La dynamique de la manifestation du 5 mai est engagée

dimanche 28 avril 2013.
 

Populiste ? C’est celui qui le dit qui y est !

Si l’accusation de « populiste » a un sens, alors le mot doit être accolé au chef de l’Etat et à son premier ministre. Ils ont décidé de cacher la liste des fraudeurs du fisc, et refusent d’interdire les filiales dans les paradis fiscaux. Mais ils ont eux-mêmes décrété suspects tous les élus. Ils les astreignent à une publication de leur patrimoine radicalement inutile mais intrinsèquement infamante. A présent ce n’est plus seulement nous qui le disons. C’est la une du « Monde » de dimanche-lundi qui s’inquiète du populisme de Hollande ! Indépassable blague de l’arroseur arrosé. Certes, le couple exécutif voulait seulement donner un os à ronger aux chiens alors même que la mesure n’a aucune espèce de valeur pratique dans la lutte contre l’évasion fiscale. Mais il faut applaudir des deux mains. Car cela nous donne un magnifique point d’appui pour avancer dans une direction autrement plus gênante pour l’oligarchie.

Semaine des contrastes pour moi. A Martigues et à Montpellier j’ai rencontré des foules compactes et enthousiastes à l’appel du Front de Gauche. La force qui s’est constituée dans l’élection présidentielle ne s’est pas dissoute. Elle est disponible. Elle s’aguerrit dans l’épreuve. J’y reviens. En face, la radicalisation de la droite et sa jonction avec l’extrême-droite laisse de marbre les solfériniens. Mieux, Thierry Mandon félicite les manifestations contre « le mariage pour tous ». Pour eux il n’y a qu’un ennemi, un homme à abattre : moi. Et dans la presse parisienne, quotidiennement, sans relâche, continue le carrousel des diffamations, des insinuations, des photos effrayantes et le folklore habituel de ma diabolisation. Même à propos du décès de Margaret Thatcher !

Mais la dynamique de la manifestation du 5 mai est engagée. La tentative de la droite d’en détourner le sens en dit long sur la crainte que ressentent ces gens de voir la colère porter la société vers la gauche plutôt que vers eux. Car en face, la forme du vote de l’accord "made in Medef" autant que son contenu ont souligné la déchéance de l’équipe en place. Dans le même temps, la sortie de Montebourg, Hamon et Duflot contre l’austérité montrait que la cohésion de l’équipe ne repose pas sur la conviction mais sur la discipline et la peur de la sanction.


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