Vénézuéla, élection présidentielle : Maduro élu

mercredi 17 avril 2013.
 

9) Venezuela : Les "démocrates" tombent le masque

par Jean Ortiz

Jean Ortiz décrypte les résultats serrés de l’élection présidentielle de dimanche. Ainsi donc c’est désormais Washington qui déciderait de l’écart nécessaire pour valider une élection ? Nous le savions déjà : la CIA et le Pentagone sont, pour l’Amérique latine, les meilleurs instruments de dépouillement...

Les Etats-Unis, par des "audits" militaires en 1954 (Guatemala), 1961 (Cuba), 1965 (République Dominicaine), 1981-1988 (Nicaragua), 1989 (Panama), contre des gouvernements légitimes, souverains, ont montré à quel point ils étaient soucieux de démocratie électorale. Les GIS, les "Marines", savent se convertir en efficaces scrutateurs lorsque les intérêts de "l’empire" sont menacés.

En 2002, la Maison Blanche reconnut en quelques minutes le président fantoche (Pedro Carmona) issu du coup d’Etat contre un président élu : Hugo Chavez. "Pedro l’éphémère" était de surcroît président du Medef local, Fedecamaras, la meilleure agence électorale du pays... A l’époque, pour Washington et le fasciste Aznar (à la manoeuvre avec sa fondation FAES), pour toutes les droites et quelques brebis égarées, il n’y avait pas "abus de pouvoir" mais "rétablissement de la démocratie"... comme plus tard au Honduras du président Zelaya.

Le même processus serait-il en marche aujourd’hui au Venezuela ?

50,75% des voix ne suffiraient pas pour être élu ? Prétexte pour tenter une revanche sur 15 ans de défaites politiques, électorales, démocratiques !! Depuis 15 ans, l’opposition vénézuélienne, qui va de l’ultra droite à trois partis affiliés à l’Internationale Socialiste, hurle à la fraude à toutes les élections, sans apporter aucune preuve tangible. Elle sait que derrière la prétendue "défense de la démocratie", se cache en fait une stratégie globale de déstabilisation contre un régime anti-néolibéral, anti-impérialiste...

50,75% des voix pour Nicolas Maduro ! L’écart est faible mais bien réel. Que dire alors de la victoire d’Aznar aux législatives espagnoles du 3 mars 1996 avec 37,6% des voix ? de celle de Clinton en novembre 1992 avec 43% des voix ?

Stratégie irresponsable de l’opposition

Par la violence (déjà 7 morts), l’opposition vénézuélienne cherche à transformer une défaite en "victoire volée par les chavistes". Stratégie irresponsable. Des groupes ultras ont incendié des locaux du PSUV, des dispensaires, saboté des installations électriques, agressé des dirigeants chavistes...Que se passerait-il si le président Maduro et les chavistes perdaient leur sang froid ? La droite ne peut supporter, ici comme ailleurs, que l’on porte atteinte à ses intérêts de classe.

Les factieux ne passeront pas mais ils veulent donner une image chaotique du Venezuela. Ils peuvent compter sur nos "grands" médias et nos politiciens de droite (et de quelques venus d’ailleurs), aux ordres de "l’empire", pour leur emboîter le pas. Ils confondent sciemment liberté de la presse et libre entreprise, démocratie et démocratie de marché... sans scrupules, et quelles qu’en soient les conséquences, pourvu que les intérêts des classes dominantes soient protégés. Opposition, oui, subversion, non, a mis en garde hier le président Maduro. Les factieux, encouragés par l’attitude de l’ultra-libéral (travesti en social-démocrate) Henrique Capriles, entendront-ils raison ?

Source : http://www.humanite.fr/nicolas-madu...

8) 25 vérités sur les élections présidentielles au Venezuela

par Salim Lamrani

Les enquêtes d’opinion se sont révélées fausses et la campagne de l’opposition a été un succès.

1. Nicolás Maduro a obtenu 7 505 338 voix, soit 50,66% des suffrages exprimés.

2. Henrique Capriles a obtenu 7 270 403 voix, soit 49,07% des votes.

3. 38 756 électeurs ont voté blanc ou nul, soit 0,26%.

4. La participation électorale a été de 78,71%.

5. Seuls 234 935 voix, soit un pourcentage de 1,59%, séparent les deux candidats.

6. Toutes les enquêtes d’opinion qui donnaient Maduro vainqueur avec une marge allant de 10 à 20 points se sont révélées fausses.

7. Le résultat serré ne remet pas en cause la légitimité de Nicolás Maduro. En guise de comparaison, en France, lors des dernières élections présidentielles de mai 2012, la différence entre François Hollande et Nicolas Sarkozy était seulement de 3,28%.

8. Maduro est arrivé en tête dans 16 Etats sur 24.

9. Capriles a remporté 8 Etats.

10. Les observateurs internationaux, dont l’Union européenne et l’Union des Nations sud-américaines, ont reconnu la transparence du scrutin.

