Georges Frèche exclu du Parti Socialiste

dimanche 28 janvier 2007.
 

"La Commission nationale des conflits du Parti Socialiste, réunie ce matin, a évoqué les conséquences des propos tenus par Georges Frêche le 14 novembre dernier lors d’une séance du conseil d’agglomération de Montpellier. La Commission nationale agissait sur la demande du Bureau National du Parti.

Après avoir entendu son rapporteur, entendu les arguments de la direction du Parti, entendu les défenseurs de Georges Frêche présents, après en avoirdébattu, il est apparu aux membres de la Commission que, sans conteste, ces propos ­ au-delà de leur caractérisation pour le droit, ne sont pas compatibles avec les valeurs d’égalité et de respect des Droits humains qui fondent depuis toujours l’engagement du Parti Socialiste et qui sont contenues dans sa déclaration de principe mais aussi, plus largement, dans les principes constitutionnels de notre république.

Après en avoir délibéré, la Commission nationale des conflits, à l’unanimité de ses membres, a décidé l’exclusion définitive de Georges Frêche du Parti Socialiste."

Ce verdict fait suite aux propos tenus par Georges Frêche sur le trop grand nombre de noirs, selon lui, dans l’équipe de France de football, dérapage qui s’est produit lors d’un conseil d’agglomération de Montpellier (dont il est Président) le 14 novembre dernier.

"Dans cette équipe, il y a neuf ’blacks’ sur onze. La normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s’il y en a autant, c’est parce que les blancs sont nuls", avait déclaré Georges Frêche selon un compte rendu du Midi libre.

"J’ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine", avait-il ajouté.

C’est donc une sanction votée à l’unanimité des membres de la Commission, qui ont suivi en cela les recommandations du rapporteur de la CNC Bernard Pignerol. Ce dernier, dans le rapport d’instruction qui concluait en effet que « les propos relatés par la presse ont bel et bien été tenus », indiquant que « aucun conseiller de l’agglomération ne les a niés ».

"C’est un procès de l’inquisition qui rappelle les pires moments du stalinisme. On offre ma tête au peuple en espérant gagner quelques voix dans les DOM (départements d’outre-mer). On verra", a dit le pseudo-socialiste vendredi, accusant Christiane Taubira d’avoir obtenu sa tête contre son ralliement...

Reuters rappelle que ses dérapages verbaux, souvent en rapport avec les communautés immigrées, ont de longue date suscité des polémiques judiciaires et politiques.


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