GENERAL MOTORS COMPANY : LES PROFITS AU MÉPRIS DE L’HUMAIN

jeudi 24 mai 2012.
 

Josiane Nervi-Gasparini, candidate du Parti de Gauche pour le Front de Gauche sur la 1ère circonscription du Bas-Rhin dénonce les méthodes de la General Motors Company, qui, après avoir notamment bénéficié d’importantes aides financières de collectivités territoriales, remet en cause l’existence de son site strasbourgeois.

A travers un simple communiqué daté du 9 mai, General Motors Company (GMC) a annoncé sa décision « de lancer une évaluation complète et détaillée en vue d’une vente potentielle » de son usine strasbourgeoise de boîtes automatiques. Sans concertation préalable avec les salariés, la direction de GMC remet en cause l’existence de son site strasbourgeois alors même qu’un bénéfice net de 40 millions d’euros y a été réalisé pour la seule année 2011.

En 2010 déjà, le groupe américain avait tenté de se débarrasser de ce site. La direction s’était engagée à conserver l’ensemble du personnel de l’usine, mais en exigeant en contrepartie d’importants sacrifices de la part des employés, comme le gel des salaires sur deux ans, l’abandon de jours de RTT et le renoncement à l’intéressement jusqu’en 2013. En outre, suite à l’annonce de 39 jours de chômage partiel pour le 1er semestre 2012, la direction de GMC a reçu l’aide financière des collectivités territoriales, notamment au travers de l’aide d’urgence aux entreprises en situation de chômage partiel. Selon les propos du président de Région Philippe Richert, la subvention de la collectivité s’élève à plus de 300 000 euros depuis 2009.

Le Parti de Gauche du Bas-Rhin condamne fermement l’attitude de la direction de GMC qui a exploité les salariés dans son usine à la seule fin d’en accroître la rentabilité, au lieu de pérenniser l’emploi par des investissements sur le long terme. D’autres usines de la filiale européenne de GMC sont aussi menacées : Opel à Bochum en Allemagne (3 200 salariés) et à Ellesmere Port au Royaume-Uni (2 100 salariés) ainsi que la production du modèle Astra sur le site de Rüsselsheim, en Allemagne.

Nous condamnons le détournement de subventions publiques et le chantage à l’emploi, et nous soutenons les salariés et leurs représentants. Nous demandons que les entreprises qui délocalisent et licencient remboursent toutes les aides publiques qu’elles ont perçues. Nous demandons un contrôle citoyen des fonds publics accordés aux entreprises afin de mettre un terme à de telles dérives.

Ne laissons pas partir nos emplois et nos savoir-faire au nom du profit à court terme.

Privilégions l’Humain d’abord.


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