11. Henrique Capriles refuse de reconnaitre la victoire de son rival tant qu’un recomptage des voix n’a pas été effectué.

12. Nicolás Maduro a accepté le recomptage des voix.

13. Max Lesnik, directeur de Radio Miami, ville où réside une forte communauté vénézuélienne favorable à Capriles, déclare que le résultat serré confirme la validité des élections. Selon lui, « personne ne braque une banque pour voler 1 000 dollars quand il a possibilité d’en voler 1 million. Personne ne frauderait pour obtenir moins 300 000 voix d’avance ».

14. En guise de comparaison, en octobre 2012, Hugo Chávez avait battu son rival Henrique Capriles avec 8.191.132 voix, soit un total de 55,07%.

15. Capriles avait obtenu 6.591.304 votes, soit 44,31%.

16. 1 599 828 voix séparaient les deux candidats, soit un pourcentage de 10,76%.

17. La participation électorale avait été de 80,48%.

18. Chávez était arrivé en tête dans 21 Etats.

19. Capriles n’en avait remporté que 3.

20. Ainsi, en l’espace de six mois, le camp chaviste a perdu 685 784 voix.

21. De son côté, Capriles en a gagné 679 099.

22. L’immense majorité des 685 784 électeurs qui ont voté pour Chávez en octobre 2012 ont porté leur choix sur Henrique Capriles le 14 avril 2013.

23. Malgré les impressionnantes politiques sociales mis en œuvre en faveur des catégories les plus défavorisées qui ont permis de réduire la pauvreté et d’élever le niveau de vie des plus démunis de manière substantielle, force est de constater qu’un nombre important d’entre eux ont choisi de voter pour le candidat de droite.

24. La campagne électorale du candidat Capriles de 2013, beaucoup plus agressive que celle de 2012, a été un franc succès.

25. La campagne électorale du nouveau Président de la République Bolivarienne du Venezuela a été un échec cinglant.

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris Sorbonne-Paris IV, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de la Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Son dernier ouvrage s’intitule État de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba, Paris, Éditions Estrella, 2011 (prologue de Wayne S. Smith et préface de Paul Estrade).

Source : http://operamundi.uol.com.br/conteu...

7) Venezuela : Nicolas Maduro, élu (50,66% au premier tour) pour continuer

Source : http://www.legrandsoir.info/venezue...

La droite vénézuélienne, battue depuis 1998 par le chavisme, a affûté sa stratégie électorale et infléchi hypocritement son discours vers "plus de social".

Ultralibérale, elle s’est réclamée par exemple des "missions sociales" de Chavez. Le mensonge a payé..., mais il est une nouvelle fois battu, avec une marge plus limitée que celle que nous attendions.

Manifestement le "quotient personnel" de Chavez allait au-delà du "vote socialiste".

La campagne politique, très affective de Maduro, très émotionnelle après la mort du "comandante" Chavez, n’a pas entraîné l’adhésion de l’ensemble du vote chaviste.

Les problèmes tels que la corruption, l’insécurité, sous-estimés depuis longtemps, endémiques, ont pesé lourd et donné une victoire plus courte que prévue, mais victoire quand même. Une défaite, après le vide laissé par le charisme et la personnalité exceptionnelle de Chavez, aurait constitué un coup porté à tout le mouvement d’émancipation continental.

Si la droite prenait la responsabilité de ne pas reconnaître le résultat, elle porterait une lourde responsabilité dans les conséquences prévisibles pour la démocratie vénézuélienne. Battue une nouvelle fois, soutenue par une coalition internationale puissante, agressive, haineuse, si elle optait pour la stratégie de la déstabilisation, elle choisirait la voie irresponsable du chaos et de l’aventure sanglante.

Nicolas Maduro, dont lélection est confirmée par le CNE, a appelé à un "gouvernement de l’honnêteté" et à "réimpulser" le processus de transformation sociale en cours.

L’heure est à l’humilité, en retenant l’essentiel : sans Chavez, la révolution, dans des conditions adverses, par la voie électorale, pluraliste, pacifique, a une nouvelle fois gagné.

Jean ORTIZ

Maître de Conférences, latino-américaniste Université de Pau

6) VEILLE DE SCRUTIN A CARACAS

par Eric Coquerel

Premières impressions du Venezuela à 24 heures de la première élection présidentielle sans Chavez mais avec lui...

A moins de 24 heures de l’élection présidentielle de la République Bolivarienne du Venezuela, je peux confirmer qu’ici règne bien une dictature. Songez que depuis le vendredi 12 avril, 17 h locale, la loi électorale interdit toute goutte d’alcool dans le pays… Et ce jusqu’à lundi matin. Voilà bien, "cher" Daniel Cohn-Bendit (voir sur ce blog la video du débat au Grand Journal qui m’a opposé à lui sur ce thème) et consorts, vous qui propagez à satiété que Chavez était un dictateur sans jamais avoir pris la peine de mettre un pied dans ce pays, ou dans les rues de ce pays pour les journalistes français habitués aux séjours cloîtrés dans leurs hôtels de luxe, la preuve irréfutable que vous cherchiez non ? Tout en maugréant un peu, je l’admets, contre cette règle qui nous prive du très réputé Rhum vénézuélien ou simplement d’une Cerveza locale, voilà la plaisanterie qu’avec mes amis Bernard Cassen et Christophe Ventura, également présents à Caracas, nous nous sommes faits hier soir.

