Changer de cap, c’est maintenant !

jeudi 13 décembre 2012.
 

Le gouvernement Hollande-Ayrault-Valls voudrait imposer la résignation. Nous nous opposons à cette politique et agissons pour construire une alternative sociale et politique. Ainsi, des résistances se développent en France, constituant des points d’ancrage encourageants.

La mobilisation contre l’Ayraultport de Notre-Dame-des-Landes va réussir à mettre en échec le Premier ministre. La lettre rendue publique par des militants du PS de Nantes et de Bretagne est un signe : « Fasse que les excès et les tromperies diffusées par certains de nos grands élus ne sapent pas ce qui reste de confiance des citoyens pour le "personnel politique" ». De même, au sein du PCF, des fédérations et des militants s’opposent à ce projet, soutenu par certains élus à la remorque du PS. Ils dénoncent les contrats « public-privé » qui mettent l’argent public au service des actionnaires de Vinci.

La pétition lancée par les syndicalistes de Florange est un autre signal. Leur rappel des promesses non honorées par Hollande sonne comme une accusation. Il déclarait, en février 2012 : « Je viens devant vous prendre des engagements (...) Je ne veux pas me retrouver dans la situation d’être élu un jour sur une promesse et ensuite de ne pas revenir parce qu’elle n’aurait pas été tenue. » Il se disait prêt à déposer une proposition de loi obligeant à céder des unités de production à des repreneurs. « Quand une grande firme ne veut plus d’une unité de production et ne veut pas non plus la céder », il faut qu’elle en ait « l’obligation »… « Aujourd’hui, dit leur texte, les salariés et leurs familles attendent la nationalisation du site de Florange afin de pouvoir maintenir leurs emplois. » Ils ont besoin de votre aide ! Signez cette pétition et diffusez-la le plus largement possible !

Des nationalisations : oui !

Une traînée de poudre : Pétroplus près de Rouen, STX à St Nazaire et près de six Français sur dix (59%) s’y disent favorables. Le Medef en vient à craindre la contagion. Ce vieux débat réapparaît : des nationalisations, comme mesure défensive pour interdire de mettre à la rue des salarié-e-s, pour empêcher la casse d’outils de travail à maintenir en l’état ou à réorienter.

Rappelons que, pour nous, « nationalisation » n’équivaut pas à « étatisation » mais implique maîtrise par les salariés et les usagers. Face au démantèlement accéléré des outils de travail, il est urgent de prendre le contrôle de ces entreprises pour décider de maintenir ou de créer des activités socialement et écologiquement utiles. Il n’y aurait rien à payer aux familles Mittal, Peugeot ou autres, ni à des masses d’actionnaires. Les aides des fonds publics, nationaux, régionaux, voire européens - obtenues grâce à des médiations gouvernementales – font que ces entreprises devraient déjà être propriété publique.

Changer le budget ou le rejeter

Le gouvernement prévoit un cadeau de 20 milliards aux entreprises sous forme de crédit d’impôts sans réelles contreparties. Ce budget comporte toujours une dépense de 48,8 milliards pour payer des intérêts de « dettes » dont nul n’a le droit de connaître ni les raisons ni les bénéficiaires. De l’avis de tous les économistes critiques, cela doit représenter, pour les 2/3 au moins, des bénéfices pour des spéculateurs, exilés fiscaux qui réclament des intérêts pour des emprunts, alors qu’ils ne paient pas d’impôts.

Bien sûr, il y a quelques menus changements : la discussion sur les droits des femmes (une bonne chose si elle se traduit par de vraies mesures) et les réquisitions de logements.

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