L’Elysée enlisé, François Hollande déconnecté : Sarkozy, sors de ce corps !

jeudi 4 avril 2013.
 

1) Sarkozy, sors de ce corps !

Après quelques secondes d’émission, François Hollande avait tout dit ce soir : "tous les outils sont là". Ni changement de cap, ni nouveauté donc dans l’arsenal d’une politique de l’offre et de l’austérité qu’il a vanté pendant une heure. Ou plutôt si une confirmation : le Président compte bien s’attaquer lui aussi aux retraites en allongeant la durée de cotisation. Et un renoncement : celui de la légitimité du Parlement à faire la loi puisque le président exige des parlementaires qu’ils se couchent devant l’accord Medef.

Pour le reste il a égrené pêle-mêle illusions et méthode Coué : le Président aurait sauvé l’Euro, Chypre serait sorti d’affaire, il ne ferait pas une politique de l’austérité et, enfin, la courbe du chômage devrait s’inverser... On pourrait parler de comique à répétition si la situation n’était pas aussi dramatique pour nos concitoyens. François Hollande n’est assurément plus un président socialiste (mais l’a-t-il un jour été ?) mais un illusionniste.

Au même moment des salariés de PSA défendant leurs emplois étaient embarqués devant le siège du MEDEF et conduits dans un commissariat parisien. Des travailleurs mobilisés pour leur emploi le Président n’a d’ailleurs pas dit un mot ce soir. Voilà le bien le résumé d’une politique qui ne change quasi en rien depuis son prédécesseur. On aimerait dire "Sarkozy sort de ce corps" mais ce serait encore semer trop d’espoir...

Jeudi 28 Mars 2013

Eric Coquerel, Secrétaire national du PG

2) L’Elysée enlisé (Parti de Gauche)

S’il avait appliqué le choc de simplification à son discours François Hollande aurait pu dire : "ça ne marche pas mais je continue". Sous une forme anesthésiante, le Président a annoncé deux très mauvaises nouvelles.

D’une part on devra partir encore plus tard en retraite. D’autre part le budget de l’Etat va encore baisser et les services publics reculer.

Il y a deux oubliés de taille dans la soirée. Le changement dont il n’est plus question. Et la finance qui était censée être l’ennemi. En fait le locataire de l’Elysée est enlisé et le pays avec lui.

Plus que jamais le changement de cap est urgent. Le Front de gauche le prépare.

3) François Hollande totalement déconnecté des urgences sociales (Pierre Laurent – PCF/FDG)

Ce n’est pas le laborieux exercice de justification de ses choix politiques auquel s’est livré ce soir le Président de la République qui peut convaincre le pays. Tout le monde voit que l’austérité mène à l’échec ici comme dans toute l’Europe. Mais le Président persiste et signe. Pire, il annonce une année 2013 de hausse continue du chômage, un nouvel allongement de la durée de cotisation des retraites, et sur l’Europe il propose d’aller plus vite dans les sanctions infligées aux peuples en prenant Chypre comme exemple !

Les mots de François Hollande sont restés totalement déconnectés des urgences sociales et des solutions nouvelles nécessaires. Rien de ce que nous avons entendu n’est de nature à rassurer les Françaises et les Français qui souffrent et ont plus que jamais besoin du changement pour lequel ils ont voté.

Il a vanté l’accord sur l’emploi signé par le Medef et trois organisations syndicales minoritaires en continuant à masquer les graves reculs des droits sociaux qu’il contient. Alors que débute dans 4 jours à l’Assemblée nationale la discussion sur ce projet majeur, on attendait du Président qu’il s’explique ! Rien de cela. Résultat, on s’apprête à faciliter encore les licenciements alors que le niveau de chômage bat tous les records !

Puisque le Président de la République ne veut rien changer à sa politique, rien entendre de la colère qui monte, j’appelle, au nom du Parti Communiste Français et du Front de Gauche, les forces du changement à entrer massivement dans l’action pour exiger un changement de cap, pour dire stop aux politiques d’austérité, stop aux licenciements, stop à la casse du code du travail et des services publics.

La semaine prochaine dans tout le pays, nous irons à la rencontre des salariés pour dénoncer les dangers du projet de loi gouvernemental sur l’emploi et demander le vote de la proposition de loi que nous avons déposée pour interdire les licenciements boursiers. La journée d’action syndicale interprofessionnelle du 9 avril a tout notre soutien. Elle doit être le prochain grand rendez-vous de la mobilisation populaire.


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