14 au 21 novembre 2012 A Gaza, le sociocide des Palestiniens s’accélère (21 articles)

vendredi 17 novembre 2023.
 

De la création d’Israël au sociocide du peuple palestinien ? une solution, la reconnaissance de l’Etat palestinien ?

ISRAEL, PALESTINE, LIBAN ET TIBET. Pour ouvrir un débat

Le gouvernement israélien gomme la Palestine de la carte

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21) Gaza : Israël doit mettre fin à l’opération meurtrière " Pilier de défense" et se soumettre au droit international

Christophe Ventura pour le PG)

L’opération "Pilier de défense" s’intensifie. Elle a déjà coûté la vie de 163 Palestiniens auxquels s’ajoutent trois morts civils israéliens.

Nous condamnons cette offensive meurtrière d’Israël et tout élargissement de son périmètre à une intervention terrestre à Gaza. Ces massacres sont la prolongation du blocus de Gaza, des politiques d’apartheid et de colonisation qui ont été mises en oeuvre par les gouvernements israéliens.

Un cessez-le-feu est nécessaire mais pas suffisant. Israël doit stopper ses attaques, respecter le droit international, se soumettre aux résolutions de l’ONU, reconnaître le droit des palestiniens à un Etat à côté du sien avec Jérusalem-Est comme capitale.

Le Parti de gauche soutient la proposition du président palestinien Mahmoud Abbas consistant à soumettre à l’Assemblée générale de l’ONU ( le 29 novembre) une résolution visant à octroyer à la Palestine un statut d’Etat non membre de l’ONU.

Christophe Ventura, secrétaire national du Parti de gauche

20) Gaza : arrêt immédiat des frappes israéliennes ! (Gauche Unitaire)

Gauche Unitaire condamne l’agression du gouvernement Netanyahu contre la population de Gaza. Rien ne justifie l’emploi d’une telle violence. Le chiffre de 100 morts a été dépassé hier. Ces bombardements et toutes les opérations militaires en cours doivent cesser immédiatement !

La politique du gouvernement de droite et d’extrême-droite au pouvoir actuellement en Israël risque d’emporter toute la région dans un conflit aux conséquences dramatiques. C’est inacceptable !

On voit bien les objectifs de l’opération « pilier de défense » déclenchée par l’armée israélienne : briser la lutte du peuple palestinien en défense de ses droits nationaux, contrecarrer le juste objectif des Palestiniens de se faire reconnaître comme Etat non membre de l’ONU et détourner vers la question « sécuritaire » les enjeux de la campagne électorale qui s’ouvre en Israël.

La sécurité d’Israël et de la Palestine ne sera pas assurée sans une paix juste et durable au Proche-Orient. Cela passe par une résolution politique du conflit et la reprise des négociations de paix sur la base des résolutions des nations unies pour un état palestinien souverain dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, et avec une solution juste sur la question des refugiés. Cela passe aussi par des mesures immédiates : la fin du blocus de Gaza, l’arrêt de la spoliation du peuple palestinien et de la politique de colonisation des territoires occupés depuis 1967 et leur évacuation.

Gauche Unitaire soutien la demande palestinienne d’admission comme membre de plein droit par l’ONU. Dans l’immédiat et compte tenu du veto opposé par les Etats-Unis à cette demande au conseil de sécurité elle soutient la résolution palestinienne qui doit être présentée à l’Assemblée générale pour se faire reconnaître le statut d’Etat non membre.

Le gouvernement français doit cesser de tergiverser et agir résolument contre la politique de force ouverte du gouvernement israélien. Ce qui suppose de prendre les initiatives qui s’imposent en faveur de la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien.

19) Appel pour les populations de Gaza et de ses environs (Secours populaire français)

Le Secours populaire français et ses partenaires Palestinian Medical relief Society (PMRS), membre du réseau Euro-méditerranéen de la Solidarité et Physicians israelian for Human Rights (PHR) lancent un nouvel et dramatique appel à la solidarité des femmes et des hommes de cœur de notre pays.

...Il est urgent et essentiel que la solidarité puisse s’exprimer et qu’elle parvienne dans les meilleurs délais auprès des victimes où qu’elles soient, en particulier auprès des enfants qui n’ont aucune responsabilité dans cette insoutenable situation.

Fidèle à sa devise « Tout ce qui est humain est nôtre », le Secours populaire multiplie les initiatives pour permettre à des enfants israéliens et palestiniens de pouvoir séjourner chaque été en France, avec d’autres enfants du monde, à l’invitation du mouvement d’enfants « copain du Monde ».

Lors du précédent conflit en 2008/2009, dans cette région, le SPF avait su trouver les formes lui permettant d’aider directement les victimes, côté palestinien très lourdement touché, tout comme auprès des enfants israéliens traumatisés, et cela au travers de son réseau de partenaires, avec près de 400.000€ collectés.

Le SPF et ses partenaires demandent à chacun, chacune d’entre vous, personne physique ou morale, de répondre à leur appel en versant de l’argent, vite et le plus possible, auprès des fédérations du SPF ou sur le fonds d’urgence :

Secours populaire français Précisez « Gaza et environs » BP 330375123 Paris cedex 03

18) Communiqué de la Mission de Palestine en France et de la délégation de Palestine auprès de l’UNESCO

Alors que les raids aériens sèment la mort et les destructions à Gaza, il est primordial de rappeler que cette nouvelle agression israélienne contre le peuple palestinien recouvre plusieurs formes.

D’une part, l’agression militaire que subit aujourd’hui Gaza, qui vise directement des civils et qui prend place "ponctuellement" (l’Histoire en témoigne) à quelques jours de la demande palestinienne devant l’ONU, et à quelques mois des élections législatives en Israël.

D’autre part, une agression peut-être moins choquante à première vue, plus pernicieuse, inscrite dans l’espace et le temps. Celle-ci est continue, journalière, elle marque durablement le quotidien des Palestiniens de Cisjordanie, de Jérusalem-Est, et de Gaza sous blocus. Ses instruments sont la colonisation, l’occupation, le contrôle systématique et permanent d’une population en constant état de siège. S’il existait une échelle pour illustrer les degrés de violence, l’occupation figurerait en haut de l’échelle.

Ces deux formes d’agression partagent néanmoins un objectif commun : l’éradication de tout espoir de d’aboutir à une solution de paix.

La stratégie conjointe de Lieberman et Netanyahu, cautionnée de manière directe par le soutien américain, et de manière indirecte par la passivité européenne, vise à faire passer notre peuple à Gaza, notre peuple tout entier et notre Autorité Nationale pour des terroristes ("Abou Mazen mène un terrorisme diplomatique", accusait Lieberman en août dernier), qualificatif assimilé à la résistance armée, la résistance pacifique, et toute initiative diplomatique.

Le scénario de guerre permanente, qui est une constante au sein de l’administration israélienne, alimente et légitime la propagande mensongère, et loin d’être objective, relayée par certains partis européens et américains, et qui choisit l’expression unilatérale d’une souffrance en se gardant bien d’omettre le récit de l’autre. C’est avec colère et indignation que nous accueillons ces déclarations, lesquelles viennent régulièrement décimer la moindre volonté d’explorer les moyens de l’établissement d’une paix juste, et dont les paramètres sont pourtant reconnus par l’ensemble de la communauté internationale.