Ambiance populaire et festive

Pour le reste, l’ambiance à Caracas est à mille lieux de la propagande distillée par les médias ou chroniqueurs bien pensants qui aiment à répéter en boucle des affirmations que même la droite ici n’ose énoncer avec autant d’arrogance et de mauvaise foi. Je me faisais cette réflexion en sillonnant les rues de la capitale vénézuélienne sitôt descendu de l’avion jeudi soir. Jeudi c’était à la fois le 11ème anniversaire du putsch raté contre Chavez en 2002 et la date du grand meeting de Nicolas Maduro. Une marée humaine de partisans de Maduro, t-shirt et casquettes rouges, a envahi les principales artères de Caracas. Mélange joyeux et festif d’une foule déambulant à pieds, en bus collectif, en moto ou en voiture vers le lieu du meeting. Le lieu ? Il est compliqué à indiquer avec précision car les sept plus grands boulevards de la capitale étaient rouges de supporters Chavistes. Ici, c’est l’unité de mesure pour jauger d’une manifestation : combien d’artères remplis-tu et je te dirais combien tu étais. Sept c’est manifestement la jauge maximum qui permet, sans risquer d’être contredit, d’utiliser le million pour unité. Après est-ce 3 millions comme je l’ai entendu dire ? Impossible pour moi de le confirmer mais c’est évidemment, et de loin, le plus grand des meetings politiques qu’il m’ait été donné de voir. Le discours de Maduro a duré 1h30 – je reviendrai sur son contenu plus loin. Le président par intérim a tenu à mettre en avant ses ministres, les responsables des partis qui le soutiennent et quelques invités de prestige comme Maradona venu lui donner l’accolade. Mais revenons à la foule. Première chose qui saute aux yeux : elle est très féminine. Beaucoup de femmes de tous âges non seulement présentes physiquement mais surtout politiquement : elles tiennent les micros sur les nombreux camions sonos ou dirigent de la voix et des slogans les groupes qui se forment sur les trottoirs. L’ambiance est « bon enfant ». Le tout donne un mixte entre supporters de foot, soirée à la fête de l’Huma, et la grande marche du Front de Gauche à la Bastille le 18 mars 2012. Une chose me surprend rapidement : si les affiches de Maduro dominent largement le centre de Caracas où se déroule ce gigantesque rassemblement, celles, laissées intactes du candidat de la droite, Henrique Capriles, ne sont pas rares. Les deux partagent même parfois un poteau sans que nul ne songe manifestement à en arracher une. « C’est la tradition politique ici » me confirmera Bernard Cassen. Autre surprise : à quelques centaines de mètres du rassemblement pro-Maduro, des supporters tout de jaunes vêtus, la couleur du mouvement Unidad, soutiennent bruyamment Henrique Capriles Radonski sans manifestement une once d’inquiétude. D’ailleurs sur les terrasses il n’est pas rare que casquettes rouges et jaunes se côtoient à quelques tablées l’une de l’autre en ce jeudi soir. On aura compris que l’ambiance n’est ni à la guerre civile, ni à la peur.

La droite joue la stratégie de la tension

Pourtant les leaders de l’opposition jouent la tension. C’était palpable vendredi, lors de leur audition devant les accompagnateurs internationaux réunis par le Conseil National Electoral (CNE). Ils ont concentrés leurs interventions sur la crédibilité du scrutin. Attaqué principalement le CNE, une des cinq branches du pouvoir public national dont l’autonomie est reconnue par la constitution à côté des autres pouvoirs, exécutif, législatif, judiciaire et citoyen. Le ton très offensif des représentants de Capriles avait manifestement pour but de donner corps à des éléments qui en manquaient justement. Rien en tous cas de nouveau pouvant expliquer pourquoi Capriles, qui avait reconnu la sanction des urnes en octobre dernier, parait cette fois la mettre en doute à l’avance. Plusieurs des accompagnateurs internationaux, dont beaucoup de Nord-américains, ont interrogé ses représentants sur ce paradoxe sans aucune réponse probante. D’autres, Sud-américains, ont avancé la fiabilité du système de vote électronique mis au point par le CNE « supérieur à ce qui fait ailleurs sur le continent » (dixit un écrivain brésilien), car prévoyant une confirmation papier (le vote électronique émet un récépissé mis à son tour dans une urne, les deux devant, au final, correspondre en nombre de votants). Est-ce que cela augurerait d’une contestation du scrutin ont demandé les accompagnateurs ? Les représentants de la droite sont restés vagues se contentant de rappeler que Capriles avait toujours accepté, jusqu’à maintenant, la volonté populaire. Dans les rangs Chavistes les interrogations demeurent sur leurs objectifs même si les sondages qui circulent officieusement donnent une telle avance à Maduro (on parle de 10 points) que l’on doute des possibilités de contester sérieusement le résultat dimanche.

