Symptômes d’un monde à l’agonie

vendredi 5 avril 2013.
 

L’essentiel pour moi c’est l’accélération de l’histoire qui se produit en ce moment avec l’épisode Chypriote. Le titre du « Monde » résume l’épisode géopolitique et financier : « Le FMI et Berlin imposent leur loi à Chypre ». Berlin ! C’est officiel, la carte de la puissance a changé en Europe ! Et pendant ce temps la France est tétanisée par des chefs sans consistance qui se rêvent en « bon élève de la classe européenne ».

Dans la semaine la carte des puissances médiatiques en France aussi est passée cul par-dessus tête. C’est de ce qui était considéré comme la périphérie du système médiatique que sont arrivés à destination deux munitions de fort calibre démocratique. Mediapart avait donc raison ! Que ce soit dans l’affaire Bettencourt ou dans celle de Cahuzac, il y avait bien matière à investigation judiciaire ! Mesure-t-on la portée de cet événement ? Non, bien sûr ! La vie continue comme si de rien n’était. La caste a pourtant défendu comme un mur spongieux tous les incriminés. Et tout s’écroule en même temps. Trois puissants au tapis : Sarkozy, Cahuzac, Lagarde.

La même semaine Chypre et combien d’autres symptômes d’un monde à l’agonie. Et on s’étonne de l’Oise ? En rompant la digue avec l’extrême-droite, Valls et les autres solfériniens ont-ils permis le transfert d’une masse d’électeurs socialistes vers le Front national au deuxième tour ? Ce ne sont pas les mathématiques qui le diront mais l’examen scrupuleux des listes d’émargement que la loi permet. Curieuse coïncidence, ces mêmes solfériniens mènent contre moi une grosse guerre au moment même où se déchaîne la propagande du FNJ contre moi. Et les « grands médias officiels », en fait la périphérie bureaucratique de Mediapart, continuent de leur servir la soupe.

On connaît la méthode. Ils ne s’intéressent à aucun moment politique de nos congrès. Mais ils savent fabriquer un buzz sur une affaire qu’ils créent de toute pièce. Puis ils vous reprochent de ne pas « traiter les questions de fond ». C’est ainsi que le congrès du Parti Communiste eut droit à deux jours de harcèlement sur le fait que la carte du PCF n’avait plus de faucille et de marteau. De tout le reste de ses débats on ne sut jamais rien ou presque. En commençant le congrès du Parti de Gauche, nous savions que nous serions traités de même. Nous avions pris nos dispositions. Et c’est bien ce qui se passa. Oserais-je, d’une façon plus chimiquement pure que nous l’avions imaginé. Surprise : de bien des façons l’affaire tourna délicieusement à la déroute de nos adversaires solfériniens qui sombrent dans le ridicule.


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