La folie destructrice du gouvernement israélien vise fondamentalement à empêcher l’accès de la Palestine à l’ONU, notamment, alors même que cette adhésion jouit de l’appui de la écrasante majorité de la communauté internationale.

Cette stratégie israélienne vise à mettre la Palestine au pied du mur et à répondre au coup par coup, alors empêchée d’établir une stratégie viable dans le temps. Nous ne renonçons cependant pas à ce travail engagé depuis plusieurs mois et qui a pour objectif l’établissement d’une stratégie durable. Au sein même de cette procédure, le rôle de la France est crucial. Depuis son soutien au droit à l’autodétermination du peuple palestinien, en passant par l’invitation par Mitterrand Président Yasser Arafat (qui constituait une reconnaissance de facto), de la signature des premiers accords bilatéraux avec l’OLP, avant et après Oslo, jusqu’au projet de résolution présenté en septembre 2011 ainsi que le vote de la France pour l’admission de la Palestine à L’UNESCO. Les liens entre la France et la Palestine ont souvent été ponctués de grandes étapes positives.

Aujourd’hui, il est primordial que la France persiste dans cette lignée, qui traduit avant tout le sens des valeurs universelles qu’elle véhicule, et qui lui confère une crédibilité certaine sur la scène internationale.

Les intérêts stratégiques de la France passent par un positionnement clair. Le monde aspire à la paix et la stabilité.

Plus qu’un problème, la Palestine en est la clé.

Mission de Palestine en France et Délégation de la Palestine auprès de l’UNESCO (20 novembre 2012)

17) Situation au 20 novembre 14h

7ème jour de l’attaque israélienne

119 Palestiniens ont été tués, on compte 900 blessés, en majorité des civils.

En Cisjordanie, 3 palestiniens ont été tués dans des manifestations en solidarité avec la bande de Gaza, 4 ont été sérieusement blessés hier.

Ban Ki Moon est à Jérusalem. Il a mis en garde contre une attaque terrestre. Hillary Clinton arrivera cet après-midi en Israël. Le quotidien israélien Haaretz décrit la façon dont Netanyahu a rejeté la proposition française et qatarie, qualifiée "d’amateur". Voir l’article du Monde qui résume l’action diplomatique, et selon lequel Israël examinait "dans la nuit de lundi à mardi une proposition égyptienne de trêve". Au niveau des Nations unies, la Russie a accusé les États Unis de bloquer l’action du Conseil de sécurité.

Le CCFD-Terre Solidaire appelle l’Union européenne et la France à "agir pour l’arrêt des violences".

16) Situation au 19 novembre 14h

Sixième jour de l’attaque israélienne.

> Entre 87 et 89 Palestiniens ont été tués, dont 58 civils, parmi eux 18 enfants.

> On compte 679 blessés, dont 251 enfants et 122 femmes.

> 581 maisons endommagées ou détruites.

> 25 écoles, 14 mosquées, 9 bureaux d’ONG et deux ministères endommagés ou détruits.

> Israël a fermé le seul passage commercial depuis et vers la bande de Gaza

En Cisjordanie, les manifestations se multiplient en solidarité avec la bande de Gaza. Fatah, Hamas et Jihad islamique appellent à l’unité.

Tony Blair et le ministre des affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, sont à Jérusalem après la visite de Laurent Fabius hier, pour lequel "une opération terrestre contre Gaza, ce serait la guerre, de nombreux morts et de nombreux blessés". Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, doit se rendre mardi à Gaza à la tête d’une délégation ministérielle. Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, ainsi que le chef de la diplomatie égyptienne, Mohamed Amr, sont également attendus mardi à Gaza.

15) Appel émanant du Parti du Peuple Palestinien

Arrêt de l’agression israélienne contre Gaza

Soutien à la demande de reconnaissance de l’Etat palestinien

Cher camarades,

Comme vous le savez tous, ce 29 novembre 2012, journée internationale de solidarité avec le people palestinien, il y aura un vote à l’Assemblée générale de l’ONU pour promouvoir le statut de la Palestine comme Etat non membre de l’AG de l’ONU. Cela fait près d’un siècle que notre peuple s’est vu contester ses droits nationaux et humains.

Quinze jours auparavant, le 14 novembre dernier, une nouvelle agression israélienne a débuté contre la bande de Gaza. Le moment choisi est proche des élections israéliennes prévues en janvier prochain.

Nous assistons à une attaque criminelle contre notre peuple assiégé de Gaza. Cela n’a rien à voir avec la sécurité mais beaucoup avec le refus du droit inaliénable de notre peuple à l’auto-détermination. Ces tentatives israéliennes d’empêcher notre demande de reconnaissance à l’ONU et leur politique de détérioration de la situation sur le terrain ne pourront pas arrêter notre peuple dans sa recherche d’unité nationale, de libération et d’une paix juste, globale et durable.

Nous subissons l’expropriation et l’exil forcé depuis 1948. Près d’un million de Palestiniens ont été expulsés de force de leurs maisons en Palestine. Depuis lors, notre présence sur notre terre est menacée. L’occupation israélienne de tous les territoires palestiniens en juin 1967 a apporté plus de souffrances et de peine. Les politiques israéliennes de ces 45 dernières années s’appuient sur l’expropriation des terres, la colonisation, le siège de Gaza et de la Cisjordanie, la démolition de maisons, les zones militaires, les points de contrôle et un mur de séparation qui nous étouffe.

La fin de l’occupation est le seul moyen pour les Palestiniens de pouvoir mener une vie de prospérité et de progrès. C’est aussi la seule façon d’obtenir la liberté et la dignité.

Pour nous, l’initiative de l’OLP pour faire reconnaître le statut de la Palestine à l’ONU est une étape politique positive, collective et importante qui nous rapprochera de la liberté. Il s’agit d’une étape qui va dans la bonne direction vers la cause d’une paix juste et globale fondée sur les résolutions internationales légitimes. Nous soutenons pleinement cette démarche comme nous avons soutenu la demande de membre à part entière de l’ONU il y a un an. Notre parti a joué un rôle important pour initier cette action à l’ONU et nous appelons les partis communistes et de gauche à la soutenir pleinement.

Nous vous appelons à soutenir notre combat et nos efforts pour lancer une nouvelle offensive politique qui ouvre la voie à une véritable indépendance dans les frontières du 4 juin 1967. Nous vous appelons à renforcer vos positions, actions et combat sur la scène internationale pour :

- Arrêter immédiatement l’agression israélienne et empêcher une invasion terrestre contre Gaza

- Soutenir la demande de reconnaissance d’un Etat palestinien à l’ONU

Désormais, l’heure de la Palestine est venue. Nous sommes sûrs que votre solidarité nous aidera à atteindre nos buts légitimes pour la prochaine étape soit une célébration dans notre Etat et non pas le désir d’une réalité qui nous est refusée.

