Cher camarade,

Ce n’est pas sans colère que nous avons appris l’exclusion, par la fédération du Parti socialiste de l’Hérault, de notre camarade René Revol. Ce, au moment même où la Commission nationale des conflits décidait de rayer de ses membres Georges Frêche suite à ses propos inacceptables sur la composition de l’équipe de France de football, propos faisant suite à sa sortie inqualifiable relative aux Harkis.

Notre colère est justifiée par l’absence de pièces expliquant l’exclusion du PS de René Revol, militant socialiste exemplaire qui a oeuvré sans relâche en faveur de l’union de la gauche.

Elle est motivée encore par une démarche politique. L’implication militante de notre ami et camarade René a toujours été claire : celle d’un militant du Parti socialiste attaché au rassemblement de toute la gauche, dont le parti socialiste, autour d’un projet commun de transformation sociale. En cela, il est fidèle à la ligne politique qui a présidé à la rénovation de notre parti à Epinay en 1971.

En l’absence de décision de congrès en la matière, l’union de toutes les gauches autour d’un projet de gouvernement est, je crois, toujours l’un des outils majeurs dont le PS entend se dôter pour battre la droite et faire triompher un projet politique progressiste.

En laissant exclure René Revol, tu enverrais à nos partenaires, présents comme futurs, un message très largement négatif.

Par ailleurs, nous relevons que la "décision" de la fédération de l’Hérault se place, une fois de plus, hors des statuts de notre parti. Vas-tu donc tolérer longtemps que cette fédération méprise ainsi les règles de fonctionnement dont nous nous sommes doté collectivement ? Nous te demandons donc d’invalider l’exclusion de notre camarade René Revol et de prendre la position de clarté que nécessite la situation.

Dans l’attente de ta réponse, reçois, cher camarade, l’expression de nos salutations militantes.

Pour Rénover dans la fidélité,

Nathanaël Uhl, porte-parole