Jeudi 31 janvier 2013, journée d’action dans la Fonction publique

vendredi 1er février 2013.
 

4) 150 000 à crier : "Fonctionnaires maltraités, service public en danger"

Ils étaient des dizaines de milliers de fonctionnaires, partout en France, à défiler ce jeudi à l’appel de la CGT, la FSU et Solidaires, pour dénoncer leurs conditions de travail. La mobilisation avait reçu le soutien du Front de gauche.

"Plus de 150.000 personnes" sont descendues dans la rue sur l’ensemble du territoire "pour dire leurs légitimes exigences et leur fort mécontentement", ont affirmé les trois syndicats à l’origine de l’appel à la grève, la CGT, première force chez les 5,2 millions d’agents, la FSU et Solidaires. Ils étaient entre 12 et 15.000 personnes à Paris, selon les syndicats, et ont manifesté depuis la place de Port-Royal vers les abords du ministère de la Fonction publique. En province, les syndicats ont compté près de 9.000 manifestants à Marseille, 3.000 à Lyon, au moins autant à Toulouse, 2.500 à Bordeaux, et plus de 1000 à Toulon, à Lille ou encore à Nice.

Dans les cortèges mêlant agents de l’éducation, des douanes ou encore des hôpitaux, on pouvait lire : "Fonctionnaires maltraités, service public en danger", "Cocorico, bientôt le coq ne chantera plus à force d’être plumé", "Fonction publique en colère", "Hollande, rends-nous la monnaie". Les syndicats réclament une augmentation du point d’indice, l’abrogation de la journée de carence (non indemnisée) en cas d’arrêt maladie ainsi que des créations de postes. Les syndicats espèrent peser sur une réunion consacrée aux carrières et rémunérations prévue le 7 février avec la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu.

Réactions

"Cela fait des années que les agents publics attendent. On ne veut plus attendre", a expliqué à l’AFP Thi-Trinh Lescure (Solidaires). "Aujourd’hui, c’est un test. On dit au ministère : faites un geste parce que sinon après, on va peut-être faire autre chose avec beaucoup plus de syndicats".

"Il appartient au gouvernement d’apporter des réponses" sur ces sujets, a déclaré Jean-Marc Canon (CGT). "Il est évident qu’il y aura des remous très forts si nous n’en avons pas", a-t-il prévenu.

Le PCF et le PG ont apporté leur soutien à la manifestation. "Cela suffit ! Cessons cette politique de non remplacement des départs en retraite qui se poursuit dans de nombreux secteurs de la Fonction publique, ainsi que le gel du montant de la dotation publique de l’État aux collectivités, victimes d’un transfert de compétences sans compensation intégrale sous le précédent gouvernement. " dénonce le parti communiste français dans un communiqué.

"Pour le Parti de Gauche, la précarité dans la Fonction publique doit être éradiquée  ! Qu’attend le gouvernement pour lancer un vaste plan de titularisation, augmenter les salaires, mettre en place le statut unique de la fonction publique quand on y dénombre 870.000 précaires et que 25% des agents ont un salaire au niveau du SMIC ? "

Article de L’Humanité

3) SERVICE PUBLIC ET FONCTION PUBLIQUE : NON À L’AUSTÉRITÉ ! (Parti de Gauche)

Le changement, c’est pour quand ?

Dans la fonction publique, comme sous Sarkozy, 800 000 personnes travaillent avec des contrats précaires dans les services publics (contractuels, vacataires...). Comme sous Sarkozy, les salaires n’augmentent pas. Le gouvernement Ayrault a décidé de continuer le « gel » du salaire des fonctionnaires.

Chaque année depuis 2011, avec l’infl ation, les agents publics subissent de fait une perte de salaire ! On n’a pas viré Sarkozy pour ça !

Non aux suppressions de postes !

La droite a supprimé 150 000 postes et détruit des services publics sur tout le territoire (hôpitaux, écoles, tribunaux etc.). François Hollande valide toutes ces destructions. Il ne va pas recréer un seul poste de fonctionnaire. Les postes qu’il entend créer dans l’Éducation seront tous compensés par des suppressions ailleurs. Ce sont des services publics en moins sur tout le territoire (sous-préfectures, Banque de France etc.).

Et pour les agents qui restent, c’est une dégradation des conditions de travail. C’est enfi n condamner l’État à l’impuissance- : par exemple, comment lutter contre la fraude fi scale en supprimant des postes au ministère des Finances ? Créons au contraire de l’emploi, sous statut public, pour des services publics de qualité partout et pour toutes et tous !

Refusons l’austérité !

Le gouvernement Ayrault applique une politique d’austérité. Il comprime les dépenses et les investissements publics. Il a prévu 60 milliards d’euros d’économies sur 5 ans. Cette politique conduit à la récession et à un désastre social. Dans le public comme dans le privé, l’austérité c’est la précarité généralisée ! Pour une relance de l’activité utile socialement et responsable écologiquement, refusons l’austérité !

