14 novembre 2012 Mobilisation dans tous les pays de l’Union Européenne contre l’austérité

mercredi 21 novembre 2012.
 

A) 14 Novembre "L’austérité on n’en veut pas" (Parti de Gauche)

Quoi qu’en dise le président Hollande devant la presse rassemblée, les salariés ne voient pas la fameuse réorientation de l’Europe qui aurait justifié la ratification sans renégociation du TSCG, le traité rédigé par Sarkozy-Merkel.

Le virage austéritaire de l’Europe se confirme dans les politiques de chaque état. La Grèce vient d’adopter un nouveau plan de réduction des dépenses publiques qui n’aura pour conséquence qu’amplifier la récession et la crise sociale au prix de souffrances toujours plus grande pour la population. L’Espagne vote aujourd’hui même le budget le plus austère depuis la mort de Franco.

La France prend la même voie avec le budget le plus austère depuis la libération en terme de coupe dans les dépenses publiques. L’annonce de la hausse de la TVA pour compenser un crédit d’impôts aux entreprises est dans la même veine. Aux mêmes recettes gouvernementales succéderont les mêmes effets néfastes pour le peuple.

C’est pour lutter contre l’austérité et pour une Europe plus sociale que la CES (Confédération Européenne des syndicats) a appelé à manifester dans tous les pays d’Europe.

En France cet appel a été repris par une intersyndicale très large regroupant : CGT – CFDT – FSU – SOLIDAIRES et UNSA. Cette unité syndicale démontre bien le refus général de l’austérité.

Le Front de Gauche s’est bien évidemment associé à cette initiative et a appelé les citoyens à manifester avec leurs syndicats dans toutes les villes où une manifestation avait lieu.

A Paris, c’est à Montparnasse que les syndicats s’étaient donné rendez-vous pour manifester en direction du siège du MEDEF.

Le point fixe organisé par le Front de Gauche a fait le plein de militants et l’accueil des manifestants est très chaleureux.

C’est un cortège très motivé et déterminé qui défile à Paris ce 14 novembre aux slogans de "a bas l’austérité de Madrid à Athènes, de Rome à Paris !" "Austerité, on en veut pas, de droite comme de gauche" Ou encore "en Grèce, la social-démocratie s’allie à la droite, en France la social-démocratie de Hollande s’allie au patronat". Des pancartes faites mains affichaient le poing et la rose socialiste avec la mention MEDEF en dessous.

Au final ce sont plusieurs milliers de personnes qui auront battues le pavé à Paris, plusieurs dizaines de milliers en France et des centaines de milliers en Europe et qui se seront soulevés contre le dogme de l’austérité sans fin comme seule solution.

Ils ont crié fort qu’une alternative à l’austérité existait et qu’il pouvait exister une majorité dans les urnes pour la porter au pouvoir.

Bastien Lachaud, PG

B) Manifestation monstre à Madrid au soir d’une journée anti-austérité en Europe (Libération)

Une manifestation monstre a envahi mercredi soir les rues de Madrid, temps fort d’une journée de protestation sociale à travers l’Europe contre l’austérité, le chômage et la précarité.

Des dizaines de milliers de personnes au moins, selon des estimations de l’AFP, ont défilé dans la capitale espagnole, à l’appel des syndicats ou rassemblés par la mouvance des indignés face aux barrages de police qui protègent la Chambre basse du Parlement...

Une manifestation monstre a envahi mercredi soir les rues de Madrid, temps fort d’une journée de protestation sociale à travers l’Europe contre l’austérité, le chômage et la précarité.

Des dizaines de milliers de personnes au moins, selon des estimations de l’AFP, ont défilé dans la capitale espagnole, à l’appel des syndicats ou rassemblés par la mouvance des indignés face aux barrages de police qui protègent la Chambre basse du Parlement.

Une mobilisation contrastant avec une participation aux défilés plus timide dans les autres pays : 5.000 manifestants à Athènes, selon la police, quelques milliers en Italie, à Turin, Rome et Milan, ainsi qu’en France, à Paris notamment.

"Je suis venu protester contre les coupes partout, dans la santé, l’éducation, la hausse de la TVA, les expulsions" de propriétaires surendettés, lançait dans le cortège madrilène Javier Gomez, un employé du bâtiment de 39 ans, au chômage depuis un an.

"Nous avons la solution, les banquiers en prison", hurlaient les manifestants dans une forêt de drapeaux rouges des syndicats.

Sur le parcours noir de monde, depuis la gare d’Atocha vers le centre de Madrid, ils ont croisé une autre manifestation, à l’appel celle-ci des indignés qui prévoyaient de s’installer pour la soirée et la nuit aux abords du Congrès des députés.

Là, derrière les barrières, une dizaine de fourgons de police protégeaient l’accès à la Chambre basse, les agents déployés sans casque ni bouclier.

