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Les responsables du principal parti d’opposition tunisien ont été attaqués et assiégés le 22 décembre par des militants soutenant les islamistes au pouvoir. Les manifestants brandissant des banderoles hostiles au parti Nidaa Tounès ont envahi l’hôtel de Djerba au Sud où devait se dérouler une réunion de la formation. La réunion devait marquer la fin d’un deuil de 40 jours, après le décès de Lotfi Naguedh, coordinateur de ce parti à Tataouine, battu à mort en octobre dernier par des manifestants soutenant le parti Ennahdha, au pouvoir.
L’épisode confirme le climat de tension politique croissant en Tunisie. A Djerba, le parti Nidaa Tounès avait réuni ses partisans et son bureau exécutif pour célébrer la fin du deuil de 40 jours après la mort de son responsable de Tataouine dans des affrontements avec des partisans de la majorité islamiste au pouvoir.
Mais le meeting n’était pas du goût de la Ligue de protection de la révolution. Cette organisation née au lendemain de la chute de Ben Ali et accusée par l’opposition de s’être transformée en milice violente à la solde du pouvoir islamiste était là pour s’y opposer.
Armés de pancartes appelant à dégager la dictature, parfois à cheval, plusieurs centaines de ses membres ont tenté d’empêcher puis de saboter le meeting de Nidaa Tounès, parti qu’ils associent à l’ancien régime. Franchissant le cordon policier, les militants de la Ligue de protection de la révolution ont envahi la salle du meeting, pendant qu’à l’extérieur d’autres empêchaient toute sortie des partisans de Nidaa Tounès.
Finalement, escortés par la police, tous ont pu quitter la salle au bout de la soirée. En s’appuyant sur des figures de gauche et des anciens du parti de Ben Ali, ce parti, lancé en juillet dernier par l’ex-Premier ministre Beji Caïd Sebssi est devenu en quelques mois la principale force d’opposition en Tunisie, et du même coup, la bête noire des islamistes du parti Ennahdha.
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