Le Front de gauche dénonce un marché de dupes avec Mittal et réaffirme la nécessité d’une nationalisation d’Arcelor

dimanche 5 avril 2015.
 

Décembre 2012 : Le Front de gauche est solidaire du combat des travailleurs d’Arcelor Mittal : avec eux nous disons « on ne lâche rien » et exigeons la nationalisation immédiate. Nous appelons d’ailleurs à signer la pétition des sidérurgistes qui porte cette exigence.

Jean Marc Ayrault et son gouvernement ont renoncé à la nationalisation et préféré le scénario d’un mauvais film dont la fin est déjà connue. Les salariés sont déçus et en colère : ce n’est pas un sursis ou une mort lente qu’ils revendiquaient mais un vrai engagement de l’Etat dans le capital de Florange, garantissant une intervention publique forte et créant les conditions d’une démocratie salariale pour un projet industriel d’avenir.

Au lieu de cela, le Premier Ministre leur a tourné le dos en pactisant avec « le diable de l’acier » sur de vagues promesses.

Un vrai tour de passe-passe où le loup reste dans la bergerie et promet de ne plus attaquer !

Comment le gouvernement peut il nous faire croire aux promesses du milliardaire L. Mittal quand celui ci dans tous les sites belges, luxembourgeois et français privilégie une stratégie financière contre l’investissement productif ?

Comment peut il défendre le chiffre de 180 millions d’euros d’investissements sur le site (moins qu’à Gandrange) quand le rapport ministériel Faure préconisait plus de 600 millions d’euros nécessaires pour relancer un projet industriel ambitieux avec Ulcos en ligne de mire ? La presse annonce que seuls 53 millions d’euros, sur 180 millions d’investissements promis sur 5 ans, seront consacrés à des « investissements stratégiques ».

Enfin, comment a-t il pu renoncer à la perspective du redémarrage des hauts fourneaux dans l’accord avec Mittal, en acceptant simplement un entretien qui couterait 8 millions d’euros par mois, 96 millions par an ?

Une nouvelle fois, les décisions prises au plus haut niveau de l’Etat sont une reculade devant les marchés financiers et devant le MEDEF qui ne veut pas entendre parler de nationalisation.

Pour le Front de gauche, la partie n’est pas terminée !

Nous avons besoin de production d’acier en France et cela doit passer par l’amélioration des conditions de production en intégrant les contraintes d’économie d’énergie et de moindre émission de gaz à effets de serre. C’est pourquoi la volonté de mettre en œuvre le projet Ulcos doit être confirmée.

Le Premier Ministre doit s’expliquer. Le contenu de l’accord entre le gouvernement et Mittal doit être entièrement rendu public. Le gouvernement ne doit pas se cacher derrière cet accord de dupes où le seul vainqueur est Mittal. Comme à Liège, c’est la fermeture annoncée. Il faut en finir avec les tractations opaques, les mensonges : les négociations doivent être transparentes.

Pour le Front de gauche une solution durable passe par la mise sous contrôle public et sous celui des salariés du site de Florange

Le Front de gauche est solidaire du combat des travailleurs d’Arcelor Mittal : avec eux nous disons « on ne lâche rien » et exigeons la nationalisation immédiate. Nous appelons d’ailleurs à signer la pétition des sidérurgistes qui porte cette exigence.

Communiqué du Front de Gauche


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