Jean-Luc Mélenchon : « J’ai souffert du manque absolu de solidarité des socialistes »

lundi 18 juin 2012.
 

Le jour d’après… Dans la quiétude de sa permanence héninoise, bien qu’assiégée à l’extérieur par des hordes de caméras et micros, la pression de quatre semaines vécues à bloc pèse comme un terrible fardeau sur les épaules de Jean-Luc Mélenchon. Par lavoixdunord.fr.

Qui, exceptionnellement, a laissé sa cravate rouge au vestiaire pour privilégier une chemise négligemment ouverte. « Un curieux moment… J’ai déjà connu ça il y a peu, juste après la présidentielle ! », plaisante le patron du Front de gauche en avalant un café serré. Avant d’évoquer les images qui restent de cette campagne où « ce sont surtout les gens qui m’ont impressionné… il y a ici une réalité populaire extrêmement attachante ».

Nettement moins attachantes sont les mœurs politiques découvertes dans ce coin de bassin minier :

« J’avais déjà vécu quelques petites choses bizarres dans le passé, mais là, je me suis retrouvé face à une cadence extraordinairement incroyable avec tous ces documents anonymes. Et puis j’ai souffert du manque absolu de solidarité des socialistes, je m’attendais à un minimum de gestes au moins fraternels face à ce déluge de choses répugnantes.

Mais, au contraire, j’ai lu dans la presse que, pour eux, le réel adversaire, c’était moi ! Cette campagne poisseuse est pour moi une vraie rupture affective avec eux ! » D’où, hier, le peu d’empressement de Jean-Luc Mélenchon à venir au secours de Philippe Kemel : « On est en très grand danger, c’est clair ! Mais, d’un autre côté, Kemel ne m’a rien demandé et je ne sais pas bien à quoi je pourrais leur servir. Ils ne souhaitent pas avoir mon appui, sinon ils se seraient déjà manifestés ! » Hervé Poly, le suppléant du leader du Front de gauche, appelle quant à lui à faire barrage au Front national : « J’appelle à voter Philippe Kemel même si Jean-Luc hésite et on peut le comprendre après ce qui s’est passé ici. »

Pour Jean-Luc Mélenchon, il s’agit d’un au revoir à la campagne mais pas un adieu à l’Héninois, loin de là : « Je ne me suis pas trompé en venant ici, je suis sûr que mon analyse était la bonne... Alors, ce territoire, je ne vais pas le lâcher comme ça. Je vais organiser des choses politiquement ici et sans doute m’affilier localement au Parti de gauche pour donner un coup de main à sa construction. Ça ne fait que commencer ! »

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