Dire NON et construire une alternative

mardi 4 décembre 2012.
 

François Hollande mène un combat pour imposer la résignation. Nous savons qu’il vise, avant tout, une « modernisation » du capitalisme en crise.

Avoir une stature d’homme d’État au centre, c’est sa grande ambition. Le MEDEF et une grande partie des leaders de droite le félicitent d’ailleurs pour ce socialisme de gestion au service des profiteurs du système. Quant à Valls, sa doublure pour « la loi et l’ordre », il est l’héritier de la xénophobie d’État.

Des militants du PS sont critiques vis à vis de la politique menée par le gouvernement. Mais cela ne change rien, sauf s’ils veulent faire un bloc social et politique avec les forces qui proposent une alternative. Certains militant-e-s d’Europe Écologie - Les Verts connaissent aussi des coups de blues. Nous les encourageons, les un-e-s et les autres, à nous rejoindre.

Malgré sa progression, le Front de gauche n’a pas représenté une alternative assez forte. Il nous reste à construire un Front de gauche qui aille bien au-delà de ses résultats électoraux, présent dans les luttes et participant à la construction des mobilisations.

Pour les semaines en cours, les échéances sont importantes : mobilisations pour Notre Dame-des-Landes (Lire ici...) et pour le droit de vote des « étrangers » (Lire ici...).

En ce qui concerne le vote du volet dépenses du budget, les élu-e-s du Front de Gauche doivent marquer leur rejet. Nous pensons qu’il faut voter contre, sur des bases claires.

Prenons un seul argument : la charge de la dette - avec 48,8 milliards d’euros - est le plus gros poste de dépenses, devançant celui de l’Éducation nationale ! Mais, à qui iront ces 48,8 milliards ? C’est secret !

Hollande et Ayrault ne peuvent pas demander que leur budget soit voté, alors qu’ils refusent de faire connaître la liste des profiteurs de cette manne.

Toute la campagne que nous menons pour la suppression des paradis fiscaux trouve là son actualité. Nous sommes engagés dans une campagne unitaire contre la dette illégitime, pour un moratoire et un audit citoyen. Comment accepterions-nous de voter ces intérêts de la dette, sans savoir à qui elle va rapporter et au nom de quels titres de propriété ?

Si cette somme de 48,8 Md d’euros était réduite au moins des deux tiers, c’est fou ce que l’on pourrait faire avec les 30 milliards ainsi économisés. Par exemple, dès fin 2012 et en 2013, créer les emplois utiles dans les collectivités locales ou les services publics (hôpitaux, scolarité obligatoire, travaux d’utilité sociale et écologiques...). Bref, autant de mesures qui, en année pleine, « économisent du chômage » comme diraient des économistes. Elles feraient reculer les souffrances subies par les laissé-e-s pour compte de cette société, si douce pour les riches, tout en donnant confiance dans les possibilités de changement.

Ce vote de rejet du volet dépenses du budget doit être compris par tous. Nous ne voulons pas isoler une gauche mécontente. Nous voulons que les militant-e-s et les personnes critiques, en mesure de participer à une mobilisation, prennent confiance dans ces propositions.

Qu’ils et elles se disent : « Une force politique est là ! Ensemble, rassemblons-nous pour imposer des succès ! Formons un vrai front populaire dans l’action ! »

Une campagne de réunions autour des mesures d’urgences, des mesures budgétaires nécessaires, partout dans le pays, peut permettre de défendre des éléments d’une politique alternative. Nous soutenons cette idée, avancée par Pierre Laurent au nom du PCF, pour que le Front de gauche en discute.

Préparons l’alternative, dans les assemblées locales du Front de Gauche !


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