On a le droit de critiquer les déclarations d’un autre responsable politique, pas celui de chercher à discréditer son engagement en lui prêtant une dérive infâmante.

Le Front de gauche, dans toutes ses composantes, a été de tous les combats contre les courants xénophobes ou antisémites, il n’a donc, sur ce plan, de comptes à rendre personne.

Les quelques dirigeants du Parti socialiste, suivis de quelques personnalités haineuses de la droite, qui ont osé évoquer à son propos l’idéologie de Mein Kampf ou de la presse collaborationniste, se sont déshonorés.

En voulant jeter l’opprobre sur les critiques portées à la dictature des marchés financiers, ils auront non seulement répandu un climat nauséabond à gauche et dans le pays, mais concouru à la banalisation du poison raciste.

Gauche unitaire appelle la direction du Parti socialiste à mettre fin sans délai à cette escalade indigne et à accepter plutôt le débat devant le pays sur les choix qui s’imposent à la gauche. L’échec patent de la politique du gouvernement, face à la gravité de la crise où le libéralisme conduit toute l’Europe, rend ce débat plus indispensable que jamais.

Paris le 25 mars 2013

NB : Les propos de Jean-Luc Mélenchon ont été enregistrés et ne prêtent à aucune ambigüité. Ils sont disponibles ainsi que leur retranscription