Il est vrai que le ton de Capriles est d’autant plus vif sur ce point que son contenu programmatique s’est adouci voir a disparu… En réalité, Henrique Capriles ne peut se démarquer des acquis du Chavisme qu’il a pourtant combattu. Le leader de la droite fait plutôt dans la surenchère sociale ces derniers jours allant jusqu’à promettre une augmentation de 40 % du salaire minimum contre 20 % pour Maduro !

Les nouvelles « missions » de Maduro

Nicolas Maduro n’a nul besoin de ces promesses à l’emporte-pièce. Ce syndicaliste, proche de l’ancien président, reprend évidemment les cinq grands objectifs historiques énoncés lors de la campagne de Chavez en octobre dernier (en résumant succintement : Indépendance nationale, poursuite de la construction du socialisme bolivarien du 21ème siècle, coopération accrue avec les pays d’Amérique latine et des Caraïbes, contribution à la construction d’un monde multipolaire garantissant la paix dans le monde, préservation de la vie et de l’espèce humaine sur la planète). De même il poursuit les « missions » (objectifs précis que le gouvernement se donne à réaliser à court terme) lancées par Chavez notamment dans le domaine du logement, de la santé, de l’éducation... Mais il a ajouté jeudi, pour la première fois m’explique Maximilien Arvelaiz, ambassadeur du Vénézuéla au Brésil et étudiant en France au début des années 2000, les siennes propres. Parmi elles : l’investissement, c’est à dire la nécessité pour le Venezuela, pays dont l’économie est dépendant de sa rente pétrolière, de diversifier rapidement sa production industrielle et agricole pour gagner en souveraineté, notamment alimentaire, afin de limiter de coûteuses importations ; la lutte contre la corruption ; la sécurité. Sur ce dernier point, Chavez avait déjà entamé le travail en créant une police nationale. Car jusqu’en 2011, le Venezuela ne disposait que de polices municipales donc non coordonnées. Le corps de la police nationale est aujourd’hui de 16 000 membres.

Construire l’Etat social

J’avoue que lorsque que Christophe Ventura m’a annoncé cela j’ai été surpris. En réalité sur bien des aspects, Chavez a du construire depuis 1998 les fondations d’un Etat social et parfois même les outils d’un Etat tout court telle cette police nationale. Nationalisation, redistribution des richesses produites par la rente pétrolière, politique de la santé, du logement et de l’éducation, indépendance nationale : on retrouve là des objectifs qui s’apparentent à ceux d’une reconstruction sur des bases sociales de type de celle entreprise par le CNR à la libération en France. Je lui résume en souriant ma pensée : "Chavez en définitive c’est le CNR et la théorie du Foco"… A quoi, sans doute plus pertinent, Christophe répond « Chavez c’est plutôt un mélange de De Gaulle et Che Guevara ».

On le voit, si la révolution Bolivarienne a le socialisme pour ligne d’horizon, on peut même dire l’écosocialisme, terme dont beaucoup des dirigeants du PSUV se réclament aujourd’hui, les objectifs à moyen terme sont ceux d’un Etat social (l’impôt sur le revenu reste par exemple à inventer au Venezuela). Mais cette mise en mouvement au cours des années 2000, pareillement démarrée par l’"autre gauche" dans plusieurs pays sud-américains dont l’Equateur, mine évidemment tout l’édifice libéral qui n’a eu de cesse justement de déconstruire partout l’Etat social. Sa subversion de l’ordre libéral et austéritaire donne une incontestable portée révolutionnaire au Chavisme. Non seulement reconnue par les siens : ce peuple vénézuélien qui devrait, dimanche, élire largement Nicolas Maduro, mais plus largement par l’ensemble de la gauche sud-américaine. C’était manifeste lors d’un dîner organisé vendredi par le PSUV : représentants le PG (seul parti de la gauche française et du Front de Gauche à être représenté ces jours-ci à Caracas), Christophe Ventura et moi-même avons pu entendre de la bouche de tout ce que le continent compte de partis de gauche (hors social-démocratie totalement hors jeu voir opposée aux processus en cours) des hommages sincères et sans langue de bois à Chavez et l’importance de la révolution bolivarienne pour consolider ou développer le processus de transformation sociale et écologique entrepris à des degrés et rythmes divers sur le continent sud-américain.