Si Israël ne met pas un terme à l’occupation qui dure depuis 1967, si elle continue à piétiner la mise en place d’un Etat palestinien libre et indépendant et qu’elle poursuit son agression contre Gaza et la Cisjordanie, des scènes terrifiantes comme celles que l’on voit à Gaza se répèteront.

Le comité central du Parti du people palestinien (PPP)

14) Nouveau carnage d’enfants à Gaza (d’après nos informations)

20 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, ont été tués dimanche dans des raids aériens israéliens sur la bande de Gaza, selon les services de santé du territoire palestinien.

Neuf Palestiniens, parmi lesquels sept membres d’une même famille, dont trois femmes et quatre enfants, ont été tués dans l’après-midi dans une frappe aérienne qui a détruit un immeuble de trois étages du quartier de Nasser (nord) dans la ville de Gaza, selon un nouveau bilan des services d’urgences.

Deux autres raids ont tué un homme à Chejaïya, un quartier de l’est de la ville de Gaza, et deux autres à Jabalia, dans le nord du territoire palestinien, ont précisé les services ambulanciers de Gaza. Dans la matinée, six Palestiniens, dont quatre enfants, avaient été tués.

13) Les attaques meurtrières sur Gaza doivent être sanctionnées ! (PG)

Le Parti de Gauche condamne les bombardements meurtriers de la bande de Gaza par l’armée israélienne et l’intensification prévue de l’opération « Pilier de défense » par voie terrestre.

Loin d’être une riposte à des tirs de roquettes sur Israël, ils constituent une politique délibérée du gouvernement sortant de Benjamin Netanyahou, à visée clairement électoraliste. Ces massacres sont la prolongation du blocus de Gaza, des politiques d’Apartheid et de colonisation qui ont été mises en oeuvre par les gouvernements israéliens, et en aucun cas une « escalade » entre deux parties égales qui s’affrontent.

Le Parti de Gauche appelle à des sanctions économiques ciblées immédiates contre l’Etat d’Israël. Il salue les rassemblements unitaires qui se sont tenus partout en France en cette fin de semaine pour l’arrêt des bombardements et contre l’impunité de l’Etat d’Israël. Il condamne la répression sanglante des manifestations de protestation ayant eu lieu en Cisjordanie occupée.

Sakina Faouzi, Ramzi Keabaïli et Céline Meneses

12) Vivre sous les bombes à Gaza

par Claude Sarah Katz, scientifique française, actuellement à Gaza

Hier, les forces armées israéliennes ont lancé une nouvelle vague de bombardements aériens et maritimes sur la bande de Gaza. Cela signifie qu’une population de 1,8 million de personnes, prisonnière — au sens plein du terme — dans une étroite bande de terre entre une « frontière » à la technologie hyper-sophistiquée et une mer patrouillée sans interruption par la marine de guerre, va subir aléatoirement la mort venue du ciel.

Combien ? Le grand hôpital de la ville de Gaza, Shifa, a accueilli toute la nuit la ronde des ambulances. Les informations circulent, essentiellement par Facebook, mais je ne peux vous faire un point maintenant : le quartier où je vis, et probablement une grande partie de la bande de Gaza, est sans électricité — donc sans routeur. Concernant les morts de l’après-midi d’hier et de la première partie de la nuit, on en compte une dizaine, ainsi qu’une centaine de blessés. Très mauvais signe, Israël a baptisé l’opération en cours « Pilier de défense » (« Pillar of Defence »). Veut-elle rééditer « Cast Lead » (« Plomb durci ») ? Souvenez-vous : 1 400 morts en quelques trois semaines, fin 2008-début 2009…

Devant la disproportion effarante des forces, une population civile, coincée entre barbelés et mer, littéralement écrabouillée par une très puissante armée, la « communauté internationale » va-t-elle réagir ? Nullement — en tout cas pas sans y être contrainte par l’opinion publique. Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni cette nuit et a décidé de ne rien dire. Cela donne dans les dépêches d’agence des titres quasi anodins (comme : « UN takes no action on Israel strikes »). Un des participants aurait déclaré que le fait que cette réunion ait eu lieu était déjà un signe positif. Merci pour les familles qui mourraient sous les bombes des F16 israéliens au même moment.

Comment peut-on en arriver là ? Que les puissants qui nous gouvernent aient leur propre vision du partage du monde et de ses richesses, et que dans cette vision les populations soient une simple variable d’ajustement, soit. Mais la presse ? Les organisations populaires ? On arrive à ce déni de toute justice, ce déni du droit de vivre pour les Gazaouis, par une longue série de mensonges et de désinformation.

Cela commence et finit par le renvoi dos à dos, au mieux, des « protagonistes ». A titre d’exemple, le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, lequel exprime au premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ses « préoccupations devant la détérioration de la situation dans le sud d’Israël et dans la bande de Gaza, ce qui inclut (which includes) l’escalade alarmante des tirs indiscriminés de missiles et les assassinats ciblés par Israël de responsables militaires du Hamas » [1].

Ainsi, d’un côté, les terroristes palestiniens lancent des roquettes sur des objectifs « indiscriminés » — donc la population civile —, et de l’autre Israël, qui tue « proprement » un important chef militaire du Hamas. Au regard de la réalité du terrain, des bombes qui explosent autour de nous, des images affreuses d’enfants brûlés, c’est simplement ignoble — mais inattaquable en droit, grâce à l’astucieux « qui inclut ».

Alors, ne pas perdre de vue d’autres éléments, autrement importants, dont l’absence rend ce tableau parfaitement mensonger.

Non, Gaza n’est pas un endroit qui pourrait être calme et vivable si des fous furieux ne s’acharnaient pas à lancer des roquettes sur le paisible Israël. Gaza suffoque avec un nœud coulant au cou. Aucune décision sur sa vie ne lui appartient. Toute la vie économique a été tuée par l’interdiction d’exporter. Gaza est une cage où une puissance étrangère décide de tout, la quantité des denrées qui entrent ou n’entrent pas, les lieux où les gens pourront rester en vie et ceux où ils seront abattus, le moment où ses chars entreront arroser quelques kilomètres carrés de leurs engins explosifs et les moments où on pourra avoir l’impression de vivre. Je suis à Gaza depuis treize jours, mes notes quotidiennes sont faites de corps déchiquetés, de parents à bout de pleurs et du silence des comas. La mort à Gaza est comme la colonisation en Cisjordanie : quel que soit l’état des négociations de paix, la colonisation avance au même rythme en Cisjordanie, et quel que soit l’état de la résistance, l’armée israélienne tue quotidiennement à Gaza. Cette phrase n’est pas une envolée rhétorique mais un constat statistique.

