Jean-Luc Mélenchon : "Oui il y a la place pour une majorité alternative de gauche"

samedi 24 novembre 2012.
 

Le co-président du Parti de gauche a appelé à "se mettre en mouvement" vendredi soir lors d’un meeting anti-austérité au gymnase Japy à Paris, estimant que le Front de gauche, avec Europe Ecologie Les Verts et "la gauche du PS" pouvaient devenir le pivot d’une "nouvelle majorité de gauche".

"Face aux coups qui pleuvent, nous ne sommes pas à genoux, c’est le plus important", s’est félicité Jean-Luc Mélenchon devant plusieurs centaines de militants. Mais il faut "se mettre en mouvement", a-t-il continué, estimant que la mobilisation européenne de mercredi contre l’austérité n’était qu’un début. "La partie ne fait que commencer", a-t-il averti. "Oui il y a la place pour une majorité alternative de gauche", a-t-il assuré, souhaitant une alliance avec "ceux qui ont voté contre le traité européen". Pour lui, "la gauche du PS", Europe Ecologie Les Verts, "avec le Front de gauche, ça peut être le pivot d’une nouvelle majorité de gauche dans ce pays".

Fustigeant le "mur de certitudes" qui a accompagné la publication du rapport Gallois sur la compétitivité des entreprises, Jean-Luc mélenchon a déploré qu’il ait été alors "impossible d’y avoir la moindre faille pour entendre un raisonnement légèrement divergent". "C’est une escroquerie !", s’est-il exclamé. "Ce n’est pas le coût du travail qui est en cause. Ce qui est en cause, c’est le coût du capital", a-t-il martelé, appelant à la "résistance intellectuelle".

"Une fois de plus nous manque ce dont nous aurions besoin, un système médiatique" permettant de confronter "les points de vue", a-t-il ajouté, qualifiant au passage de "torchon" l’hebdomadaire britannique The Economist, qui a qualifié la France de "bombe à retardement au coeur de l’Europe". Il faut "sans cesse faire la démonstration que nous sommes capables de gouverner autrement", a-t-il plaidé , évoquant le contre-budget qu’il a élaboré avec l’économiste Jacques Généreux. "Nous savons compter", a-t-il ironisé.

Raillant les rapports de force entre le gouvernement français et les autres dirigeants européens, l’ex-socialiste a interpellé le président de la République, François Hollande. "François, tu perds ton temps à les cajoler (...). C’est des coups qu’il faut donner maintenant, pas des caresses, à l’adversaire." "Ils s’en rappelleront comme d’un paradis le jour où ils auront à faire à moi", a-t-il ironisé.

Evoquant l’échéance des élections européennes de 2014, il a souhaité que "la gauche reste en tête. Mais ce que je souhaite surtout, pour qu’elle puisse être en tête, c’est que nous, on soit en tête de la gauche. Et si nous sommes en tête, alors nous sommes en droit de dire : c’est de notre côté qu’il faut aller".


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