En les écoutant, j’ai pu vérifier combien était aigue chez eux la conscience que les expériences de révolution citoyenne en cours en Amérique latine, à commencer par celle du Venezuela, constituait la première alternative concrète et réussie pour sortir de la longue nuit néolibérale. Celle qui a commencé par assombrir le monde voici plus de 30 ans aux Etats-Unis et en Angleterre sans oublier le Chili de Pinochet, terre d’expérimentation des Chicago boys inspirés par l’économiste libéral Milton Friedman. Dans une courte intervention (à l’inverse de bien de mes amis du PG je ne maîtrise malheureusement pas la langue de Garcia Marquez), je le résumais ainsi « Lo que es Chavez no muere. Tenemos que actuar para sur lo que fue Tatcher muera con ella, por siempre ». L’élection de Nicolas Maduro dimanche devrait être un coup supplémentaire porté au néolibéralisme. En attendant que la chaine craque à son tour en Europe.

Je ne voudrais pas terminer cette note sans une anecdote. La révolution bolivarienne c’est aussi, c’est sans doute surtout, la réconciliation de l’espérance socialiste avec la démocratie. C’est évidemment essentiel pour nous qui pouvons ainsi nous appuyer sur des expériences concrètes en la matière à opposer à l’idéologie libérale. La pays où l’on va voter pour la 16ème fois en 15 ans (et l’été prochain ce sont déjà les municipales), le pays où existe le référendum révocatoire à mi-mandat que nous proposons aujourd’hui dans le cadre de la 6ème république, est une source d’inspiration dans le domaine de l’implication citoyenne. J’y réfléchissais vendredi quand déambulant dans la principale artère commerçante de Caracas je découvrais la vice-présidente du PSUV, Ana Elisa Osorio, tenir un forum citoyen en plein air réunissant sous un simple auvent de tente des dizaines de personnes. Je pensais alors à la fierté de Temir Porras, vice-premier ministre des affaires étrangères, en annonçant aux accompagnateurs internationaux, vendredi : « nous devrions avoir environ 80 % de participation dimanche ». Et à ses côtés, Maximilien Arvelaiz (moins de 80 ans à eux deux) d’ajouter : « ce sera une grande fête démocratique ». Je n’ai pu alors m’empêcher de comparer ces records de participation au phénomène inverse dont la France pâtit. Sans doute qu’un affrontement électoral à enjeu entre la droite et une gauche digne de ce nom, donne tout simplement envie de voter. Fasse que le Front de Gauche puisse prouver tout cela rapidement en France.

Source :

http://www.eric-coquerel.fr/node/55

5) Aux urnes, la révolution !

Effervescence dans le quartier d’El Valle, à Caracas, où les partisans de Maduro sont omniprésents en cette fin de campagne présidentielle. Le chef de l’État intérimaire, depuis le décès d’Hugo Chavez, part favori, dimanche 14 avril, face à Henrique Capriles, le candidat de l’opposition de droite.

C’est à qui poussera le plus les amplis. À la sortie du métro , le bruit est assourdissant  : concours de klaxons, camion sono, groupe de musique. Le brouhaha résonne jusque dans les maisonnettes multicolores bâties à même le flanc des collines, si caractéristiques des quartiers populaires, hier encore marginalisés. D’emblée, une couleur se détache  : le rouge. Pas une seule affiche, ni la moindre propagande d’ailleurs, du candidat Henrique Capriles, de la Mesa de la Unidad Democratica (MUD, coalition hétérogène de droite). Ici, on est en terre bolivarienne. Le 7 octobre 2012, le président défunt Hugo Chavez y a obtenu 61,38 % des suffrages. Le portrait de Nicolas Maduro, du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) est décliné sur tous les tons. En tête dans les sondages, le président par intérim a de fortes chances de succéder à Hugo Chavez, au soir de l’élection présidentielle du 14 avril.

Sur la place principale de cette municipalité de 250 000 habitants, le PSUV a installé pas moins de quatre points de rencontre. Norma Ortiz et ses amies ne sont pas peu fières d’y exposer leurs créations, fruit de l’unité socioproductive qu’elles ont créées là où elles vivent, à Tamarindo, une zone exclue de tout avant l’arrivée d’Hugo Chavez au pouvoir, en 1998. «  On nous appelait les “tierrudos”  », rappelle-t-elle, un terme péjoratif qu’employait volontiers l’élite pour dénigrer ceux qui travaillent la terre. «  Pendant vingt-huit ans je me suis occupée de ma maison, raconte-t-elle. Ma vie se partageait entre les enfants et l’église. La seule rémunération qui rentrait était celle de mon mari.  » En 2006, le gouvernement a lancé la mission Mère de quartiers pour venir en aide aux mères célibataires et aux femmes au foyer. Depuis, Norma n’a pas seulement appris le métier de couturière  : «  J’ai pu bénéficier de cours d’économie et d’éthique, précise-t-elle. Je remplis aussi un rôle d’éducation sociale. Chavez nous a ouvert les frontières.  »