Chaque fois que la population de Gaza tente de relever la tête, le nœud coulant se serre un peu davantage [2]. A titre d’exemple : les accords d’Oslo, marché de dupes s’il en fut, dessinent une zone accessible à la pêche pour les bateaux de Gaza d’une largeur de 20 miles nautiques (37 kilomètres). Pour punir les Gazaouis, après le déclenchement de la seconde Intifada, cette zone est ramenée arbitrairement, et du seul droit du plus fort, à 12 miles en 2000, puis à 6 miles en 2003. Depuis 2006, elle a est restreinte à 3 miles, limite imposée par des navires de guerre omniprésents. De ce minuscule espace de pêche, les bateaux ne peuvent ramener qu’une misère et l’ensemble de l’activité est sinistrée [3]. Si on oublie cet aspect du constat, le mépris, la brutalité, le traitement de cette population comme étant privée de tous droits, ne survivant que selon le bon plaisir de son vainqueur, on ne peut rien comprendre à l’existence d’une résistance.

C’est la même logique qui préside aux bombardements d’aujourd’hui : se venger sur la population civile des actions de résistance. Ceci a un nom : punition collective. Et appartient, en droit international, à la catégorie crime de guerre.

Nous savons bien tous, ou croyons savoir, que résister est non seulement un droit, mais un devoir. Ici la résistance est petite et morcelée, décimée par les assassinats dits « ciblés », confrontée à une terrible machine de guerre, mais elle existe. Et comme toute résistance, c’est à elle qu’on impute les malheurs de la population. Relisez le texte de l’Affiche rouge et ce que les nazis avaient écrit sur cette affiche placardée dans tout Paris : « Des libérateurs ? La libération par l’armée du crime ! ». Ceux dont nous nous rappelons avec affection et respect les actions, les résistants sur le sol français, étaient désignés alors comme terroristes, responsables de la « malheureuse » nécessité, pour l’armée d’occupation allemande, de procéder en représailles à des prises d’otages et à des exécutions sommaires.

17:00

Ce qui a commencé hier, ce qui se poursuit aujourd’hui, c’est le bombardement de la population civile. Ce qu’écrit Le Monde dans son édition du jour, et accessible sur la Toile — « Israël menait jeudi 15 novembre un deuxième jour d’offensive contre les groupes armés dans la bande de Gaza. Une frappe aérienne a provoqué la mort de trois militants palestiniens, a-t-on appris de sources médicales » [4] —, est de la pure désinformation. Le responsable de l’hôpital Shifa, le docteur Medhat Abbas, a compté pour nous, en milieu de journée, 90 frappes, visant les lieux les plus variés : maisons, routes, terrain vagues, fermes. On déplore 13 morts (pour une moitié des combattants, pour l’autre des civils, dont le plus jeune avait 11 mois et le plus âgé 65 ans) et 147 blessés — dont une partie ne survivra pas. Ce genre de bilan signe une stratégie : terroriser la population.

Peu ou prou, la résistance riposte. Avec plus de force que lors de l’opération « Plomb durci ». Une coordination de l’ensemble des mouvements semble se mettre en place. La population en soutient le but. Dans les pleurs et des cris de rage, même au chevet des enfants mourants, c’est incontestablement le refus de plier qui se fait entendre.

Plutôt que de s’aventurer dans de savantes discussions sur les appartenance partisanes de tel ou tel groupe de résistants, les analystes politique devront compter avec la population de Gaza.

Claude Sarah Katz est démographe, retraitée du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Elle est actuellement envoyée spéciale du mensuel CQFD à Gaza.

Notes

[1] « UN Security Council meets, takes no action on Israel strikes », Ma’an News Agency, 16 novembre 2012.

[2] Lire le témoignage de Noam Chomsky, qui s’est rendu sur place du 25 au 30 octobre, « Impressions de Gaza », Palestine Solidarité, 10 novembre 2012.

[3] Lire Joan Deas, « A Gaza, la mer rétrécit », Le Monde diplomatique, août 2012.

[4] « Israël tue le chef militaire du Hamas et annonce une opération armée à Gaza », Le Monde, 15 novembre 2012.

11) Sourde oreille des grands médias sur la situation et la gravité des atrocités commises par Israël à Gaza

Le matin du 12 novembre était marqué dans les médias par une absence criante d’information relatant les attaques militaires sur Gaza qui se sont poursuivies pendant tout le week-end. Une recherche superficielle confirme cette omission sur le réseau de télévision canadien Canadian Broadcasting Corporation (CBC) et les journaux canadiens le Globe and Mail, la Gazette de Montréal et le Toronto Star. De même en ce qui concerne le New York Times et la BBC.

Selon le rapport du Centre palestinien pour les droits de l’homme daté du 11 novembre, cinq civils palestiniens, dont trois enfants, avaient été tués dans la Bande de Gaza dans les 72 heures précédentes, en plus de deux membres de la sécurité palestinienne. Quatre de ces décès étaient dus à des tirs d’obus de Tsahal sur des enfants jouant au football. De plus, 52 civils ont été blessés, dont six femmes et 12 enfants. (Depuis que nous avons commencé à rédiger ce texte, le nombre de victimes palestiniennes a d’ailleurs augmenté et continue de croître.)

Les articles qui rapportent les meurtres commis se concentrent en grande majorité sur l’élimination des membres de la sécurité palestinienne. Par exemple, un article de l’Associated Press (AP) publié par la CBC le 13 novembre, intitulé Israel mulls resuming targeted killings of Gaza militants (« Israël réfléchit à la reprise des éliminations ciblées de militants de Gaza ») ne fait aucune mention des morts et des blessés parmi la population civile. Il caractérise les meurtres « d’assassinats ciblés ». Le fait que les pertes humaines soient dans une large mesure des victimes civiles indique qu’Israël n’est pas tant engagée dans des meurtres « ciblés » que dans des assassinats « collectifs », commettant ainsi à nouveau le crime de punition collective. Un autre article de l’AP paru au bulletin d’informations de la CBC le 12 novembre et intitulé Gaza rocket fire raises pressure on Israel government (« Des tirs de roquettes mettent la pression sur le gouvernement israélien ») est accompagné de la photo d’une femme israélienne regardant un trou dans le plafond de son salon. Et là encore, aucune image, ni aucune mention des nombreuses victimes et des cadavres à Gaza. Dans le même ordre d’idées, la BBC titrait, le 12 novembre, Israel hit by fresh volley of rockets from Gaza (« Israël frappée par une nouvelle pluie de roquettes tirées depuis Gaza »). La même tendance se retrouve dans les grands journaux européens.

