ».

Des propositions ont été faites pour renforcer l’aide juridictionnelle, encadrer la détention provisoire, réformer le temps de non-droit de la garde à vue et s’interroger sur le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature.

Le droit à disposer de son corps a fait l’objet de compléments, tels que la relance de l’investissement dans le planning familial et la gynécologie médicale.

Enfin, toute une partie sur l’extension des droits pour les immigrés devrait être insérée dans ce registre, notamment avec l’abrogation des lois Sarkosy.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message