Le leader du socialisme du XXIe siècle est omniprésent dans cette campagne atypique, suite à son décès, le 5 mars, tant il a profondément marqué «  sa patrie  », comme il l’a chanté, le 8 décembre, en disant symboliquement adieu à son peuple. «  Le Venezuela a commencé en 1998. Avant nous étions des analphabètes politiques  », déclare Joconda Alvarez, du ministère des Communes. Ces dernières, des sortes de minigouvernements de quartiers, constituent désormais l’un des piliers politiques du processus. «  Les grandes missions sociales ont permis de réduire les inégalités, poursuit-elle. Moi-même j’ai pu reprendre mes études universitaires, et ma fille, atteinte d’une maladie congénitale, a bénéficié de soins gratuits. Ce n’est pas un conte, c’est ce que j’ai vécu.  » Santé, éducation, logement, culture, sport, dans tous les domaines les avancées ont été réelles.

«  Approfondir la révolution  »

En une décennie, le Venezuela a avancé de dix rangs au sein de l’indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement, (73e en 2011 contre 83e en 2000). Pour Joconda Alvarez, le 14 avril doit ouvrir une nouvelle étape «  afin d’approfondir la révolution avec le programme de la patrie  », ratifié par les électeurs le 7 octobre dernier et porté désormais par Nicolas Maduro. Ce plan 2013-2019 repose sur cinq axes de travail  : la défense et la consolidation de l’indépendance du pays, la consolidation du socialisme bolivarien, la transformation du Venezuela en puissance dans les domaines sociaux, économiques et politiques au sein d’une Amérique latine unie, une géopolitique fondée sur la multipolarité et la préservation de la planète.

Pour ce faire, le prochain gouvernement bolivarien, s’il est confirmé dans les urnes, compte sur ces fameux conseils communaux. «  Ils sont la voix et le vote des habitants et des organisations sociales  », explique José Gregorio Lucena, l’un des responsables du PSUV d’El Valle. La municipalité en compte 83. «  Au sein de ces conseils, les familles dessinent et exécutent les projets à même de satisfaire les besoins de la communauté, précise-t-il. Ils doivent surtout aider à impulser le tissu socioproductif  » pour pallier les manques actuels en la matière. Ils constituent également un garde-fou face aux pesanteurs bureaucratiques, qui freinent les décisions collectives, mais également à la corruption. Ce phénomène n’est pas nouveau. Il est historiquement lié à la nature d’un État vivant de la rente pétrolière. De l’avis d’analystes, le changement des modes de croissance et le développement d’une conscience communautaire sont essentiels pour résoudre ce problème.

Objectif  : 3 millions de logements d’ici à 2017

À quelques pas de la place d’El Valle, des édifices estampillés de la grande mission Vivienda (logement) ont surgi de terre ces derniers mois, l’objectif du gouvernement étant de construire 3 millions de logements d’ici à 2017 pour répondre à la demande d’habitat. Marleny Rangel y vit depuis quatre mois avec sa famille. Devant son immeuble, elle tient un stand «  rouge  » du PSUV. «  Chavez n’est plus là mais il y a Maduro, dit-elle. L’important est de poursuivre les changements.  » Pour cette militante, le prochain président devra continuer à «  travailler sur la question du logement, car il y a encore beaucoup de sinistrés qui sont dans des refuges. Il devra aussi lutter contre l’insécurité.  » C’est là un autre enjeu, et non des moindres. Car ce fléau – 16 000 homicides en 2012 – mine le quotidien des Vénézuéliens et atrophie les rapports sociaux.

Henrique Capriles ne se prive pas d’instrumentaliser cette question à des fins électorales, en dépit d’un bilan désastreux en la matière dans l’État de Miranda, qu’il dirige, refusant de participer au programme gouvernemental de coordination des polices. La campagne, qui s’achevait hier, aura été chargée de symboles et d’hommages mais également d’invectives et de mépris. Le centre de Caracas devait voir défiler une marée rouge, en soutien à Nicolas Maduro, que la droite tente de ridiculiser en raison de ses origines modestes. «  C’est un concept bourgeois que de croire que seuls les riches peuvent diriger un pays  », critique Joconda Alvarez qui n’est pas avare de reparties  : «  Nicolas Maduro était chauffeur, et alors  ? Jésus était bien charpentier  ».

Sept candidats en lice. Outre Nicolas Maduro, du Parti socialiste unifié du Venezuela, et Henrique Capriles, de la Mesa de la Unidad Democratica, les 19 millions d’électeurs pourront voter pour cinq autres candidats, quasi inexistants dans le paysage politique  : Maria Bolivar, du Parti démocratique uni pour la paix et la liberté (0,04 % lors de la précédente présidentielle), Eusebio Mendez, un évangéliste, Reina Sequera, une syndicaliste, Fredy Tabarquino, des milieux autonomes, et enfin, Julio Mora, du parti Unité démocratique.

