Roms : une embrouille gouvernementale de plus !

mardi 28 août 2012.
 

Doit-on se réjouir des mesures annoncées le 22 août dernier à l’issue de la réunion de travail consacrée aux Roms ? La lecture du communiqué de presse diffusé par les services du premier ministre appelle à beaucoup de réserves.

Une seule disposition est indiquée avec certitude : les décisions de justice afférentes aux démantèlements des campements illicites continueront d’être appliquées.

Pour le reste, le flou persiste, tant sur les mesures à prendre en matière d’insertion par l’emploi, d’hébergement et de logement et de dispositifs sociaux et sanitaires, que sur le calendrier.

Aucune mesure d’immédiateté ou de court terme pour ramener les conditions de vie des Roms dans le droit commun. La préférence semble être aux dispositifs de discriminations positives, alors qu’ils sont citoyens européens. Comment croire qu’une simple suppression de la taxe versée par l’employeur à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) ou que l’élargissement éventuel de la liste des métiers ouverts aux ressortissants roumains et bulgares pourraient favoriser leur insertion par l’emploi ?

De plus, un gouvernement réellement préoccupé du bien être des Roms aurait, également, retenu l’application immédiate, pleine et entière des articles L 345-2-2 et L 345-2-3 du Code de l’action sociale et des familles. En effet, « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence » afin de « pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer ... jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée », c’est à dire « vers une structure d’hébergement stable notamment ou vers un logement, adaptés à sa situation ».

Ainsi, ces familles auraient pu quitter, en toute sérénité, les sordides bidonvilles qu’elles occupent pour intégrer des hébergements d’urgence, proposant non seulement le gîte, dans des conditions respectueuses de la dignité humaine, mais aussi des aides de premières nécessité et un accompagnement médico-social approprié dans l’attente d’une proposition d’habitat durable et adapté. Complété par une levée rapide des restrictions d’accès à l’emploi en vigueur, ce programme pourrait contribuer à une amélioration certaine des conditions de vie de ces populations et faciliter l’intégration sociale des adultes et des enfants concernés.

Aussi, le Parti de Gauche exige que les droits sociaux en vigueur soient strictement appliqués et que des mesures claires, précises et respectueuses de la dignité humaine soient définies afin de concourir à l’intégration sociale et au bien être des populations Roms.


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