La couverture des évènements récents et actuels insiste principalement sur les roquettes tirées depuis Gaza, dont aucune n’a causé de blessés ni de morts. Ce qui est sciemment laissé de côté, ce sont les bombardements touchant la bande de Gaza qui, eux, ont causé de nombreuses victimes, dont plusieurs morts blessés graves. Nul besoin d’être un expert en science des médias pour comprendre qu’on a affaire au mieux à des reportages bâclés et biaisés, et au pire à une désinformation pure et simple basée sur une mauvaise foi délibérée visant à déformer les faits pour tromper les lecteurs. De plus, les articles mentionnant les victimes palestiniennes à Gaza rapportent systématiquement que les opérations militaires israéliennes avaient répondu à des tirs de roquettes depuis la Bande de Gaza ayant occasionné des victimes du côté des soldats de Tsahal. Cependant, si l’on examine la chronologie des événements, la flambée de violence actuelle a débuté le 5 novembre dernier quand un innocent âgé de 20 ans et souffrant apparemment de troubles mentaux, Ahmad al-Nabaheen, a été tué alors qu’il déambulait près de la frontière. Les médecins ont dû patienter pendant six heures avant d’être autorisés à le secourir, et ils pensent que son décès est très certainement dû à cette attente. Puis, le 8 novembre, un garçon âgé de 13 ans qui jouait au football devant sa maison a été tué par les Forces d’occupation israéliennes qui avaient fait une incursion dans le territoire de la Bande de Gaza avec des chars d’assaut et des hélicoptères. Le fait que quatre soldats israéliens aient été blessés à la frontière le 10 novembre faisait donc partie d’une série d’événements incluant la mort de civils de Gaza, et n’en constituait en aucun cas l’élément déclencheur.

Nous, les signataires de ce texte, sommes récemment rentrés d’un séjour dans la Bande de Gaza. Certains d’entre nous sommes en contact direct avec des palestiniens vivant à Gaza à travers les réseaux sociaux. Pendant deux nuits d’affilée, les palestiniens de Gaza ont été privés de sommeil à cause de survols incessants de drones et d’avions F16 et de bombardements aveugles de leur territoire densément peuplé. L’objectif de ces opérations semble clair : il est de terroriser la population, objectif atteint d’ailleurs, comme nous pouvons l’affirmer grâce aux témoignages de nos contacts sur place. S’il n’y avait pas eu de messages affichés sur Facebook, nous n’aurions pas conscience du degré de terreur ressenti par les civils palestiniens ordinaires de Gaza. Ceci contraste vivement avec ce que le monde sait de la terreur ressentie par les citoyens israéliens victimes des tirs de roquettes. Selon un rapport envoyé par un médecin canadien qui se trouvait à Gaza et qui a apporté son aide au service d’urgences de l’hôpital de Shifa durant le week-end, « les blessés étaient tous des civils présentant de multiples blessures de perforation provenant d’éclats d’obus : lésions cérébrales, blessures au cou, hemo-pneumothorax, tamponnade péricardiale, rupture de la rate, perforations intestinales, membres déchiquetés, amputations traumatiques. Tout ceci sans aucun écran de contrôle, avec peu de stéthoscopes, une seule machine à ultrasons… Plusieurs victimes souffrant de blessures graves mais n’engageant pas leur pronostic vital ont été renvoyées chez elles avant d’être examinées de nouveau le lendemain matin à cause du nombre considérable de blessures à traiter. La profondeur des blessures dues aux éclats d’obus donnait froid dans le dos. De petites blessures au demeurant, mais avec des dégâts internes massifs… Et tout cela avec très peu de morphine disponible pour atténuer la douleur. » Apparemment, ce genre de scènes n’est pas digne d’être rapporté par le New York Times, la CBC ou la BBC.

Les préjugés et la malhonnêteté qui caractérisent la couverture de l’oppression palestinienne par les médias occidentaux ne sont pas nouveaux ; ceci a été amplement documenté. Pourtant, Israël continue à commettre des crimes contre l’humanité avec l’assentiment total et le soutien moral, financier et militaire de nos gouvernements, que ce soit les Etats-Unis, le Canada ou l’Union Européenne. Benyamin Netanyahu est en ce moment même en train de recueillir le soutien diplomatique des pays occidentaux en vue d’attaques à venir sur Gaza, ce qui nous fait craindre qu’une nouvelle opération du même type que « Plomb durci » se profile à l’horizon. En fait, les événements les plus récents confirment qu’une telle escalade est déjà en état de marche, tel que le montre le décompte des morts aujourd’hui. L’absence d’indignation populaire massive face à ces crimes est une conséquence directe de la dissimulation systématique des faits et de la manière distordue dont ces crimes sont rapportés.

Nous souhaitons exprimer notre indignation concernant la couverture médiatique scandaleuse de ces événements dans les grands médias. Nous appelons les journalistes du monde entier travaillant pour des antennes de ces grands médias à refuser d’être instrumentalisés à travers cette politique systématique de manipulation. Nous appelons également les citoyens à s’informer en consultant les médias indépendants et à laisser leur conscience s’exprimer ouvertement de la manière qu’ils jugent la plus efficace et appropriée.

Hagit Borer, Grande Bretagne

Antoine Bustros, Canada

Noam Chomsky, USA

David Heap, Canada

Stephanie Kelly, Canada

Máire Noonan, Canada

Philippe Prévost, France

Verena Stresing, France

Laurie Tuller, France

Source :

http://www.ujfp.org/spip.php?article2463

10) Israël porte la responsabilité des victimes civiles. Manifestations 17 novembre

9) Ne laissons pas Israël commettre un nouveau crime contre l’humanité dans la Bande de Gaza !

CCIPPP (Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien)

Depuis le 12 novembre 2012 Israël a engagé plus de vingt raids aériens et des bombardements provoquant la mort d’une douzaine de personnes dont cinq jeunes footballeurs en plein match, un enfant de sept ans, un bébé de onze mois et plus de soixante blessés.

Le 14 novembre Israël a assassiné par attentat terroriste en pleine bande de Gaza, Ahmad Jaabari un chef militaire du Hamas et grièvement blessé son garde du corps.

De nombreux observateurs prétendent que ces opérations militaires sont aussi des opérations de communication menées dans le cadre de la campagne électorale de B. Netanyahou dont chacun peut ici mesurer le cynisme criminel : Les morts palestiniens sont autant de trophées qui rapportent des points dans les sondages.

Le même Netanyahou déclare qu’il est prêt à étendre l’opération militaire. Son alliance prochaine avec Lieberman (extrême-extrême droite) et le soutien qu’il rencontre dans la société israélienne laissent craindre un nouvel épisode de nettoyage ethnique radical contre la population de Gaza.

L’impunité d’Israël est totale et unique en son genre !Le 27 décembre 2008, Israël déclenchait une guerre sans précédent contre la population de la Bande de Gaza sous blocus depuis 2006. Cette guerre qualifiée de crime de guerre et de crime contre l’humanité dans un rapport d’un haut responsable de l’ONU a fait 1450 morts dont 340 enfants, des milliers d’infirmes à vie et une population traumatisée après un mois de bombardements et de terreur organisée. Aucune sanction à quelque niveau que ce soit n’a été prononcée ni exécutée. Les USA, l’Europe et le gouvernement français en particulier ont délivré le « permis de tuer » à Netanyahou : il s’en sert !

B. Obama a reculé sur la colonisation et réaffirmé son total soutien à Israël. Alors que la Campagne BDS lancée par la société civile palestinienne a mis en évidence la fraude israélienne en matière d’exportation, que certains gouvernements dont l’Afrique du Sud exigent que soient mentionnés les produits en provenance des territoires occupés, l’Europe vient de signer le protocole de l’ACAA, qui étend les exportations israéliennes, sans aucun contrôle sur l’origine des produits. Enfin le déplacement de F. Hollande à Toulouse avec le premier ministre israélien a confirmé son allégeance ouverte aux thèses sionistes.