Cathy Ceïbe, L’Humanité

4) Venezuela : l’avant-garde de la révolution veille avant la présidentielle

Non loin du tombeau de Hugo Chavez à Caracas, une noria de camions défilent dans un fracas assourdissant : avant la présidentielle de dimanche, les "comités civils" marquent leur territoire, déterminés à défendre à tout prix la révolution du "Comandante".

Au "23 de enero", bastion historique de la gauche sur les hauteurs de la capitale, ces groupes d’habitants, soutiens inconditionnels de l’ancien homme fort du Venezuela, règnent chacun sur une partie du quartier, parfois organisés en milice armée.

Un seul mot d’ordre : sonner la mobilisation pour Nicolas Maduro, dauphin désigné par Chavez avant d’être terrassé par le cancer le 5 mars dernier, et favori du scrutin, face au chef de l’opposition Henrique Capriles.

"Si l’impérialisme essaie de nous attaquer, nous sommes prêts à répliquer par tous les moyens. Nous sommes des soldats de la révolution ! ", lance à l’AFP Alexi Barnique, un agent de sécurité de 45 ans, avant de rejoindre la caravane où de nombreux partisans, dont plusieurs enfants, arborent des tenues paramilitaires.

Responsable d’une radio communautaire, dans un bâtiment regorgeant d’affiches de révolutionnaires latino-américains, Frank Leon, 49 ans, du comité "Simon Bolivar", rappelle aux auditeurs encore choqués par la mort de Chavez qu’il ne faut pas "s’écarter de la chaleur de la lutte".

"Il y aura toujours des menaces de la droite", assure-t-il, en invoquant comme beaucoup l’anniversaire du 11 avril 2002, date d’un coup d’Etat contre Chavez, rapidement rétabli après un soulèvement populaire.

Guérillas urbaines agissant dans la clandestinité avant l’arrivée au pouvoir du président défunt il y a 14 ans, ces "comités civils" ont désormais pignon sur rue et gèrent les "missions bolivariennes" du gouvernement, les programmes sociaux financés par l’inépuisable rente pétrolière du pays.

"On ne va pas faire tomber 50 ans de capitalisme en 14 ans de révolution, il faut continuer. Et si ce sale type passe, je ne lui donne pas huit mois avant d’être renversé", clame Yarithza Mota, une institutrice, membre du comité "La Libertad", à l’adresse du candidat de l’opposition.

Centres de santé où opèrent des médecins cubains, salles de classes dotées d’ordinateur, ateliers, terrains de sport et de jeux : tout passe par ces fidèles du régime qui assurent aussi la sécurité dans les rues, lors de rondes quotidiennes, un thème sensible dans ce pays au taux d’homicides record pour l’Amérique du sud (16.000 meurtres pour 29 millions d’habitants en 2012).

"Avant Chavez, il y avait ici trois, quatre morts chaque week-end. Grâce à nous la délinquance a chuté", affirme Neri Lacruz, 53 ans, un autre militant de "La libertad", brassard au bras, salué sur son passage par les habitants.

Plus radicaux encore, certains "comités", comme celui de la Piedrita, entraînent des groupes armés, cloîtrés dans un quartier protégé par des grilles rouges et truffé de caméras de surveillance.

L’entrée, gardée par un homme armé d’une mitrailleuse, est interdite à tout visiteur étranger. Tout juste peut-on lire une pancarte menaçante : "Avec Chavez, tout. Sans Chavez, du plomb". A côté se dresse un centre pour enfants malades.

"Ce sont des combattants qui défendent la révolution depuis la rue. Avec eux, pas besoin de la police ici", assure Numan Garcia, un ouvrier de 37 ans, venu rendre visite à son fils.

AFP

3) Le Parti de Gauche soutient Nicolas Maduro, candidat de la Révolution bolivarienne à l’élection présidentielle

Lors de l’élection présidentielle prévue au Venezuela le 14 avril prochain, le Parti de Gauche soutient Nicolas Maduro, le candidat de la révolution bolivarienne.

Eric Coquerel et Christophe Ventura représenteront le Parti de Gauche lors de l’hommage européen rendu, en présence de plusieurs ambassadeurs du Venezuela, à Hugo Chavez et à la Révolution bolivarienne organisé à Paris mardi 9 avril*

Les deux membres de la direction nationale du PG seront également présents, du 11 au 16 avril, au Venezuela pour l’élection présidentielle du 14 avril.

Sur place, ils participeront à plusieurs rencontres avec l’équipe de campagne de Nicolas Maduro.

*A partir de 18h30, dans les locaux associatifs de l’esplanade du Parquet de Bal, Place du maquis de Vercors, 75020 (entre le Cinéma Etoile Lilas et le Cirque électrique) Métro Porte des Lilas (L11) – Tram Porte des Lilas (T3b)

2) Vénézuela : Le compte à rebours est lancé

Ce scrutin du 14 avril 2013 voit s’affronter le candidat du Parti socialiste uni du Venezuela (Psuv), et vice-président par intérim, Nicolas Maduro, à Henrique Capriles, de la Table d’unité démocrate (coalition hétéroclite de la droite). Il est chargé de symboles.