Non à la casse de la République

L’acte III de la décentralisation annoncé par le gouvernement est un grand danger. Il pousse à la concurrence entre territoires. Il pourrait permettre une application de la loi à géométrie variable, selon les régions. Combiné à l’austérité, ce projet serait un recul sans précédent du service public et de l’égalité sur le territoire ! C’est inacceptable, la République est une et indivisible !

Avec le Front de Gauche, le Parti de Gauche se bat :

➔ Pour l’arrêt des politiques d’austérité et-la-relance de l’activité

➔ Pour reconstruire le service public en recréant, sous statut public, les 150-000 postes détruits par Sarkozy. Notre contre-budget élaboré pour 2013 prévoit 30 000-recrutements par an pour reconstruire ce qui a été abimé (école, santé, pôle Emploi, inspection du travail etc.) et engager l’État dans la planifi cation écologique (écologie, mer, forêts etc.)

➔ Pour abolir la précarité et titulariser les 800 000 précaires de la fonction publique

➔ Pour augmenter les salaires et rattraper le décrochage continu en perte de salaire réel des fonctionnaires.

➔ Pour le statut unifi é de la fonction publique pour en fi nir avec le clientélisme et redonner aux fonctionnaires le sens de la mission républicaine de service public et d’intérêt général.

➔ Contre l’acte III de la décentralisation, pour que l’État redevienne le garant de l’égalité sur tout le territoire national !

2) La Fonction publique, c’est pour le service public, pas l’austérité, la compétitivité et la rentabilité (SN du PG)

La journée d’action unitaire dans la Fonction publique rappelle au plus grand nombre qu’il ne peut y avoir de service public, outil de l’intérêt général, sans une Fonction publique préservée des assauts de l’austérité, de la compétitivité et de la rentabilité.

Pour le Parti de Gauche, la précarité dans la Fonction publique doit être éradiquée  ! Qu’attend le gouvernement pour lancer un vaste plan de titularisation, augmenter les salaires, mettre en place le statut unique de la fonction publique quand on y dénombre 870.000 précaires et que 25% des agents ont un salaire au niveau du SMIC ?

Pour le parti de Gauche, la compétitivité et la rentabilité doivent être étouffées  ! Pourtant, après la RGPP et les 150.000 suppressions de postes sous Sarkozy, le gouvernement Ayrault prolonge le mouvement avec la MAP (modernisation de l’action publique) et 10 milliards de coupes budgétaires dans les dépenses publiques pour financer le crédit d’impôt au profit des entreprises.

Pour le Parti de Gauche, la mise en concurrence des territoires, des agents et des usagers doit cesser  ! L’acte III de la décentralisation représente pourtant une attaque frontale contre le cadre républicain dont le service public est le garant.

Le Parti de Gauche sera donc jeudi 31 janvier aux côtés des agents et des usagers du service public qui défileront partout en France à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires. Jean-Luc Mélenchon et François Cocq, secrétaire national au service public seront présents dans le cortège parisien.

François COCQ, Secrétaire national à l’éducation, au Service Public et à la formation

1) Communiqué CGR, FSU, Solidaires

Les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, de la Fonction publique ont fait le point sur l’agenda social et les discussions en cours.

Si, ensemble, elles se félicitent que la Ministre souligne son attachement à la Fonction publique, à ses valeurs de progrès social, au rôle de ses personnels,

Si elles notent des améliorations dans la qualité du dialogue social, si elles estiment positives quelques mesures déjà prises comme, par exemple, l’abrogation du décret sur la réorientation professionnelle, elles considèrent que sur les enjeux essentiels, aucun début de réponse satisfaisante n’est au rendez-vous.

Cela est inacceptable.

• Sur l’emploi, les créations – qui vont dans le bon sens – dans certains secteurs ne sauraient masquer les suppressions qui continuent dans d’autres et la situation alarmante de pans entiers de la Fonction publique.

• Sur les salaires et le pouvoir d’achat, alors que les bas salaires se multiplient (plus d’1 million d’agents aux environs du SMIC), que les déroulements de carrière sont souvent inexistants, que les qualifications ne sont plus reconnues, aucune mesure générale n’est envisagée et, en particulier, la valeur du point est toujours gelée.

• Le jour de carence, mesure inique et inefficace, condamnée par tous les syndicats et le mouvement mutualiste, rejetée par la majorité actuelle lorsqu’elle a été mise en place, n’est toujours pas abrogé. Il est urgent et indispensable de changer de cap ! La crise ne peut pas servir de prétexte pour ne pas répondre aux légitimes revendications des agents publics. A l’évidence, seule l’intervention des personnels permettra d’obtenir les avancées indispensables sur ces questions majeures.

C’est pourquoi, nos organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, ont décidé d’une première étape unitaire de mobilisation dans la Fonction publique. Elles appellent à faire du jeudi 31 janvier une journée nationale d’action.

Pour notamment :

• Un moratoire immédiat sur les suppressions d’emplois, et des créations partout où cela est nécessaire

• Conforter et développer la Fonction publique et les services publics

• Une augmentation urgente de la valeur du point d’indice ;

• L’abrogation du jour de carence.

Nous appelons nos organisations à préparer ensemble la mobilisation la plus large possible construite selon des modalités décidées avec les agents (grève, manifestations, rassemblements…).


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