Les manifestants leur faisaient face derrière les barrières, pour beaucoup des jeunes portant des pancartes : "España desahuciada", (Espagne expulsée), allusion au drame des expulsions qui ébranle le pays, ou encore "Mariano go home", un appel à la démission du chef du gouvernement de droite Mariano Rajoy, "Crise ?, Hold-up !".

Depuis le matin, l’Espagne, quatrième économie de la zone euro étranglée par un chômage de 25% et une pauvreté grandissante, vivait au ralenti pour la deuxième grève générale depuis l’arrivée au pouvoir il y a moins d’un an du gouvernement Rajoy. Environ 120 manifestations étaient prévues dans le pays.

Cette journée, à laquelle des millions de salariés ont répondu en faisant grève, selon les syndicats, s’inscrivait dans une mobilisation européenne contre les politiques d’austérité menées par plusieurs gouvernements, marquée par une autre grève générale au Portugal.

Alors que la croissance dans la zone euro devrait rester au point mort (+0,1%) en 2013, selon la Commission européenne, le Fonds monétaire international a lui-même averti récemment que les politiques d’austérité risquaient de devenir "politiquement et socialement intenables".

Le président de la confédération allemande des syndicats (DGB), Michael Sommer, a lui mis en garde mercredi contre les politiques d’austérité dans les pays de l’Europe du sud.

"En Grèce, en Espagne, au Portugal, est pratiquée une politique d’austérité sur le dos des gens (...) On détruit ces pays à coup d’économies. (...) C’est pour cela qu’il y a cette résistance, cette révolte", a-t-il dit.

Alors qu’en Espagne, le service minimum limitait les perturbations liées à la grève générale, quelques incidents avaient éclaté plus tôt dans la journée , la police repoussant des manifestants à coups de matraques et en tirant en l’air des balles en caoutchouc.

82 personnes ont été interpellées et 34 blessées dans des incidents isolés à travers le pays, selon le ministère de l’Intérieur.

En Italie, un policier a été grièvement blessé à Turin, roué de coups par des autonomes, et cinq autres plus légèrement à Milan dans des heurts en marge des manifestations.

Un arrêt de travail de quatre heures était observé dans ce pays, et des débrayages de quelques heures également en Grèce.

"L’Europe se réveille aujourd’hui, de Rome à Madrid et Athènes", lançait Mario Nobile, un étudiant italien de 23 ans.

Le Portugal lui aussi tournait au ralenti, avec les trains et métros à l’arrêt et de nombreux avions cloués au sol, lors de cette journée de protestation contre les mesures d’austérité du gouvernement de centre-droit.

"La ’troïka’ dehors", clamaient des affiches réclamant le départ des créanciers du Portugal qui évaluent actuellement les mesures d’austérité mises en oeuvre par le gouvernement en échange de l’aide internationale de 78 milliards d’euros, accordée au pays en mai 2011.

C) Toute l’Europe s’est mobilisée mercredi 14 novembre contre l’austérité (Aufait, Maroc)

L’Europe était mobilisée mercredi contre l’austérité lors d’une journée marquée par des grèves générales en Espagne et au Portugal, deux des pays les plus fragiles de la région où la riposte populaire grandit contre le chômage et la précarité. Au moins 22 pays de l’Union européenne ont répondu à l’appel à la mobilisation de la Confédération européenne des syndicats (CES).

Toute l’Europe s’est mobilisée mercredi 14 novembre contre l’austérité lors d’une journée marquée par des grèves générales dans une vingtaine de pays européens.

Le mouvement était particulièrement vif en Espagne et au Portugal, deux des pays les plus touchés, où la riposte populaire grandit contre le chômage et la précarité. Mais il n’a pas non plus épargné la Grèce, l’Italie, l’Allemagne ou encore la France, alors que le Fonds monétaire international a lui-même averti que les politiques d’austérité risquaient de devenir “politiquement et socialement intenables”.

En Espagne, quatrième économie de la zone euro, où le chômage touche un quart de la population active, le rejet de la rigueur mise en œuvre par le gouvernement de Mariano Rajoy a franchi un degré supplémentaire, après l’émoi provoqué par le suicide d’une femme qui ne pouvait plus rembourser son emprunt immobilier.

À Madrid, des incidents ont éclaté lorsque les forces de l’ordre ont tenté de disperser à coups de matraque des manifestants qui témoignaient de l’exaspération face à la pauvreté grandissante, aux expulsions de propriétaires surendettés, et aux milliards d’euros engloutis dans l’aide aux banques.

“Cette grève va servir à quelque chose. Nous sommes dans une situation qui ne nous laisse pas le choix. Mes professeurs nous ont prévenus qu’aucun de nous ne trouvera de travail. On nous oblige à quitter l’Espagne.”

Eduardo Ovalle, étudiant en lettres de 21 ans.

