La police italienne paye enfin pour sa répression du G8 de Gênes 2001

mercredi 11 juillet 2012.
 

La Cour de cassation a confirmé ce jeudi soir la condamnation de 13 hauts responsables de la police italienne pour leur responsabilité dans la violente répression des manifestations altermondialistes lors du sommet du G8 de Gênes en juillet 2001.

Une soixantaine de militants avaient été gravement blessés dans l’assaut d’une école où ils étaient réfugiés, après des émeutes semblables à celles où Carlo Giuliani, un manifestant de 23 ans, avait été tué par balles par un policier.

Pas de peine de prison

Les responsables policiers ont été condamné pour leur complicité dans la fabrication de fausses preuves, notamment un cocktail Molotov, afin de justifier l’assaut contre l’école. Aucun d’entre eux n’effectuera de peine de prison, en raison d’une amnistie générale datant de 2006, mais ils seront exclus de la fonction publique pendant cinq ans, ce qui rend nécessaire une réorganisation de la police à son plus haut niveau.

Regrets de la ministre de l’Intérieur

La ministre italienne de l’Intérieur a regretté vendredi la perte par la police italienne de certains de ses plus hauts responsables, au lendemain de la confirmation par la Cour de cassation de plusieurs peines prononcées contre 13 d’entre deux. "C’est un prix très lourd que nous payons car nous perdons certains de nos meilleurs hommes", a déclaré Anna Maria Cancellieri au quotidien Corriere della Sera. "Mais maintenant, nous devons(...) regarder de l’avant." Parmi les condamnés, figurent Francesco Gratteri, ancien chef de la Direction anticrime, et Gilberto Caldarozzi, qui dirigeait le Service central opérationnel, tous deux en pointe dans la lutte contre la mafia.


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