Jean-Marc Ayrault en Tony Blair triste

jeudi 11 octobre 2012.
 

1) Déclaration de Jean-Marc Ayrault : l’aveu !

par Jean Luc Mélenchon - Co-Président du Parti de Gauche, Député Européen du Front de Gauche

Dans sa déclaration devant l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault a dû enfin avouer que le texte du traité est « identique » à celui signé en mars par Nicolas Sarkozy.

Dos au mur, le premier ministre a été contraint de mettre fin à ces mensonges répétés depuis des semaines.

Ainsi, le masque tombe. C’est bien le traité Sarkozy que défendent désormais Jean-Marc Ayrault et François Hollande. C’est bien le traité Sarkozy que le Parti socialiste s’apprête à adopter main dans la main avec l’UMP.

Contrairement à ce que dit Ayrault, ce n’est pas une première étape dans la réorientation de l’Europe. C’est la poursuite pure et simple de la même politique européenne : l’austérité généralisée. Et la catastrophe grecque, portugaise et espagnole est mise à l’ordre du jour en France.

2) Passage du Premier ministre sur France2 : Jean-Marc Ayrault indique une voie sans issue

par Éric Coquerel, Secrétaire national du Parti de Gauche

Il a rejoué la ritournelle triste d’un "coût du travail" trop élevé qui sert de base à toutes les politiques libérales en Europe.

Il n’a promis aucune proposition concrète face aux plans de licenciements qui dévastent le pays. Il a par contre lâché un "je ne peux pas dire que les hauts-fourneaux ne vont pas fermer" qui a du inquiéter, à juste titre, les salariés d’Arcelor-Mital.

Sur le traité Merkozy, visiblement mal à l’aise, il a inventé un concept : le traité n’a certes pas été modifié mais oui il a été renégocié ! Il a ainsi puisé dans la méthode coué pour jurer que "les lignes avaient bougé en Europe". Il ne convaincra personne : seules les courbes ont bougé : celles du chômage et des licenciements vers le haut. On aura cependant compris qu’il ne compte plus engager l’épreuve de force avec sa majorité. Contrairement à ses déclarations à l’Université du PS à la Rochelle, il assure laisser en place ses deux ministres d’Europe Écologie - les Verts malgré la position de leur parti contre le traité. Enfin il ne compte pas engager la responsabilité de son gouvernement lors du vote sur le traité. Ce premier recul, salutaire mais contraint, est la reconnaissance que la mobilisation contre le traité monte dans le pays et à gauche. Il constitue un encouragement pour l’accentuer.

Le Premier ministre a ainsi confirmé, sans lyrisme aucun, la politique sociale libérale de son gouvernement. Si on n’en modifie pas le cours, elle va mener le pays et la gauche dans l’impasse. Il devient urgent de proposer l’alternative à gauche qui se dessine de plus en plus nettement contre le traité européen et l’austérité.


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