Ces soutiens affichés à l’état d’Israël sont une incitation aux crimes et aux violations constantes du droit, un véritable permis de tuer.- Nous exigeons du gouvernement français qu’il demande l’arrêt attaques contre la population de la Bande de Gaza, qu’il condamne le terrorisme d’état israélien nommé « exécutions extra-judiciaires » et qu’il exige la levée immédiate du blocus de Gaza !

Nous appelons toutes les personnes et associations voulant la fin de l’impunité d’Israël à intensifier les campagnes de Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre Israël et à se mobiliser dès à présent contre les attaques israéliennes dans la bande de Gaza.

8) Génération Palestine : Le fusil et le bulletin de vote, ou comment mener une campagne électorale en Israël

Ça devient maintenant une habitude : des élections se tiennent bientôt en Israël, le gouvernement israélien décide donc de bombarder Gaza. La dernière fois, en 2008, l’agression israélienne avait tué 1500 palestinien-ne-s. Combien de victimes faudra-t-il cette fois avant que Netanyahou et l’élite au pouvoir en Israël ne décident que leur avenir à la Knesset est assuré ? Nous en sommes pour l’instant à une vingtaine de morts, mais ce chiffre n’est certainement et malheureusement pas définitif.

Malgré la petite histoire gobée par la plupart des médias occidentaux, cette attaque est en effet préméditée : comme en 2008, Israël cherchait depuis quelques semaines à faire monter la tension à coup d’incursions dans Gaza et de frappes quotidiennes, et, là encore, c’est au moment où une trêve s’était instaurée avec les forces de la résistance armée palestinienne qu’Israël décide de lancer son offensive. La lutte contre les “terroristes islamistes” ne sert, comme toujours, qu’à enrober les massacres israéliens dans un emballage acceptable pour la fameuse “communauté internationale”. Sinon, pourquoi assassiner un commandant du Hamas qui cherchait depuis deux jours à inciter les autres groupes armés à cesser le feu ? Pourquoi choisir le moment précis où une trêve avait été déclarée et respectée ?

Derrière les discours de l’armée israélienne sur la nécessité de l’attaque pour “garantir la sécurité” des habitant-e-s du sud d’Israël menacé-e-s par les tirs de roquettes palestiniennes, il y a la même politique coloniale d’écrasement que l’Etat d’Israël applique aux Palestinien-ne-s depuis 1948. Agressions quotidiennes, entraves à la circulation, arrestations arbitraires, expulsions et destruction de maisons, confiscations de terres, assassinats “ciblés”, bombardements ou même blocus généralisé : Israël a tout mis en œuvre afin de mater la résistance collective des Palestinien-ne-s et de piétiner leur dignité. Attaquer Gaza s’inscrit dans cette politique coloniale, et si cet assaut peut éventuellement permettre de remporter des élections, c’est la cerise sur le gâteau pour les gouvernant-e-s israélien-ne-s.

Il n’est pas surprenant qu’un gouvernement raciste perpétue cette politique. Cela l’est, par contre, qu’il le fasse en toute impunité, sans qu’aucun de nos gouvernements ne cherche à l’empêcher de commettre ce massacre. On ne peut pas dire que ça soit la première fois, que l’on n’avait pas vu cela venir. La réalité, c’est que, pour nos gouvernements, la peau du Palestinien ne vaut pas cher. Elle ne vaut guère plus qu’une “condamnation” de l’ONU, qu’une tape sur les doigts accompagnée d’une promesse de ne jamais le refaire. Le fait que le gouvernement israélien puisse se sentir à l’aise pour recommencer ces massacres année après année démontre bien l’efficacité foudroyante de ces “mesures”. Pire encore, nos gouvernements tombent dans la schizophrénie en faisant suivre chaque massacre qu’ils dénoncent du bout des lèvres par un renforcement des liens commerciaux et sécuritaires avec Israël, versant ainsi une prime au massacre à cet Etat colonial.

Israël ne renoncera à sa politique que sous la pression, et si cette pression ne vient pas de nos gouvernements, elle devra venir de nous. Nous n’acceptons pas qu’Israël continue à terroriser la population palestinienne de Gaza. Nous refusons l’occupation, l’apartheid et la colonisation sous toutes ses formes, et luttons au quotidien pour y mettre fin. Nous sommes aux côtés des Palestinien-ne-s dans leur lutte pour la liberté, la dignité et la justice.

Solidarité avec le peuple palestinien en lutte, liberté pour la Palestine ! En Palestine comme ailleurs, pas de justice, pas de paix !

7) NPA : Gaza à nouveau martyrisé. Avec le soutien d’Hollande et de l’Union Européenne !

« Colonne de fumée » c’est le nom donné pour cette énième attaque d’envergure contre Gaza.

Il faut se souvenir que « plomb durci » du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009 à causé la mort de plus de 1700 personnes dont femmes et enfants. Il faut se souvenir que ce massacre fut précédé par l’accord de rehaussement des relations entre l’Union Européenne et Israël les 8 et 9 décembre 2008. Il faut se souvenir que des élections législatives israéliennes se tenaient en février 2009 !

Cette nouvelle offensive, fait suite à d’innombrables attaques d’avion et de tirs de chars durant tout le mois d’octobre 2012. Depuis ce mercredi 14 novembre 2012, l’aviation des forces d’occupations bombarde Gaza, assassine un important chef du Hamas, et déjà en quelques heures plus de 7 morts et des dizaines de blessés.

Ce nouveau drame subit par les gazaouis fait suite à l’accord ACAA entre Israël et l’Union Européenne en octobre 2012, accord qui marque les premiers pas pour l’intégration d’Israël à l’Union Européenne. Enfin François Hollande reçoit Benjamin Netanyahu en grande pompe à l’Elysée le 31 octobre 2012 et s’aligne sur les désidératas du gouvernement israélien lors de la conférence de presse.

Cette nouvelle guerre précède les élections législatives israéliennes prévues en février 2013

Par la répétition des accords UE / Israël, par le tapis rouge déroulé devant la droite extrême israélienne en France, le gouvernement israélien se sait soutenu et comprend le langage diplomatique comme un chèque en blanc pour mener ses opérations criminelles.

Le NPA proposera à l’ensemble des organisations soucieuses du droit et de la justice pour le peuple palestinien, de chercher les moyens d’une riposte la plus large possible contre les crimes israéliens perpétrés avec la complicité de fait de l’Union Européenne et du gouvernement français.

NPA, Montreuil, le 15 novembre 2012

6) Nouveau COMMUNIQUE DU PCF

Le PCF exprime son émotion et sa totale condamnation devant l’agression israélienne à Gaza. Il appelle partout en France à des rassemblements et des initiatives de protestation contre cette nouvelle guerre contre le peuple palestinien. A Paris, un rassemblement unitaire de solidarité à l’initiative du « Collectif national pour une paix juste entre palestiniens et israéliens », aura lieu samedi 17 novembre à 15 heures, Place de la bastille.