Nicolas Maduro, donné favori dans les sondages

Pour la première fois depuis quatorze ans, et après autant de scrutins, cette élection se déroulera sans Hugo Chavez, dont le leadership a profondément marqué le pays. Sa figure est d’ailleurs omniprésente  : sur les chaînes publiques, dans la presse, sur les murs de Caracas, mais surtout lors des premiers actes de cette campagne express. Dans un discours souvent emprunt de contemplation, et de religiosité, Nicolas Maduro, donné favori dans les sondages, se pose bien évidemment en successeur désigné du leader de la révolution bolivarienne, en se présentant comme le «  fils de Chavez  ». L’ancien ministre des Affaires étrangères a d’ailleurs décidé de donner le coup d’envoi de sa campagne, à Barinas, l’État qui a vu naître le Comandante, tout comme ce dernier l’avait fait lors de la présidentielle du 7 octobre 2012. Vendredi, lors du lancement des unités de bataille du commando Hugo Chavez (équipe de campagne) des plaines de l’Ouest, Nicolas Maduro a insisté sur l’enjeu électoral  : «  Le modèle de la patrie et celui de l’anti-patrie.  » «  Il y a deux modèles et deux horizons, a-t-il harangué. 
Le modèle du socialisme démocratique ou celui des privatisations, celui de la révolution bolivarienne, chaviste, ou celui de Washington. Il y a un horizon capitaliste et un horizon chrétien et socialiste, c’est vous qui décidez.  »

À cette occasion, le syndicaliste et ancien chauffeur de bus, comme il aime à le rappeler en opposition à Capriles, «  le petit prince de la bourgeoisie parasitaire  » qui, en retour, méprise ses origines modestes, a souligné l’importance des valeurs et de la conscience laissées en héritage par Hugo Chavez. Eddy Ortiz est l’un des sept millions d’adhérents du Psuv, formation qui le 14 avril sera soutenue par des milliers d’organisations sociales, et le Grand Pôle patriotique, qui regroupe onze organisations politiques. Comme lui, ils sont nombreux à déclarer que 
«  la révolution continue dans le sillage tracé  » par le président défunt, citant pêle-mêle «  les missions  » programmes sociaux ainsi que les «  conseils communaux, véritables organisations du pouvoir populaire dans les quartiers  ».

Le candidat de la MUD avance masqué

Henrique Capriles, quant à lui, déploie une stratégie pétrie de mimétisme. Après son échec lors de la précédente présidentielle et des déclarations fracassantes sur de prétendues manipulations de la mort de Chavez par les autorités, le fondateur de Primero Justicia tente désormais de capter une part de l’héritage. Usant de formules détournées du leader défunt, Henrique Capriles avait même envisagé d’entamer lui aussi sa campagne à Barinas, avant de se raviser. Il a baptisé son commando de campagne du nom de Simon Bolivar, si cher aux yeux de Chavez, alors que la droite a toujours relégué aux oubliettes de l’histoire le héros de l’indépendance du Venezuela. Sur le fond, le candidat de la MUD avance masqué, préférant taire le caractère ouvertement libéral de son programme. Son cheval de bataille reste les livraisons de pétrole avantageuses aux pays voisins, à commencer par Cuba, ou encore l’insécurité. L’opposition avait d’ailleurs prévu, hier soir, une marche aux flambeaux dans la capitale contre ce problème qui préoccupe, en premier lieu, les Vénézuéliens.

Dernier symbole enfin  : le 14 avril est, pour les chavistes, l’anniversaire du retour de la démocratie après le coup d’État avorté contre Chavez, le 11 avril 2002. Cette date sera aussi celle de la fin de la campagne qui, pour l’heure, il faut le reconnaître, manque de fond politique.

La gauche latino appuie Maduro

Le groupe de travail du Forum de Sao Paulo a décidé d’apporter officiellement son appui au candidat socialiste, Nicolas Maduro. Réunie à Caracas lundi, cette instance, qui regroupe un large éventail de formations politiques du continent allant de 
l’extrême gauche au centre, tenait également à rendre hommage 
à Hugo Chavez. Le secrétaire exécutif du Foro de Sao Paolo 
et responsable du Parti des travailleurs du Brésil, Walter Pomar, 
a déclaré que l’élection de Nicolas Maduro «  est importante 
pour l’intégration latino-américaine  ». «  Le Venezuela joue 
un rôle important fondamental. Ce serait un désastre 
s’il y avait un changement de direction au sein de ce gouvernement  », a-t-il estimé. D’où l’importance, a-t-il ajouté, d’une «  victoire écrasante pour Maduro  ».

Cathy Ceïbe

1) 50 vérités sur Henrique Capriles Radonsky, richissime libéral fascisant, candidat à la présidence du Venezuela


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