Le vent s’est levé  ! Il souffle et continuera 
de souffler après les élections  !

dimanche 29 avril 2012.
 

De quel peuple et de quelle gauche parle-t-on  ? Pour ma part, je m’en tiendrai à évoquer le peuple à partir du monde du travail et de la gauche de transformation sociale que nous incarnons au Front de gauche.

Je pense utile d’insister sur le fait que, ces trente dernières années, le fossé s’est singulièrement creusé, pour ne pas dire plus, entre le monde du travail, le mouvement social et la représentation politique, y compris avec celle que nous portons. Cela a entraîné une abstention importante des ouvriers et employés ou des votes sanctions, défouloir, sans issue  !

Les raisons en sont multiples. L’abandon du terrain de l’entreprise par les formations politiques, la conception étriquée du rapport entre syndicalisme et politique, les désillusions et les déceptions entraînées par les politiques de gouvernements de gauche pas suffisamment en rupture avec les solutions libérales, en résonance avec les attentes sociales, les engagements reniés, constituent, à mon sens, les principales causes de l’éloignement susvisé. Bien sûr, il convient d’y ajouter le poids de la crise et les conséquences multiples des gestions libérales patronales et gouvernementales.

Pourquoi, après des mouvements sociaux et citoyens de forte portée contestant le système libéral et capitaliste (1995, 2003, 2005…), le courant politique progressiste, transformateur a-t-il connu des échecs électoraux dans des scrutins majeurs  !  ? Cela a été le cas en 2002 avec l’absence de la gauche au second tour de l’élection présidentielle et en 2007, avec l’ex-maire de Neuilly qui s’est fait élire président de la République en se présentant comme le candidat des travailleurs  !  ?

Le puissant conflit social de 2010 contre la réforme gouvernementale sur les retraites a sérieusement interpellé les formations politiques de gauche sur l’existence ou non de perspectives, d’alternatives politiques  ! Cela dit, imaginons un instant que sans la création de la dynamique du Front de gauche, impulsée par le PCF en 2008, on ne connaîtrait pas le formidable élan populaire que nous constatons aujourd’hui autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Il est fort à parier que nous devrions de nouveau déplorer un échec aux élections de 2012  !

Heureusement, le cours de cette mauvaise histoire va changer de sens. Personne ne peut contester, à part certains «  plumitifs  » et quelques politicards, que l’événement politique de la période est bien la campagne du Front de gauche  !

Comme elle allie intelligemment action politique et éducation populaire, elle remobilise des gens qui redeviennent acteur de leur destin. Elle redonne des couleurs, surtout du rouge, à la gauche et à l’écologie politique.

Le citoyen est de retour, le peuple reprend la parole  ! La peur a changé de camp, l’espoir renaît  ! C’est cela la force de la campagne du Front de gauche  !

Pour ce qui le concerne, le mouvement syndical, dans sa diversité, apprécie le fait que le programme du Front de gauche intègre nombre de revendications socio-économiques portées par les luttes sociales. Cela leur donne une postérité politique. Ce programme, avec ses propositions radicales, en rupture, portant la transformation de la société, est en résonance avec les aspirations et les attentes de notre peuple.

La création du Front des luttes du Front de gauche, permettant la mise en réseau des acteurs des mouvements sociaux et sociétaux, d’être à l’écoute, en soutien et en se rendant utile aux mobilisations, a permis de retisser des liens et de nourrir, dans le respect de l’indépendance et de l’autonomie des uns et des autres, cette interaction entre le mouvement social, le mouvement politique et la dynamique électorale.

De là, se multiplient sur le territoire les sollicitations de rencontres ponctuées par des appels de plus en plus nombreux de salariés, de syndicalistes et militants associatifs en faveur du vote Front de gauche. En s’engageant ainsi et au regard des enseignements qu’ils tirent des expériences passées, ils entendent jouer un rôle plus actif pour peser sur les évolutions et contribuer à construire les changements nécessaires.

À partir de ce que nous constatons, nous pouvons dire qu’une grande partie du peuple réinvestit la gauche, singulièrement celle qui se bat pour un changement de société. Le vent s’est levé  ! Il souffle et continuera de souffler après les élections  !

Didier le reste,


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