Le Portugal tournait également au ralenti hier, alors qu’en Italie, une grève et des manifestations ont été organisées à l’appel de la principale confédération syndicale, la CGIL.

Cette mobilisation européenne “témoigne d’une convergence des mobilisations qui se sont construites dans de nombreux pays contre ces politiques imposées sans débat démocratique, et qui mènent l’Europe dans le gouffre,” commente ainsi le ’Collectif pour un audit citoyen’, qui veut dénoncer “l’instrumentalisation de la dette publique et l’imposition de politiques d’austérité économiquement stupides, écologiquement irresponsables et socialement injustes”.

Source : http://www.aufaitmaroc.com/actualit...

D) 14 novembre 2012 La mobilisation s’amplifie partout en Europe. 100000 manifestants en France (CGT)

A l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats contre les politiques d’austérité en Europe et pour une Europe sociale, des mobilisations fortes ont été recensées dans 28 pays européens avec des appels à la grève générale comme en Espagne ou au Portugal.

En France, après la journée d’action sur l’emploi industriel du 9 octobre, une nouvelle étape de mobilisation a été franchie ce 14 novembre. 134 manifestations et rassemblements ont été recensés à l’appel de la CGT, CFDT, FSU, UNSA et Solidaires. Ce sont plus de 100 000 manifestant-e-s du public et du privé qui sont sorti-e-s de leurs services et entreprises, et ont participé aux différentes initiatives.

Les salarié-e-s, retraité-e-s et privé-e-s d’emploi ont tenu à exprimer leur rejet de cette politique d’austérité qui n’amène que fermetures d’usines, restructurations, dégradation du pouvoir d’achat, de l’emploi, accroissement du chômage et de la précarité.

Elles et ils veulent une autre politique qui soit source de croissance et de progrès social. Une politique rigoureusement tournée vers une autre répartition des richesses, le plein emploi, la revalorisation salariale, le développement industriel, et la lutte contre la précarité.

Cette journée de mobilisation européenne est un message fort adressé au patronat et aux gouvernements européens, dont le Président de la République Française.

« Le pacte de compétitivité », décidé sous la pression du patronat, avec les mesures d’allègement massif du coût du travail et les baisses des dépenses publiques, ne constituent en rien une réponse aux besoins du pays pour sortir de la crise.

L’avenir de l’Emploi et de l’Industrie nécessite un développement économique et social fondé sur une véritable valorisation du travail, une véritable sécurisation de l’emploi et non plus de flexibilité comme l’exige le Patronat dans les négociations en cours. Cela impose de lutter contre la spéculation en mettant, notamment, à contribution les revenus financiers des entreprises et des particuliers.

La CGT appelle les salariés à poursuivre la mobilisation afin de maintenir cette légitime pression en direction du gouvernement et du patronat.

Montreuil, le 14 novembre 2012

E) Grève générale fortement suivie en Italie et en Espagne

La grève et des premières manifestations font déjà du bruit en Europe, pour ouvrir cette journée de mobilisation contre l’austérité. La mobilisation s’annonce particulièrement forte dans la péninsule ibérique.

En Espagne, les piquets de grève agitant les drapeaux rouges des deux grands syndicats espagnols, UGT et CCOO, ont envahi Madrid et les autres grandes villes du pays dès cette nuit. Les syndicalistes ont pris position aux portes des usines, des commerces, des marchés de gros ou des gares pour appeler les salariés à rejoindre le mouvement. Le pays est paralysé, des policiers anti-émeute quadrillent les grandes villes. A Madrid notamment, des centaines des jeunes ont défile dès minuit au son des cornes de brume et des sifflets, bloquant des artères de la capitale, obligeant les magasins encore ouverts à fermer. Des incidents ont par la suite éclaté lorsque la police a tenté de les disperser. Sur la Gran Via, l’une des avenues centrales de la capitale espagnole, les policiers sont intervenus pour disperser des manifestants, les repoussant sur les trottoirs, avant qu’ils ne se regroupent un peu plus loin. Selon le ministère de l’Intérieur, des "incidents isolés" sont survenus depuis mercredi matin dans plusieurs villes, faisant 34 blessés dont 18 policiers, tandis que 62 personnes ont été interpellées.

Une grève de quatre heures et des manifestations dans toute l’Italie ont été organisées mercredi à l’appel de la principale confédération syndicale, la CGIL (gauche), dans le cadre de la journée européenne contre l’austérité. Près d’un millier de personnes ont pris part à un cortège à Rome qui a traversé des rues du centre-ville et doit terminer son parcours sur une petite place. A Turin et Milan, dans le nord du pays, des milliers de personnes ont pris part à des manifestations et cortèges. Mais la manifestation principale en Italie a été organisée dans la petite ville de Terni, en Ombrie, dans le centre du pays, en présence de la secrétaire générale de la CGIL, Susanna Camusso.


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