Il appartient aux autorités françaises d’intervenir d’urgence auprès du gouvernement israélien afin d’obtenir l’arrêt immédiat de cette offensive militaire meurtrière, et que cessent les assassinats ciblés de responsables palestiniens.

En annonçant le doublement du budget national pour la colonisation, en programmant 1200 nouveaux logements essentiellement dans les colonies de Jérusalem-Est, en allant jusqu’à menacer l’Autorité palestinienne de liquidation, le gouvernement israélien a pris une lourde responsabilité. Une fois encore, dans une impunité garantie, il attise les tensions et la violence en s’engageant dans une escalade de la provocation et dans une brutale logique de force. Les populations civiles doivent cesser de payer le prix d’une telle politique.

Il est consternant que l’Union européenne, les pays européens et en particulier la France puissent encore tolérer, de la part des autorités de Tel Aviv, un tel mépris du droit et une telle volonté de poursuivre la spoliation du peuple palestinien, l’occupation militaire de la Palestine et le blocus de Gaza.

Le PCF appelle à des sanctions françaises et européennes contre Israël jusqu’à ce que cet État accepte de respecter les résolutions de l’ONU. La France devra soutenir la résolution palestinienne présentée le 29 novembre prochain au vote de l’Assemblée générale des Nations-Unies pour que la Palestine voit son statut rehaussé pour accéder à celui d’État observateur.

5) Gaza, assassinats et désinformation

par Alain Gresh (Monde diplomatique)

Pour comprendre l’escalade à Gaza, il faut toujours rappeler quelques données sur ce territoire (360 kilomètres carrés, plus de 1,5 million d’habitants, soit plus de 4 500 personnes par kilomètre carré — ce qui en fait un des endroits de la planète où la densité de population est la plus élevée), occupé depuis 1967 par Israël. Même si l’armée s’en est retirée, ses accès avec le monde extérieur sont toujours contrôlés par Israël ; la circulation à l’intérieur même de cette mince bande de terre est limitée et le blocus mis en place depuis des années perdure : pour les Nations unies, Gaza reste un territoire occupé.

Les données qui suivent sont fournies par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires palestiniens (OCHA oPt), dans un document de juin 2012 intitulé : « Five Years of Blockade : The Humanitarian Situation in the Gaza Strip » :

- C’est en juin 2007 que le gouvernement israélien a décidé d’intensifier le blocus de ce territoire, qui était déjà sévèrement « contrôlé ».
- 34 % de la population (et la moitié des jeunes) est au chômage.
- 80 % de la population dépend de l’aide alimentaire.
- Le PNB par habitant était, en 2011, 17 % en dessous de celui de 2005 (en termes constants).
- En 2011, un camion par jour sortait de Gaza avec des produits pour l’exportation, soit moins de 3 % du chiffre de 2005.
- 35 % des terres cultivables et 85 % des eaux pour la pêche sont partiellement ou totalement inaccessibles aux Gazaouis à la suite des restrictions israéliennes.
- 85 % des écoles doivent fonctionner en « double service » — un le matin, l’autre l’après-midi —, en raison de la surpopulation.

Toute guerre s’accompagne d’une propagande intense et le gouvernement israélien est passé maître dans cet art. Déjà lors de l’offensive de décembre 2008-janvier 2009, on avait assisté à un déferlement médiatique (Marie Bénilde, « Gaza : du plomb durci dans les têtes »). Des intellectuels français, dont l’inénarrable Bernard-Henri Lévy, avaient contribué à cette désinformation.

L’homme assassiné par Israël, Ahmed Jabari, était le chef de l’aile militaire du Hamas (sur cette organisation, lire « Qu’est-ce que le Hamas ? »). Nombre de médias le présentent comme « un terroriste » responsable de toutes les attaques contre Israël. La réalité est assez éloignée de ce portrait — au-delà même de l’usage du terme « terrorisme », pour le moins ambigu. Une nouvelle fois, c’est un journaliste israélien Aluf Benn qui fait remarquer (« Israel killed its subcontractor in Gaza », Haaretz, 15 novembre) :

« Ahmed Jabari était un sous-traitant, en charge du maintien de la sécurité d’Israël dans la bande de Gaza. Cette qualification paraîtra sans aucun doute absurde pour tous ceux qui, au cours des dernières heures, ont vu Jabari décrit comme un “archi-terroriste”, “le chef du personnel de la terreur” ou “notre Ben Laden”.

C’était pourtant la réalité durant ces cinq années et demi. Israël a exigé du Hamas qu’il observe la trêve dans le sud et la fasse appliquer par les nombreuses organisations armées dans la bande de Gaza. L’homme à qui avait été confiée cette tâche était Ahmed Jabari. »

Il suffit de regarder les graphiques publiés par le ministère des affaires étrangères israélien lui-même sur les tirs de roquettes (« Palestinian ceasefire violations since the end of Operation Cast Lead », 14 novembre 2012), pour se rendre compte que, de manière générale, la trêve a bien été observée. Elle a été rompue par des raids de l’armée israélienne les 7 et 8 octobre 2012, puis les 13 et 14 octobre.

Chaque escalade fait suite à des assassinats ciblés de militants palestiniens à Gaza. Ces exécutions extra-judiciaires sont une pratique ancienne du gouvernement israélien (à laquelle les Etats-Unis se sont ralliés depuis longtemps). Vous avez dit « terrorisme » ? (lire « De Gaza à Madrid, l’assassinat ciblé de Salah Shehadeh », par Sharon Weill, Le Monde diplomatique, septembre 2009).

Le scénario avait été exactement le même en 2008. Alors que la trêve était respectée du côté palestinien depuis juin 2008 (« List of Palestinian rocket attacks on Israel, 2008 », Wikipedia), c’est l’assassinat de sept militants palestiniens en novembre qui devait déboucher sur une escalade et l’opération « Plomb durci ».

Sur les violations par Israël des cessez-le-feu au cours des dernières années, on pourra lire Adam Horowitz, « Two new resources : Timeline of Israeli escalation in Gaza and Israel’s history of breaking ceasefires » (Mondoweiss, 14 novembre 2012).

D’autre part, il est difficile de parler d’un affrontement entre deux parties : les F-16 israéliens et les roquettes palestiniennes ne sont pas des armes équivalentes. Le bilan humain, depuis la trêve de janvier 2009 qui a suivi l’opération « Plomb durci », le confirme.

L’organisation israélienne de défense des droits humains B’Tselem dresse le compte des Palestiniens et des Israéliens tués à Gaza depuis le 19 janvier 2009 jusqu’au 30 septembre 2012 (« Fatalities after operation “Cast Lead” ») :

271 Palestiniens (dont 30 mineurs) contre 4 Israéliens.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes...

4) Opération militaire d’Israël à Gaza : crimes sur fond d’impunité (Union Juive Française pour la Paix)

Les dirigeants israéliens n’ont jamais été punis pour les 1400 morts à Gaza pendant l’opération « Plomb Durci ». Du coup le blocus continue. Les bombardements aussi. Le 12 novembre, cinq jeunes sportifs ont été tués sur un terrain de football.

