François, Jean-Marc, Martine, qu’allons-nous faire de notre victoire ?

dimanche 7 octobre 2012.
 

1) Ma contribution au débat à gauche (Christian Picquet, Gauche Unitaire, sur son nouveau livre)

Mon nouvel ouvrage, François, Jean-Marc, Martine, qu’allons-nous faire de notre victoire ?, vient de sortir aux éditions Arcane 17. Il est disponible dans toutes les bonnes librairies, sur les réseaux (Fnac, Amazon…), mais il peut aussi être commandé auprès de l’éditeur : http://www.editions-arcane17.net/

Sous forme de lettre ouverte à ceux auxquels les Français ont donné tous les pouvoirs au printemps, je m’efforce d’y poser et d’y traiter la question cruciale de cette rentrée : comment éviter qu’une terrible démoralisation populaire succède à l’attente du changement ?

Ce livre, volontairement bref (50 pages, 6 euros), se veut en d’autres termes tout à la fois appel à la réflexion collective et à la mobilisation à gauche sur les urgences qui permettraient de cesser de « rassurer les marchés » pour s’employer à les dompter.

J’espère, par conséquent, qu’il pourra vous être utile au moment où l’électorat de gauche manifeste ses inquiétudes quant à la non-tenue des engagements qu’avaient pris par le président de la République comme les partis de sa majorité parlementaire, et alors qu’un débat s’amorce à gauche sur la ratification du Pacte budgétaire européen.

J’ajoute que ce modeste travail s’emploie à rétablir la réalité de la relation que le Front de gauche entend établir avec le reste de la gauche...

Bonne lecture, mes Amis…

2) Ne pas décevoir encore le peuple de gauche

Christian Picquet met en garde ceux qui entendent «  rassurer les marchés  » dans sa missive à l’adresse du président de la République, du chef du gouvernement et du PS.

François, Jean-Marc, Martine, qu’allons faire de notre victoire  ? de Christian Picquet. Éditions Arcane 17,
2012, 46 pages, 6 euros. C’est une interpellation sous forme de longue missive adressée conjointement au président de la République, au premier ministre et à la première secrétaire du Parti socialiste. Un courrier dans lequel l’auteur interpelle Hollande, Ayrault et Aubry en les appelant par leur prénom, comme pour bien signifier sa fraternité avec ce camp-ci de la gauche. Dans ce livre, Christian Picquet, cofondateur du Front de gauche, rappelle que la crise trouve son origine dans le système capitaliste lui-même.

Une sorte de préambule pour que «  la France de gauche  » parte de ce constat et dise que «  la question n’est pas, présentement, de “rassurer les marchés” mais de les dompter  ». Au lieu d’une «  politique des petits pas, des demi-mesures, des compromis  », le porte-parole de la Gauche unitaire somme les dirigeants socialistes d’avoir du «  courage  », de l’«  audace  », de la «  détermination  », de l’«  opiniâtreté  », de la «  volonté  » pour tourner la page du «  social-libéralisme  », lequel a failli dans la plupart des pays d’Europe, explique-t-il. L’auteur leur demande ainsi d’«  opter en faveur du renouveau plutôt que subir un enlisement mortifère  ».

La lettre est une mise en garde. Ne pas décevoir, une fois de plus, le peuple de gauche en dressant l’oreille du côté du Medef, qui somme le gouvernement de renoncer «  à tous les engagements qui vous ont valu le soutien d’une majorité d’électeurs  », écrit-il aux trois socialistes. «  En clair, leur dit-il, on vous offre généreusement de vous suicider et d’entraîner, à votre suite, l’ensemble de la gauche.  » La missive est une main tendue pour ne pas «  se couper  » du peuple. Une main qui reste à prendre à l’heure où l’Élysée ouvre le chemin vers le «  suicide  » annoncé, vers le sacrifice «  jusqu’au plus minime de vos engagements  ». Mais cette lettre, qui s’adresse à «  ceux auxquels les Français viennent de donner tous les moyens d’agir  », se veut une invitation à réfléchir collectivement pour empêcher le retour de la droite et de l’extrême droite. Christian Picquet ne demande pas à ses correspondants de se rallier au Front de gauche, mais «  seulement de bien vouloir nous donner acte que l’indétermination et le renoncement à construire les rapports de forces nécessaires sont le plus court chemin vers le pire  ». Le Front de gauche, avertit son cofondateur, ne restera pas l’arme au pied. Sa force, affirme-t-il, réside en son audace à vouloir rompre avec le capitalisme. C’est une «  gauche de courage  » dans laquelle il inclut autant des «  porte-paroles dans la mouvance socialiste et écologiste  » que des syndicalistes et des militants associatifs. Une large force capable de renverser l’ordre établi.

Mina Kaci, L’Humanité


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