L’armée israélienne continue de pratiquer les exécutions extrajudiciaires. Elle se vante de représenter la « civilisation » dans la région et elle pratique ouvertement le terrorisme. Le 14 novembre, elle a assassiné Ahmad Jaabari qu’elle qualifie de « chef des opérations militaires du Hamas » alors que les tirs de roquettes sur Israël ont été revendiqués par un autre groupe, le Jihad islamique.

Pourquoi cette escalade ? Gaza est devenu pour le gouvernement israélien un laboratoire et le bouc émissaire pour toutes les situations où il a besoin de ressouder sa société à bon marché, ici comme en décembre 2008 avant des élections. On peut cogner impunément et sans risque sur Gaza, ça a été démontré.

Le gouvernement israélien exige des Palestiniens une « reprise des négociations sans conditions » (c’est-à-dire une capitulation) alors qu’il n’y a rien à négocier. La colonisation avance à marche forcée.

Pour avoir déposé la candidature de la Palestine à l’ONU comme Etat non-membre, l’Autorité Palestinienne est menacée de destruction.

Le 18 septembre, le Parlement européen a voté l’ACAA qui autorise l’importation en Europe de tous les produits israéliens sans test ni procédure d’évaluation.

En France, François Hollande a publiquement renié ses engagements pré-électoraux sur la question Israël/Palestine. Hollande a reçu à Toulouse le terroriste Nétanyahou qui en a profité pour exhorter les Juifs français à faire leur « alyah ». Il accepte à présent la colonisation et exige des Palestiniens une capitulation sur leurs revendications. Il ne soutiendra pas (malgré sa promesse) la candidature palestinienne à l’ONU.

La Justice internationale juge les crimes commis en ex-Yougoslavie ou au Rwanda, mais elle n’a jamais inculpé les dirigeant-e-s israélien-ne-s pourtant tous coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. C’est pour cela qu’ils continuent. Les responsabilités de l’ONU, de l’Union Européenne et de la France sont immenses.

Pour l’UJFP, c’est l’impunité et la complicité qui permettent la poursuite du sociocide commis contre la Palestine. L’UJFP appelle tou-te-s les citoyen-ne-s vivant en France à faire pression pour que la politique de complicité avec Nétanyahou cesse.

Pas de frappes sur Gaza !

Fin immédiate du blocus !

Sanctions pour les criminels de guerre !

Le Bureau National de l’Union juive française pour la paix (UJFP), le 14 novembre 2012

3) Campagne BDS France : Pour Gaza, pour la Palestine, contre le terrorisme d’Etat israélien : le boycott !

Israël attaque à nouveau Gaza. Israël tue des Palestiniens, tue des civils, tue des enfants. Une nouvelle fois Israël utilise le territoire le plus densément peuplé du monde comme terrain d’expérimentation pour ses drones armés et ses missiles. Une nouvelle fois Israël agit en toute impunité. Cela nous écœure et nous révolte. Et nous nous sentons démunis, pleins d’une colère sans issue, affligés par la complicité de notre gouvernement et de l’Europe qui laissent faire sans réagir.

Pourtant nous ne sommes pas impuissants, pas autant qu’on voudrait nous le faire croire. Il y a un moyen d’agir : la campagne populaire internationale de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël. Lancée à l’appel du peuple palestinien, elle se développe partout dans le monde, elle remporte des victoires, elle inquiète Israël, elle peut changer le rapport de force en faveur des Palestiniens.

Pour une réaction vraiment efficace face aux crimes israéliens à Gaza : la campagne de boycott, désinvestissement, sanctions contre le régime d’apartheid israélien.

La campagne coordonnée par BDS France est ouverte à toutes et tous, elle offre des moyens d’action qui gênent vraiment Israël, elle nous permet d’agir directement pour la Palestine.

La campagne BDS est la réponse citoyenne et non violente à l’impunité d’Israël.

2) Gaza encore sous les bombes, l’impunité d’Israêl doit cesser ! (Gauche Anticapitaliste)

Les bombes pleuvent de nouveau sur la population palestinienne. Depuis 3 jours, les attaques israéliennes ont tué plus de 12 palestiniens dont cinq jeunes footballeurs en plein match, un enfant de sept ans, un bébé de onze mois et fait plus de soixante blessés.

Ne prendre aucune sanction, c’est donner un blanc seing aux faucons israéliens !

Le 27 décembre 2008, Israël déclenchait des bombardements massifs sur cette population sous blocus depuis 2006. Aucune sanction n’a suivi. La même situation provoquera les mêmes effets. Mettre fin à l’impunité d’Israël est une exigence de justice. C’est aussi une question d’efficacité et d’urgence pour que cesse le calvaire de la population palestinienne.

Le gouvernement Français et l’Union Européenne doivent immédiatement rompre avec leurs politiques de soutien à cet Etat criminel. La campagne citoyenne de Boycott, de Desinvestissement et de Sanctions à l’encontre d’Israël doit s’amplifier et permettre l’application des droits du peuple palestinien.

La Gauche Anticapitaliste appelle à rejoindre les rassemblements qui s’organisent en France, pour exiger la fin des bombardements, la levée du blocus de Gaza, et que soit mis fin à l’impunité israélienne par l’application de sanctions.

A Paris, un rassemblement se déroulera samedi 17 novembre à 15h, place de la Bastille.

1) Le PCF condamne les attaques militaires israéliennes dans la bande de Gaza

Depuis hier, l’armée israélienne a lancé une série d’attaques militaires d’envergure dans la bande de Gaza. Plusieurs bombardements et des mouvements de troupes terrestres sont signalés à la frontière En assassinant le leader du mouvement Hamas, Israël veut embraser de nouveau Gaza.

Les civils sont les premières victimes de la destruction des infrastructures publiques. Ces opérations militaires visent à maintenir un climat de peur et d’oppression permanente sur la population. L’usage de la force militaire à Gaza n’a jamais empêcher le tir de roquettes vers Israël, au contraire elle participe à l’escalade des violences.

De plus, l’usage de la force militaire est irresponsable et criminel dans une zone où la concentration démographique est l’une des plus importantes au monde. Depuis 2007, la bande de Gaza est victime d’un blocus total et illégal qui n’a réussi qu’à renforcer la mainmise du Hamas et qui, selon les Nations unies, a précipité le peuple palestinien de Gaza dans une extrême précarité.

L’attitude d’Israël est encouragée par Barack Obama qui refuse les initiatives pacifiques de l’Autorité palestinienne de faire accepter l’Etat palestinien comme observateur par l’Assemblée générale de l’ONU. En réévaluant sa coopération avec l’Etat hébreu, l’Union Européenne encourage également à ignorer les résolutions de l’ONU. Lors de la visite de Benjamin Netanyahou en France, le président de la République François Hollande n’a pas jugé utile de souligner l’urgence d’un règlement qui permet aux Palestiniens d’exercer leurs droits les plus fondamentaux.

Danielle Lebail

Conseillère Régionale de Rhône-Alpes


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